Des Djihadistes tentent de recruter son fils sur le jeu Clash of Clans
Ce n’est pas un phénomène nouveau ! Des organisations extrémistes dans le cadre du recrutement de combattants, prennent pour cible des personnes vulnérables et principalement jeunes. Une fois repérées, les membres des cellules qui opèrent souvent sur les réseaux sociaux, prennent contact avec elles et les sollicitent à travers des messages de soutien et de réconfort psychologique. Les moyens de recruter leurs victimes sont multiples allant des réseaux sociaux comme Facebook jusqu’à des jeux vidéo sur smartphone. Un jeune homme de 21 ans a été contacté par un groupe de djihadistes à travers le jeu « Cash of Clans », comme relayé par BuzzFeedNews.
Les recruteurs des groupes djihadistes intègrent les réseaux sociaux et divers jeux vidéo pour contacter leurs cibles. Soraya Benouri est une mère de famille, travaillant comme fleuriste dans une petite ville de l’Hérault, raconte sur son mur Facebook comment son fils de 21 ans a été contacté par des djihadistes d’une manière originale.
Dans son message Facebook, elle explique la nouvelle technique de recrutement des djihadistes
« Si vos enfants jouent à Cash of Clans, soyez vigilants. A plusieurs reprises, des groupes de djihadistes ont contacté mon fils via ce jeu !!! Lui les a bloqués, il a 21 ans, pour les plus jeunes, c’est inquiétant ! Ils donnent des rendez-vous pour leur expliquer… Soyez vigilants ».
A travers le jeu de stratégie pour smartphone, Clash of Clans, son fils recevait des sollicitations de djihadistes, notamment lorsqu’il voulait intégrer d’autres équipes du jeu. « Mon fils joue depuis quelques années à ce jeu et ce n’est pas la première fois que des joueurs le branchent sur la Syrie ou le djihad à un moment où il cherche une nouvelle équipe », explique la Soraya Benouri à BuzzFeed.
Elle a ajouté que cette fois, son fils a joué le jeu pour voir jusqu’où ils iraient.
« Il a fait comme s’il allait jusqu’au bout et c’est là qu’ils lui ont proposé un rendez-vous à Montpellier, alors il a vraiment pris peur. Ça partait vraiment sur un projet de départ en Syrie. »
La maman a tenu à partager l’expérience de son fils sur les réseaux sociaux afin d’exhorter les parents à être plus vigilants et de surveiller de plus près leurs enfants à travers son message. Elle rajoute que son fils a signalé les profils concernés à Clash of Clans ainsi qu’à la police.
Le danger des réseaux sociaux
Twitter ou Facebook sont des réseaux très prisés par le mouvement djihadiste pour recruter des combattants. Toutefois, le Conseil de sécurité de l’ONU, alerte par ailleurs sur l’amplitude de ce même mouvement, spécialisé également dans la traite humaine, allant même jusqu’à recruter des esclaves sexuelles.
Une méthode utilisée également par les pédophiles pour attirer leurs proies
Les réseaux sociaux peuvent aussi constituer un danger pour les enfants dans un tout autre contexte. Il s’agit des pédophiles qui cherchent leur proie sur internet et s’infiltrent en piratant des photos de profils de jeunes utilisateurs pour entrer en contact avec leurs victimes. Ils essayent d’instaurer une relation de confiance pour les appâter.
Selon jacques Henno, auteur du livre «Les 90 questions que tous les parents se posent », les réseaux sociaux sont dangereux parce qu’ils peuvent être un moyen pour les prédateurs sexuels d’attirer leurs proies qui sont pour la plupart des mineurs. On recense ainsi une quinzaine d’enfants par an, victimes de violences sexuelles de la part d’un pédophile rencontré sur internet.
Aussi, cette nouvelle méthode utilisée par les agresseurs sexuels, devrait briser le mythe selon lequel, ces derniers sévissent directement. Avec les réseaux sociaux, l’échange est plus facile et plus huilé et il est plus aisé donc de manipuler les enfants.
Comment protéger les enfants du cyberharcèlement ?
Pour ce faire, il est important que les parents soient continuellement au courant des activités de leurs enfants sur internet et d’instaurer un climat de confiance avec eux. La communication est la clé de protection de l’enfant, dans la mesure où il faut lui apprendre à prévenir ses parents lorsque de tels événements se produisent, de l’informer de ce genre de malveillances, de lui apprendre à dire non pour se protéger et surtout de refuser une attitude ou un comportement de la part d’autrui qu’il jugerait inadéquat et inquiétant.