Covid : Quels sont les symptômes du nouveau variant indien ?
Également appelé, B.1.617, le variant indien du Covid-19 suscite plusieurs interrogations. Quid de ses symptômes ? Sa dangerosité ? Pleins feux sur les spécificités de ce virus révélées par des experts.
Ce dernier a été identifié le 5 octobre 2020 à Nagpur, une ville du centre de l’Inde. Quelques cas ont également été détectés en France.
55% des cas de contaminations dans l’Etat du Maharashtra
Cité par Le Monde le 19 avril, Anurag Agrawal, directeur de l’Institut de génomique et de biologie intégrative de New Delhi, indique que le variant indien est issu de quinze mutations spécifiques. Les épidémiologistes soulignent que ce dernier est similaire au brésilien et à celui qui a été identifié en Afrique du Sud. Le variant qui serait partiellement responsable d’une flambée épidémique en Inde aurait causé 55% des contaminations dans l’Etat du Maharashtra, où il a été découvert et jusqu’à 10% dans le reste du pays. Une donnée confirmée par le directeur du Centre de biologie moléculaire Rakesh Mishra. Le ministère de la Santé indien a ajouté que malgré le fait que ce variant soit classé comme variant d’intérêt, il n’y a pas de corrélation entre son apparition et la dégradation de la situation relative à l’épidémie.
Des mesures de prévention en Europe
En Europe, des mesures pour se prémunir contre ce variant sont la restriction des vols en provenance d’Inde à ses seuls résidents depuis le 19 avril au Royaume-Uni. En France, depuis le 24 avril, un test PCR négatif de moins de 36 heures accompagné d’un test antigénique négatif de moins de 24 heures doit être fourni par les voyageurs avant l’embarquement. Ce dernier sera également produit avant de quitter l’aéroport, révèle le Journal des Femmes. Autre mesure de prévention : chaque personne devra être mise en quarantaine obligatoire et contrôlée et un test PCR au 9èmejour pourra permettre de sortir de cette dernière au bout du 10èmejour.
Qui a été touché par le variant indien en France ?
Un premier cas a été identifié dans le département du Lot et Garonne, selon un communiqué du ministère de la Santé publié le 30 avril. La personne testée positive le 9 avril avait un historique de voyage en Inde avant les mesures de prévention instaurées par la France. Le 19 et le 27 avril, deux cas arrivant d’Inde ont été détectés. Il s’agissait de deux personnes sans lien l’une avec l’autre. Le 30 avril, un quatrième cas résidant également dans le Lot et Garonne et un autre à Bordeauxont été contaminés par le variant indien, d’après l’Agence régionale de santé, citée par le Journal des Femmes.
Quels sont les symptômes du B.1.617 ?
Relayés par Le Figaro, les symptômes que cause le variant indien du Covid-19 ne présentent pas de grande différence avec ceux du virus initial. En faisant référence aux symptômes de ce variant, le directeur de l’Institut de génomique et de biologie intégrative de Delhi cite « les maux de tête, la congestion nasale, les maux de gorge ou encore les douleurs musculaires ». L’expert ajoute que certains malades souffrent de diarrhée et de saignements de nez ou de la gorge parce qu’ils toussent et éternuent davantage. Ces derniers symptômes sont également provoqués par le climat chaud et sec caractéristique de l’Inde au printemps.
«On n’est pas en mesure de dire si ce variant va amener à des cas plus graves»
Interrogé par nos confrères de LCI le 27 avril, Olivier Telle, géographe de la santé et chercheur au CNRS à New Delhi explique que ce variant n’est pas à l’abri de contaminer de jeunes personnes. L’expert indique que les médecins indiens relèvent des signes tels queles maux de têtes et les troubles gastriques. « Pour l’instant, on n’est pas en mesure de dire si ce variant va amener à plus de cas graves dans la population » souligne-t-il. Peu d’informations renseignent également sur l’efficacité des vaccins sur le B.1.617 alors que certaines études se penchent sur cette question. Bruno Lina, membre du Conseil scientifique, s’est voulu rassurant à ce sujet lors d’un passage sur RTL. Selon lui, « les premières données qu’on a de la part des Indiens, c’est que les vaccins protègent contre ce virus ». Le 30 avril, Le Monde a également révélé que le variant serait non résistant aux vaccins.