Coronavirus : Voilà à quoi ressemblera votre vie pour les six prochains mois
Alors que le coronavirus continue sa propagation à travers le globe, nous comptons aujourd’hui plus de 85 millions cas d’infections à travers le monde pour plus d’1,8 millions de morts. Dans cette situation mondiale emplie d’incertitudes, il est assez difficile de se projeter vers le futur et savoir ce qui nous attend. Pour se faire une idée sur l’année à venir, Ouest-France explique ce à quoi vous pourriez vous attendre pour les prochains mois.
Après une année inhabituelle marquée par la pandémie de Covid-19, nous sommes nombreux à nous interroger sur ce qui nous attend en 2021. Risque-t-on de nouvelles vagues ? La vie reprendra-t-elle son cours normal avec un vaccin ? Les restrictions vont-elles se poursuivre ? Réponses avec nos confrères de Ouest-France.
Serons-nous confrontés à de nouvelles vagues ?
C’est une possibilité qui n’est pas écartée par les spécialistes. Le Conseil scientifique pour le Covid-19, chargé de guider le gouvernement français, envisage des vagues de recrudescence “durant la fin de l’hiver et le printemps 2021”. Interrogé par l’AFP, le Dr Flavio Toxvaerd, spécialisé dans les maladies infectieuses et maître de conférences à la Faculté d’économie de l’Université de Cambridge, explique que cela dépend de certains facteurs. Parmi eux, la manière dont le nouveau coronavirus est géré par la combinaison de vaccins et de distanciation sociale, ou encore les transformations saisonnières des modes de contact.
En outre, l’analyse de la chronologie et de l’impact des nombreuses mesures mises en place par les pays permet d’y voir plus clair et ce, afin d’éviter des restrictions lourdes telles que le confinement. Pour cette raison, le Dr Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis indique que l’objectif est de déterminer “la dose minimale efficace” de ces mesures collectives pour ralentir la circulation du virus et permettre, en parallèle, la reprise d’une activité sociale et économique de qualité. Cela implique de tester, tracer et isoler afin de maîtriser la chaîne de contamination, et de porter une attention accrue aux personnes jugées vulnérables et à risque face au virus.
Quid de l’arrivée des vaccins ?
Selon le Dr Crémieux, “Il faut tenir jusqu’à la relève, et la relève c’est le vaccin”. Pour autant, la population mondiale ne pourra pas être vaccinée en moins de 6 mois, a-t-elle indiqué. Interrogé par RMC et BFM TV, Arnaud Fontanet, épidémiologiste de l’Institut Pasteur, explique quant à lui que l’arrivée des vaccins pourra permettre un retour à la “vie normale” à l’automne 2021, mais ce ne sera pas sans conditions. Selon l’expert, 80 à 90% de la population en France devra se faire vacciner pour y parvenir. Un objectif qu’il juge “extrêmement ambitieux”, au vu de la réticence des Français face aux vaccins.
En outre, le chef de l’Etat a annoncé que début 2021, la première campagne de vaccination sera très ciblée, suivie ensuite par une deuxième plus large, aux alentours des mois d’avril et de juin. Cette stratégie de vaccination n’est pas obligatoire mais repose sur la conviction et la transparence, a affirmé le président de la République. Un avis qui fait écho aux préoccupations mises en avant par des experts américains, dont le Dr Fauci, qui a également révélé qu’il sera nécessaire de dépasser le sentiment anti-vaccin dans le pays de l’oncle Sam.
Pour le Dr Toxvaerd, imposer la vaccination dans le climat actuel pourrait s’avérer contre-productif et augmenter la résistance au vaccin. De ce fait, il estime que les normes sociales et certaines entreprises pourraient jouer un rôle en incitant les citoyens à passer à l’acte, donnant pour exemple certaines compagnies aériennes qui envisagent de conditionner les voyages à la vaccination.
Quant à la question de l’immunité conférée par un vaccin, cette dernière ne pourra être réellement évaluée qu’au cours de l’année prochaine, voire au-delà. Interrogé par CNN en novembre, Moncef Slaoui, chef scientifique de l’opération Warp Speed aux Etats-Unis, considérait que l’immunité collective pourrait probablement être atteinte “au mois de mai ou quelque chose du genre”.
Faudra-t-il maintenir les gestes barrières ?
Probablement, en attendant que la couverture vaccinale atteigne un niveau suffisant, indique Ouest-France. Ainsi, le lavage fréquent des mains, la distanciation physique, éviter les endroits trop fréquentés ou encore le port du masque pourront rester de mise pendant cette période de transition.