Ce pédiatre avoue : “J’ai violé 31 enfants et un nourrisson lors de visites médicales”

Publié le 26 mai 2021

Aux Etats-Unis, un ancien pédiatre a été condamné à une peine de 79 ans à 158 ans de prison pour avoir abusé sexuellement de 31 enfants. La plupart d’entre eux étaient ses patients. Aujourd’hui, les victimes désormais adultes dénoncent non seulement leur agresseur mais également le système qui lui a permis d’agir pendant toutes ces années en toute impunité.

C’est une histoire qui glace le sang. Relayée par la chaîne de télévision américaine Fox 6, l’affaire du Dr Johnnie Barto a indigné l’opinion publique. Et pour cause, le pédiatre de Pennsylvanie a agressé sexuellement  plus d’une trentaine d’enfants pendant toutes ses années de pratique. Le médecin a été condamné à passer sa vie en prison pour attentat à la pudeur aggravé et mise en danger d’autrui. 

“Des décennies à maltraiter des enfants” 

Selon les procureurs, le praticien a choisi sa spécialité dans le but d’assouvir ses pulsions. La plupart du temps, le Dr Barto abusait sexuellement de ses patients dans une salle d’examen. Parfois, c’est dans des hôpitaux qu’il commettait ses agressions. Ses victimes étaient généralement prépubères, l’une d’entre elles n’était encore qu’un bébé au moment des faits

“Je pleure pour tous les enfants que tu as blessés” 

Lors de son procès, de nombreuses victimes du Dr Barto étaient présentes et ont pu s’adresser à leur bourreau. “ Je pleure pour la petite fille que j’aurais dû être, pour l’enfance que j’aurais dû avoir (…) Je pleure pour tous les enfants que tu as blessés”, s’émeut Erika Brosig, abusée sexuellement à l’âge de 13 ans par le Dr Barto. Erika et 18 autres témoins à charge sont passés à la barre pour exprimer leur douleur. Parmi eux, Linda Barto, la femme de l’accusé. “ Il m’a menti pendant 52 ans. Il a passé toute sa sinistre vie à mentir et à faire preuve de sournoiserie pour continuer ces horreurs (…) J’ai le coeur lourd pour les victimes” déclare-t-elle. 

Le pédiatre avait déjà été accusé en 2000

Le Dr Barto avait déjà fait l’objet de soupçons en 2000. Deux jeunes filles l’avaient accusé de les avoir agressées dans le courant des années 1990. Mais les experts médicaux en charge du dossier avaient rejeté l’affaire. Et pour cause, le médecin est particulièrement apprécié de ses collègues. C’est alors que le praticien s’est senti au-dessus de tout soupçon. Il a donc continué à exercer son métier et à abuser de jeunes patients en toute impunité avant son arrestation en 2018. 

Le Dr Barto refuse d’avouer ses crimes 

Si il médecin a plaidé coupable pour l’agression sexuelle de deux membres de sa famille, il a refusé de reconnaître sa culpabilité pour les abus infligés à ses autres patients. Sans faire de commentaire ni daigné s’excuser, le médecin est resté muet pendant tout son procès. Condamné à passer sa vie derrière les barreaux, où un prisonnier a aggressé à mort deux détenus pédophiles. Il a néanmoins accepté la peine du tribunal et n’a pas fait appel de cette décision.  Même après son inculpation, le médecin était une figure tellement appréciée par sa communauté que de nombreuses personnes ont refusé de croire en sa culpabilité. Un groupe Facebook a même été créé pour le soutenir. 

Abus sexuel dans l’enfance : des séquelles psychologiques désastreuses 

Qu’il s’agit de viol, d’attouchement ou de harcèlement, les séquelles psychologiques laissées par une agression sexuelle dans l’enfance entrainent des conséquences psychologiques sur le long terme. Ces séquelles sont multiples et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, l’emploi et la condition économique des victimes. Peur, anxiété, sentiment de culpabilité, confusion, retrait, isolement sont autant d’émotions qui peuvent découler d’une agression sexuelle et entrainer des problèmes d’adaptation psychologique et sociale et peuvent perdurer jusqu’à l’âge adulte. Pour limiter ces risques, il est important de mettre en place des mesures de prévention efficaces. Parmi elles, l’information. Parler ouvertement de sexualité à un enfant est un moyen de lui faire comprendre que cet acte est proscrit et qu’il est important de le dénoncer.