Cette scientifique raconte avoir dû fuir la Chine pour révéler la vérité sur le coronavirus

Publié le 18 août 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Faisant de plus en plus de victimes, la pandémie de Covid-19 a contraint tous les pays du monde à faire appel à la vigilance de leurs citoyens. Le nouveau coronavirus, dénommé Sars-CoV-2, est apparu pour la première fois en Chine. Mais avant d’en informer la communauté internationale, certains scientifiques estiment que l’empire du Milieu a retardé l’annonce de son existence. Interrogée par le Dailymail, Li-Meng Yan, une virologue chinoise, accuse même la Chine d’avoir dissimulé certaines informations.  Malgré une forte mobilisation de la part des scientifiques depuis le début de l’épidémie, de nombreux mystères persistent autour du nouveau coronavirus. Parmi eux, la transparence de la Chine dans la gestion de cette pandémie. Dans un entretien avec le média britannique, Li-Meng Yan livre son ressenti sur la situation.

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“Ils disaient aux gens de ne pas s’inquiéter”

Ce n’est pas la première fois que Li-Meng Yan s’adresse aux médias pour se confier sur la pandémie de Covid-19. Il y a quelques semaines, la virologue s’était également exprimée au sujet de la gestion chinoise de la crise sanitaire lors d’un entretien exclusif avec Bill Hemmer, hôte d’une émission diffusée sur Fox News. Aujourd’hui encore, elle raconte que la Chine n’a pas tout révélé sur le nouveau coronavirus.

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Selon ses propos relayés par le Dailymail, tout a commencé quand l’un des professeurs à la prestigieuse université de Hong Kong lui a demandé d’enquêter sur le nouveau coronavirus qui venait de voir le jour à Wuhan. Après plusieurs recherches, la femme affirme avoir présenté des preuves concernant la transmission interhumaine du virus ainsi que son génome.

“Je savais qu’il y avait une transmission humaine et bien plus de cas que ce que le gouvernement admettait”, révèle-t-elle. “Ils avaient la séquence du génome, mais ils disaient aux gens de ne pas s’inquiéter”, déplore la virologue.

Pour Li-Meng Yan, c’était son devoir d’exposer le manque de transparence du régime communiste. “Je ne pouvais pas rester silencieuse. Je voyais que la Chine dissimulait la vérité et je me devais de faire quelque chose puisque j’étais une professionnelle capable de l’expliquer” a-t-elle déclaré.

En outre, elle confie avoir discuté avec des médecins travaillant à Wuhan. Selon elle, “aucun isolement n’avait été mis en place, les gens se faisaient traiter dans des pavillons ouverts avec d’autres patients (…) Il n’y avait aucune protection pour le personnel médical mais ils ne pouvaient pas en parler”.

Elle quitte la Chine par peur des représailles

Plus tard, alors que le gouvernement se rapprochait de la source de toutes ces révélations, le Dr Yan raconte avoir fui aux États-Unis, abandonnant son pays natal et sa famille. Lors de son interview avec Bill Hemmer, la virologue avait confié avoir quitté la Chine au mois d’avril.

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Face à ses accusations et notamment à certains de ses propos suggérant que le virus pourrait avoir d’autres origines que celles communiquées par le gouvernement chinois, l’Université de Hong Kong a tenu à démentir l’information, insistant sur le fait que les déclarations de la scientifique “ne concordent pas avec les faits” et ne sont fondées sur “aucune base scientifique”, rapporte le média britannique.

L’OMS indique que la pandémie sera “très longue”

Dans un communiqué cité par l’Express,  l’Organisation Mondiale de la Santé révèle que la pandémie de coronavirus pourrait être “très longue”, estimant que le risque est encore “très élevé”.

Par ailleurs, l’organisation a encouragé les recherches scientifiques afin d’élucider certains points tels que “les modes de transmission (du virus, ndlr), ses mutations potentielles, l’immunité et les corrélats de protection”. Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’OMS, la pandémie actuelle est “une crise sanitaire comme on n’en voit qu’une par siècle et ses effets seront ressentis pour les décennies à venir”. Ainsi, chaque gouvernement doit mettre en place des mesures concrètes pour limiter la propagation du virus et informer sa population quant aux nouvelles données relatives à l’épidémie.