De nombreux adolescents finissent aux urgences à cause du nouveau challenge de TikTok, l’application préférée des adolescents
A l’ère actuelle, toutes sortes de tendances peuvent devenir virales grâce à l’accès instantané à Internet. Cette caractéristique comporte beaucoup de points positifs mais le revers de la médaille peut aussi être terrible, car les réseaux sociaux aident souvent à transmettre des pratiques dangereuses. C’est le cas de ce challenge récemment apparu sur la plateforme Tik Tok dont les dangers ont été relayés par Europe 1.
La culture de la farce ne date certainement pas d’hier, elle est même très ancienne et puise ses racines dans les origines de l’humour même. Plusieurs blagues ont fait le tour du monde comme celles ayant été publiées par la BBC en 1957 et dans lesquelles on apprenait aux gens à faire pousser un “arbre à spaghetti”.
En réalité, il est tout à fait normal de chercher à plaisanter avec les autres pour détendre l’humeur ou partager un moment de rire. Toutefois, il arrive que certaines personnes se laissent aller à des farces dangereuses, omettant de prendre en considération le danger qu’elles pourraient impliquer pour la personne qui en fera les frais. Cela est d’autant plus vrai dans le monde digital dans lequel nous vivons, puisque la moindre blague est susceptible de se transformer en mouvement viral sur la Toile, entraînant ainsi un nombre important de victimes.
Le « Skull Breaker Challenge »
TikTok est une application sur laquelle de plus en plus de jeunes partagent des clips vidéo avec leurs amis. Et parmi les dernières tendances ayant fleuri sur la plateforme, on retrouve le “Skull Breaker Challenge”, en français le “challenge briseur de crâne”. Comme l’explique le Dr Jimmy Mohamed, « Le défi consiste à faire sauter trois personnes alignées debout. Pendant que la personne du milieu est en l’air, les deux autres lui donnent un coup de pied dans les jambes pour le faire tomber par surprise ».
Des conséquences désastreuses
Nombreux sont les clips qui ont mal fini à cause de cette blague, menant souvent à un déplacement aux urgences pour ces adolescents inconscients des répercussions de leurs actes. En effet, ces dernières impliquent selon l’expert un risque de traumatisme crânien ou de commotion cérébrale pouvant induire une hémorragie. Le médecin souligne également certains symptômes qui peuvent durer une semaine à 10 jours ou encore s’étaler sur des durées plus longues si la personne ne récupère pas suffisamment. Parmi eux, une perte de mémoire, des maux de tête, des difficultés de concentration, des troubles de coordination et d’équilibre ainsi qu’une sensibilité exacerbée à la lumière.
Des parents inquiets
Valérie Hudson est la mère de l’une de victimes de ce défi. Son fils est tombé en arrière et s’est cogné la tête contre le trottoir. En essayant de se relever, ce dernier a perdu connaissance en retombant cette fois-ci vers l’avant et en atterrissant sur son visage. Cette chute lui vaudra des blessures à la tête, des points de suture ainsi que des coupures assez graves au niveau de la bouche.
Kathleen DeJesus, une autre adolescente piégée, connaîtra même une paralysie temporaire suite à ce terrible incident : « Je croyais que j’allais mourir. J’étais paralysée, complètement engourdie, je suis tombée et j’ai eu une commotion cérébrale… Je ne sentais plus mes pieds ni mes mains, plus rien », dit-elle décrivant son accident.
Les dessous de cette tendance sont tout aussi alarmants
Se faire des farces entre amis est un usage bien plus populaire que ce que l’on pourrait penser, et c’est tout à fait normal, tant que cela reste dans un esprit amical et bienveillant. Malheureusement, les conséquences peuvent être dévastatrices quand ces plaisanteries ciblent des pratiques dangereuses dans l’unique but de récolter l’attention des internautes.
Le “Skull Breaker Challenge” n’est pas le premier défi à entraîner des risques conséquents pour ses victimes. Récemment, le “Shell Challenge” a également suscité l’inquiétude des autorités françaises car celui-ci consistait à consommer des aliments avec leur emballage ou leur pelure et à publier cet “exploit” sur les réseaux sociaux, explique Le Parisien. En plus des risques d’avaler les pesticides présents sur certains fruits et légumes, les matières plastiques peuvent également mettre les adolescents en situation dangereuse en raison de la présence de bisphénol A ou de chlorure de vinyle qui aurait été associé à certains cancers, souligne le Dr Max Plitt au New York Post.
La communication avec les parents est cruciale dans ce contexte pour sensibiliser les plus jeunes sur les risques associés à de tels défis. Il est recommandé d’établir des discussions saines et transparentes avec les adolescent pour les éloigner de ces danger et les rendre plus vigilants dans leurs choix de divertissement.