C’est prouvé ! Avoir une sœur qui parle beaucoup est un antidépresseur naturel

Publié le 12 décembre 2018

Avoir une sœur ou un frère est l’un des meilleurs cadeaux que la vie puisse nous offrir ! Ils sont des partenaires de jeux durant l’enfance et des partenaires de vie à l’âge adulte. Mais savez vous qu’avoir une sœur peut être bénéfique pour la santé ? En effet, c’est une conclusion intrigante d’une étude américaine qui porte sur l’impact de la fratrie sur les membres de la famille. Et voilà qu’avoir une sœur mais en plus bavarde a un effet antidépresseur !

L’auteur de cette étude est Laura Padilla-Walker, professeure à l’Université Brigham Young aux Etats-Unis. Elle fait partie des chercheurs qui étudientles comportements socio-émotionnels au sein de la famille, l’impact des différents membres de la famille sur la personnalité de chacun ainsi que la relation parent-enfant notamment durant  l’adolescence. Laura Walker affirme à travers l’une de ses études que les sœurs jouent un rôle important dans la signification de la dynamique familiale.

La sœur vous protège de la dépression

L’étude comprenait 395 familles avec plus d’un enfant, dont au moins une adolescente âgée de 10 à 14 ans. Les chercheurs ont rassemblé une mine d’informations sur la dynamique de chaque famille, puis les ont suivies un an plus tard. Les analyses statistiques ont montré qu’avoir une sœur protégeait les adolescents des sentiments de solitude, de déni de soi, de culpabilité, de manque de confiance en soi et de peur. Peu importe que la sœur soit plus jeune ou plus âgée, quel que soit l’écart d’âge qui les sépare. 

Les frères sont aussi importants. L’étude a révélé que le fait d’avoir un frère ou une sœur aimant encourageait les bonnes actions, comme aider un voisin ou surveiller d’autres enfants à l’école. En fait, les frères et sœurs aimants ont davantage favorisé les attitudes charitables que les parents aimants. La relation entre l’affection de la fratrie et les bonnes actions était deux fois plus forte que celle entre la parentalité et les bonnes actions.

Le message de Padilla-Walker est clair, « Pour les parents d’enfants plus jeunes, encouragez l’affection des frères et sœurs car une fois à l’adolescence, ce sera un facteur de protection important. »

De nombreux parents s’inquiètent à juste titre des disputes interminables entre frères et sœurs. L’étude a révélé que l’hostilité était en effet associée à un risque de délinquance plus élevé. Pourtant, Padilla-Walker voit également un élément positif dans les données,  les disputes permettent aux enfants d’apprendre à reprendre le contrôle de leurs émotions afin de trouver un terrain d’entente et de s’accepter mutuellement. Toutes sont des compétences qui leurs seront utiles plus tard.

Une sœur bavarde c’est encore mieux !

Certaines études confirment que les femmes parlent beaucoup plus que les hommes. C’est un excellent atout  car cela contribue à créer de meilleurs liens de communication notamment dans la famille. Dans l’étude de Laura Padilla-Walker, une sœur bavarde joue le rôle d’un antidépresseur pour ses frères et sœurs adolescents. 

Dans une autre étude, des psychologues de l’Université d’Ulster ont mesuré le bien-être émotionnel de 571 personnes âgées de 17 à 25 ans. L’étude a révélé que les sujets ayant grandi avec au moins une sœur étaient moins anxieux, mieux adaptés aux défis de la vie et plus heureux.

Selon l’un des chercheurs, cela pourrait être dû au fait que les sœurs ont aidé à favoriser la communication et ont rendu leurs frères et sœurs plus à l’aise avec leurs émotions. Le professeur Tony Cassidy, l’un des chercheurs, a déclaré que les sœurs semblent encourager une communication plus ouverte et la cohésion dans les familles. 

Les recherches montrent également que les hommes qui ont des sœurs ont plus de chances de parler aisément avec les femmes. Cassidy a ajouté que ces résultats étaient plus prononcés dans les familles dont les parents étaient séparés. Il pense que ces résultats pourraient être utilisés par les spécialistes du soutien aux familles et aux enfants en période de détresse.