Coronavirus : des médecins découvrent un nouveau symptôme inquiétant chez les malades
Depuis son apparition sur le continent asiatique, le coronavirus a mobilisé l’attention de la communauté internationale. En cause, plus de trois millions de cas de contaminations recensés à ce jour, et plus de 200 000 décès. A l’heure où la pandémie est devenue réalité, des zones d’ombre subsistent face aux mécanismes de ce nouveau virus que les scientifiques tentent continuellement d’élucider. C’est ainsi qu’aux Etats-Unis, en Europe et en Chine, des médecins ont révélé avoir observé un nouveau symptôme inquiétant. L’information a été relayée par nos confrères du Parisien.
Initialement assimilé à une affection respiratoire virulente en raison de son effet sur les poumons, les scientifiques ont progressivement découvert que le Covid-19 pouvait également toucher d’autres organes, notamment les reins pouvant se traduire par une insuffisance rénale chez les patients malades.
En effet, les informations évoluent au fur et à mesure que les recherches se poursuivent et que les médecins en apprennent plus sur la maladie. C’est ainsi que dans certains pays, ces derniers ont récemment révélé avoir observé des caillots de sang chez les personnes atteintes par le nouveau coronavirus. Pour l’acteur canadien Nick Cordero, ils auraient été responsables de l’amputation d’un membre.
Des caillots de sang: nouveau symptôme du Covid-19
C’est l’une des nouvelles observations liées aux symptômes de la maladie et identifiée par les professionnels de santé. Dans le cas d’une phlébite, lorsque la formation de caillots se situe dans les veines de la jambe, ces derniers sont susceptibles de se déloger et de remonter vers les poumons. A ce niveau, ils peuvent boucher l’artère et provoquer une embolie pulmonaire. Lorsqu’ils atteignent le coeur ou le cerveau, les caillots sanguins peuvent entraîner respectivement une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. S’ils se forment dans les vaisseaux sanguins, ils peuvent provoquer une asphyxie des membres, susceptible de mener à l’amputation.
Ces différents scénarios ont été observés chez des patients qui ne présentaient pour facteur de risque que l’infection au coronavirus, rapporte le Parisien.
“Cette coagulation ne ressemble pas à la coagulation habituelle”
Si les caillots sanguins sont généralement traités à l’aide d’anticoagulants comme l’héparine, Shari Brosnahan, médecin réanimatrice spécialiste des poumons au NYU Langone révèle que cette coagulation semble inhabituelle. “Beaucoup ont des ‘microcaillots’, explique la spécialiste, ‘jusque dans les capillaires’, les vaisseaux sanguins les plus fins et les plus petits de notre corps. Dans ce cas de figure et contrairement à des caillots plus importants dans le cerveau ou le poumon, il est impossible d’opérer. “L’amputation est alors souvent la seule fin possible” peut-on lire sur le quotidien.
Le Dr Brosnahan révèle que dans son service, les patients souffrant de ce symptôme sont encore rares mais souligne que les cas où les caillots sanguins remontent par les veines ont plus que doublé chez les malades en état critique. Ces derniers seraient également assez jeunes, selon la médecin qui confie avoir deux quadragénaires en service de réanimation, tous deux susceptibles d’être amputés.
Un virus imprévisible
Pour la spécialiste du NYU Langone, ce symptôme n’est pas complètement surprenant. “Les virus font souvent des choses étranges”, déclare le Dr Brosnahan, rappelant par la même occasion que le virus HPV a été associé au cancer du col de l’utérus ou le virus de la mononucléose à la leucémie.
Face à la diversité des symptômes de la maladie et des observations continuellement mises à jour, le respect des gestes barrières, du confinement et de la distanciation sociale est plus que jamais nécessaire. En effet, les recherches n’ont débuté que depuis quelques mois pour en apprendre davantage sur le Sars-CoV-2 et dans l’attente d’un traitement ou d’un médicament à même de lutter contre la maladie, il est essentiel de protéger sa santé ainsi que celle de ses proches.