L’amour d’une maman n’a pas de limite : cette mère est condamné à la prison après avoir vengé sa fille
Parmi les difficultés majeures que peuvent rencontrer les adolescents durant cette période assez sensible de leur vie, on peut citer le harcèlement qui se manifeste fréquemment dans le milieu scolaire. Que la maltraitance en question soit morale, verbale ou physique les séquelles psychologiques que cela laisse sur la victime sont bien souvent considérables. La mère comme le père se doivent donc d’y remédier en prenant les bonnes mesures.
Le harcèlement scolaire est un phénomène mondial
Le harcèlement scolaire, contrairement aux simples bagarres qui peuvent avoir lieu entre pairs est la manifestation d’un rapport de domination asymétrique. De telles situations mettent généralement en scène une victime incapable de se défendre contre un voire plusieurs agresseurs. L’origine de ce déséquilibre peut être soit une infériorité numérique, physique ou encore une infériorité en termes d’estime de soi ou de prestige social. Et comme c’est le cas pour tous les types de harcèlement, les sévices sont récurrents et durent dans le temps.
Selon un rapport publié par l’UNICEF, environ 3 adolescents sur 10 pour un ensemble de 17 millions individus, dans 39 pays d’Europe et Etats d’Amérique du Nord avouent avoir déjà harcelé d’autres élèves à l’école. Le profil typique de l’agresseur n’est lié à aucune catégorie socio-professionnelle spécifique. Sachant que le milieu rural est aussi concerné que le milieu urbain par ce phénomène, il en va de même pour les différentes classes sociales. Il serait aussi bon à noter que le concept des groupes de harceleurs n’est pas exclusif aux quartiers dits « sensibles », car cet effet de groupe inclut également les élèves appartenant à une certaine élite scolaire et sociale.
Et c’est là que le rôle des parents prend tout son sens puisque ces derniers doivent accorder tout leur soutien à l’enfant/adolescent et rétablir son estime de soi lorsqu’il en a besoin. Mais qu’en est-il lorsque l’intervention des parents dépasse de loin ce que l’on attend d’eux et qu’ils réagissent de manière excessive créant des problèmes à eux comme à leurs enfants ?
Une mère qui manquait de maîtrise de soi
C’est exactement la situation dans laquelle Joanna Higgs, mère âgée de 33 ans, se trouvait lorsqu’elle a découvert que sa fille, Demi Knox était victime de harcèlement à l’école et qu’elle a décidé d’intervenir. Cependant, sa réaction ayant à l’origine pour but de résoudre le problème en a malheureusement créé d’autres plus graves.
La mère a en fait été accusée d’avoir agressé deux adolescentes qui, d’après ses dires, harcelaient sa fille et l’intimidaient. Higgs a du coup pris l’initiative de se confronter aux deux harceleuses et a fini par frapper Lilly Hulse, 13 ans, et Dominique Nash, 15 ans. C’est ainsi que cette mère a de loin dépassé le rôle protecteur qu’elle devait jouer après avoir été informée de ce que sa fille subissait à l’école.
Higgs affirme avoir réagi de la sorte envers les deux élèves parce qu’elle était furieuse face à l’incapacité de l’école à aider sa fille. Elle a également déclaré qu’elle envisageait même de faire changer sa fille d’école tellement l’intimidation avait atteint des proportions inacceptables. Et selon elle, les deux adolescentes s’étaient même présentées devant chez elle et se sont mises à lui jeter des œufs.
« Ces filles me harcelaient dans la rue et rôdaient autour de la maison en proférant des insultes envers ma fille et moi. J’ai tenté de résoudre le problème auprès de l’école et d’autres parents, mais sans le moindre résultat… Je voulais juste qu’elles cessent leur harcèlement car ma fille a suffisamment souffert comme ça… j’avais même essayé de contacter la police à ce sujet. », explique Joanna au Manchester Evening News.
La mère reconnaît les faits mais dit qu’elle n’avait pas le choix
Elle poursuit en disant qu’elle reconnaît tout à fait le caractère inadmissible de ses actes mais qu’elle les a fait parce qu’elle n’avait pas le choix, poussée par ce sentiment profond de colère qu’elle ressentait, car selon elle, sa fille vivait un vrai cauchemar.
Allison Crompton, une enseignante à la « Middleton Technology School », a dit en commentaire des faits : « J’espère que Madame Higgs ne rejette pas la responsabilité de ses actes sur l’école. En tant qu’adulte, Mme Higgs a fait son choix et l’école était consternée et dégoûtée du fait que des élèves puissent être aussi violemment agressées. »
Après avoir été reconnue coupable d’agression sur les deux filles, Joanna Higgs a été condamnée à 15 semaines de prison avec sursis et on l’a informée qu’elle devait indemniser les victimes.
L’histoire de Joanna Higgs et de sa fille nous rappelle que certes le harcèlement scolaire est un fléau qui doit être combattu mais par les bons moyens, et non en commettant des actes encore plus graves.