Ce beau-père qui a battu un enfant à mort, a reçu une punition méritée des prisonniers

Publié le 17 octobre 2018
MAJ le 19 novembre 2024

En France, les actes de violence physiques augmentent. On estime à plus de 230 000 par an le nombre de victimes de coups et blessures en France dont 40% auraient lieu dans les foyers, entre membres de la famille. Parmi les victimes, ce sont les enfants qui sont les plus vulnérables, avec près de 67 morts par an dues à la violence familiale et à la maltraitance.

La triste histoire du jeune Mason

∙ Un enfant gravement malade et négligé

Avant Juin 2016, William Andrew O’Sullivan, 37 ans, avait emmené le petit Mason Jet Lee, 22 mois, vivre chez lui. Il considérait que la mère du garçon n’était pas capable de s’en occuper. Mais, irresponsable et dépendant de longue date à divers stupéfiants, il négligea gravement le jeune garçon.

C’est ainsi que ce dernier ne fut pas soigné lorsqu’il se fractura le tibia en jouant, et qu’il souffrit d’importantes brûlures de la peau au niveau des fesses, allant jusqu’à de profondes lésions qui résultaient d’un manque de changement de couches régulier et d’une mauvaise alimentation.

O’Sullivan a préféré ignorer les signaux d’alarme de maladie du garçon. Il échoua à l’aider lorsque son état de santé se dégrada.

∙ Les coups mortels qu’il reçut

Au lieu d’essayer d’apporter une aide et des soins au jeune garçon sans défense qui se plaignait un jour en pleurant, O’Sullivan lui aurait crié de se taire et l’aurait frappé violemment.

Les intestins de Mason se rompirent sous la force des coups et son agonie dura plusieurs jours au cours desquels il souffrit de vomissements, de déshydratation et de fièvre, jusqu’à ce qu’une septicémie eut raison de lui.

∙ L’attaque en prison

C’est alors qu’en prison, dans l’attente de son jugement, O’Sullivan fut attaqué par deux de ses codétenus qui le piétinèrent et lui assenèrent des coups de pied à la tête au point de le faire perdre conscience. Cette attaque qui lui aurait fracturé le crâne, le conduisit à l’hôpital pendant 13 jours.

Aux reporters qui l’interrogèrent quant à cette affaire, O’Sullivan déclara au sujet de la mort de Mason : « C’était comme mon fils, même s’il ne l’était pas réellement. C’était mon fils, et je l’aimais. »

∙ Funeste bilan

Il ressort de cette mésaventure que les addictions de William O’Sullivan, son mode de vie décadent et sa détresse mentale le rendaient sujet à des irritations, à des sautes d’humeur et à un comportement impulsif, irresponsable et dangereux pour lui-même et ses proches. Il était en outre inapte et incapable de s’occuper de sa propre personne, et encore moins de prendre soin et de s’occuper d’un enfant.

Avoir des parents toxicomanes

Le quotidien de personnes sous l’emprise de la drogue est infernal et cette dernière a, chez les parents, des conséquences graves pour leurs enfants.

Non seulement la drogue affecte les enfants lors de la gestation, mais elle influence aussi grandement la façon dont leurs parents les traitent lors des premières années de leur vie.

L’impact de la toxicomanie des parents sur les enfants

Une mère toxicomane a de grandes chances de donner naissance à un bébé au poids et au périmètre crânien inférieurs à la normale, sujette à l’hyperexcitabilité et dont les risques de décès dans la période qui suit la naissance sont élevés.

A sa naissance, un bébé né de mère toxicomane risque en outre de subir un syndrome de sevrage, ayant été accoutumé neuf mois durant aux drogues que sa mère consommait régulièrement. Ce syndrome se manifeste par certains troubles tels que les troubles digestifs ou respiratoires, par un état d’irritabilité et une difficulté à être satisfait.

Une mère droguée étant peu disponible psychologiquement risque d’autant plus, avec un tel bébé, de se sentir rapidement dépassée et excédée.

La toxicomanie est dans la grande majorité des cas associée à la précarité économique et sociale (faible revenu et instabilité professionnelle, famille monoparentale) et à des risques de souffrir de troubles mentaux (traumatismes, etc.). Elle est souvent liée à une histoire de famille chaotique et douloureuse. Des antécédents auxquels s’ajoutent les conséquences directes de la toxicomanie qui consistent en le manque d’implication dans l’éducation des enfants et la négligence quant à ces derniers.

Les enfants issus de telles familles sont plus enclins que les autres à souffrir des problèmes suivants :

— difficultés à l’école : problèmes de concentration, de comportement

— victimes de maltraitance à la maison : violence physique et verbale

— délaissement, négligence, abandon

— sujets à toutes sortes de problèmes psychologiques, voire psychiatriques

L’addiction aux stupéfiants est extrêmement néfaste, que ce soit pour les personnes concernées ou pour leur entourage, surtout si ce sont des jeunes enfants.