Covid-19 : les médecins alertent les fumeurs de Cannabis
Depuis le début de l’épidémie, de nombreux chercheurs dans le monde tentent de découvrir de nouvelles informations sur le Sars-CoV-2. Ce puissant virus est à l’origine d’une maladie infectieuse qui peut donner lieu à une détresse respiratoire potentiellement mortelle. Pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, plusieurs pays ont confiné leurs habitants. Aujourd’hui, des médecins cités par CNN alertent les fumeurs de cannabis sur les risques qu’ils encourent face au Covid-19.
Chaque jour, nous apprenons de nouvelles informations concernant les caractéristiques su Sars-CoV-2. Ce dernier est responsable d’une maladie pulmonaire qui se présente différemment selon les cas. Chez certains, le Covid-19 causera un rhume banal avec une toux modérée et de la fièvre.
Chez d’autres, l’infection peut engendrer une inflammation des alvéoles et du poumon, qui peut se traduire par un essoufflement et une hypoxie. Mais quels sont les facteurs de risque de la maladie ? Selon des médecins américains, fumer du cannabis accentue le risque de complications.
Fumer du cannabis augmenterait le risque de complications graves du Covid-19
Alors que plusieurs personnes font face à l’ennui et la solitude pendant le confinement, les consommateurs de cannabis peuvent avoir recours à ce psychotrope pour réduire leur niveau de stress. Seulement, l’American Lung Association avertit les fumeurs de cannabis des risques que cela comporte.
Les experts américains sont implacables : fumer du cannabis, même occasionnellement, augmente le risque de souffrir de complications dues au Covid-19. « Ce qui arrive à vos voies respiratoires lorsque vous fumez du cannabis, c’est qu’il provoque un certain degré d’inflammation, très similaire à la bronchite, très similaire au type d’inflammation que le tabagisme peut provoquer », explique le Dr Albert Rizzo, pneumologue et chef de l’American Lung Association.
Lorsqu’une personne infectée par le coronavirus fume du cannabis, elle augmente ses risques de souffrir de complications. « Votre risque d’aggraver votre état de santé est là », affirme le Dr Rizzo. Par ailleurs, le Dr Mitchell Glass, pneumologue et porte-parole de l’American Lung Association, considère que les symptômes du tabagisme peuvent être confondus avec ceux du Covid-19.
Ainsi, une personne qui n’a pas l’habitude de fumer et qui profite du confinement pour le faire peut avoir une toux inhabituelle. Elle pourrait penser que ce signe est causé par le cannabis alors qu’elle souffre du coronavirus.
Les fumeurs auront du mal à reconnaitre les symptômes du Covid-19
Il est communément admis qu’une toux sèche est un symptôme relatif à l’infection causée par le coronavirus. Selon le Dr Glass, le tabagisme chronique du cannabis altère les poumons et peut engendrer des conséquences similaires à ceux d’une bronchite chronique, aussi appelée « maladie pulmonaire obstructive chronique » par les professionnels de la santé.
Ainsi, les fumeurs, les personnes atteintes d’une maladie pulmonaire obstructive chronique ainsi que celles qui souffrent d’asthme sont des sujets à risque face au Covid-19. En sus, leur condition peut porter à confusion et les pousser à négliger l’infection causée par le coronavirus. Quelques cigarettes seulement suffisent à engendrer des lésions pulmonaires dévastatrices.
Le Dr Glass a précisé que lorsqu’une personne fume cette substance, elle « inhale une certaine quantité de matière végétale non brûlée ». Par conséquent, le cannabis s’attaque à ses voies respiratoires et peut rendre ses poumons très sensibles face au Covid-19.
Le bon moment pour arrêter de fumer !
Le tabagisme est réputé pour affaiblir le système immunitaire et contraindre le corps à ne pas se défendre suffisamment contre des agressions potentielles. De nombreuses personnes profitent du confinement pour remettre en question leurs habitudes quotidiennes. Souvent, la question « dois-je arrêter de fumer » revient en boucle. Cela peut s’avérer complexe en raison du climat de panique qui rythme notre quotidien mais le jeu en vaut la chandelle.
Selon Yves Martinet, président du Comité National Contre le Tabagisme, le sevrage tabagique peut se traduire in fine par une baisse des niveaux de stress et d’anxiété. Si l’arrêt du tabac semble complexe, des substituts nicotiniques peuvent aider à traverser cette phase. Ainsi, après une période plus ou moins difficile où le corps doit s’habituer à fonctionner sans la cigarette, les bienfaits se feront voir très rapidement.