Coronavirus : une infirmière révèle que la maladie impact les médecins
L’épidémie du Coronavirus touche toutes les tranches de la population confondues ! Avec l’augmentation fulgurante du nombre de patients atteints, les médecins sont soumis à une haute pression mais souffrent également de dilemmes moraux sans précédents imposés par la conjoncture actuelle. Car en plus de la fatigue, du stress et de la privation du sommeil, le corps médical est aussi confronté à des prises de décisions cruciales pour tellement de vies humaines. Découvrez dans l’article comment le Coronavirus impacte le personnel du secteur de la santé à travers le témoignage d’une infirmière également paru dans The Independant.
Alessia Bonari, une infirmière italienne travaillant à l’hôpital de Milan, publie sur son compte instagram une image percutante qui exprime le calvaire que cela représente au quotidien de lutter contre l’épidémie qui ravage son pays et le monde.
Sur ce cliché, on peut apercevoir son visage couvert d’ecchymoses à force de porter le masque médical de longues heures durant. Elle avoue avoir peur de se rendre sur son lieu de travail alors que l’épidémie prend de plus en d’ampleur mais que cela ne la remplissait pas moins de fierté d’accomplir son devoir en ces temps difficiles.
Elle déclare : « J’ai peur parce que le masque peut ne pas bien adhérer au visage ou je me suis peut-être accidentellement touché avec des gants sales, ou peut-être que les lentilles ne couvrent pas complètement mes yeux et que quelque chose est passé. »
Il en résulte une extrême fatigue chez le corps médical qui est entièrement mobilisé dans la gestion de cette crise sanitaire et humanitaire. Elle explique :
« Je suis physiquement fatiguée parce que les dispositifs de protection me font mal, la blouse de laboratoire me fait transpirer et une fois que je suis habillée, je ne peux plus aller aux toilettes ou boire pendant au moins six heures. Je suis psychologiquement fatiguée, comme tous mes collègues qui sont dans la même situation depuis des semaines, mais cela ne nous empêchera pas de faire notre travail ».
Une autre image tout aussi touchante montre une infirmière effondrée de fatigue sur son ordinateur : Elena Pagliarini, travaillant à l’hôpital de Crémone, dans le nord de la Lombardie en Italie. La région où elle exerce est en effet l’une des plus touchées par le Coronavirus et le nombre de victimes ne cesse de croître au quotidien de manière effarante. Les dernières statistiques ont confirmé que plus de 30 000 personnes ont été testées positives au Coronavirus, détenant ainsi le plus grand nombre de personnes atteintes après la Chine.
Cela n’est pas sans dépeindre les efforts louables des médecins et autres parties prédominantes du secteur de la santé dans le combat quotidien qu’exige l’urgence de la pandémie. Et ce dans des conditions souvent difficiles où le manque se fait ressentir sur plusieurs volets : le sommeil, la qualité et le temps alloué au repas, le surmenage physique et moral devant les flots de cas traités chaque jour, sans oublier les considérations d’ordre moral des décisions prises au quotidien.
Comment les équipes du corps médical peuvent-elles se protéger du Coronavirus ?
Les médecins, infirmières et autres parties prenantes du corps médical sont exposés au quotidien au danger de contracter le coronavirus. Afin d’assurer au maximum leur sécurité, Les centres de contrôle des maladies ont émis des lignes directrices très claires et préconisées en connaissance de cause des conditions de travail des professionnels de la santé, elles se définissent comme suit :
– Minimiser le risque d’exposition par le port de masque médical, de gants, de blouse, de protection oculaire, l’hygiène des mains ainsi que l’équipement de protection individuelle
– S’assurer que les politiques et pratiques de l’établissement sont opérationnelles et optimales pour limiter au maximum l’exposition aux agents pathogènes respiratoires
– Respecter minutieusement les précautions standard basées sur la transmission, à partir de la supposition que chaque patient est potentiellement infecté par le virus qui pourrait se propager
– Nettoyer aussitôt après utilisation les surfaces des salles de procédure comme l’exigent les mesures pour le contrôle des infections environnementales
– Assurer la bonne gestion des déplacements des visiteurs dans l’installation pour éviter les risques grâce à un suivi régulier des entrées
– Afficher une communication claire autour du Coronavirus pour faciliter la compréhension des symptômes (panneaux, affiches, posters…)
– Dépister de manière passive les patients pour repérer les signes d’une maladie respiratoire aiguë
– Prendre des précautions lors de l’exécution des procédures de génération d’aérosols (par exemple, induction des expectorations, aspiration ouverte des voies respiratoires)
– Repérer les patients les plus vulnérables pour un dépistage rapide avant leur entrée dans l’unité de soins pour réduire les risques d’infection