Des parents voient leurs 2 enfants mourir du COVID-19 à un jour d’intervalle
Depuis que la vague épidémique a déferlé sur le monde, de nombreuses personnes se sont vues arrachées de leurs proches. Le coronavirus se propage essentiellement par voies respiratoires lorsqu’un individu malade parle, tousse ou éternue face à une personne saine. Malheureusement, la vitesse de propagation de cet ennemi invisible a coûté la vie à plus d’un million de morts dans le monde. En Floride, des parents ont fait face à une tragédie sans précédent, en voyant leurs deux enfants mourir de la Covid-19 à un jour d’intervalle l’un de l’autre, rapporte CNN.
Perdre un enfant donne lieu à une déchirure profonde. Pour les parents, ce deuil est souvent vécu comme la pire épreuve à traverser dans une vie. Mais la mort ne prévient pas et on ne peut jamais être suffisamment prêt à quitter ceux qui nous sont chers.
Cet événement tragique bouleverse l’existence et procure un sentiment de vide difficile à combler. Aux États-Unis, pays qui compte le plus de décès liés à la Covid-19, des parents ont été confrontés à un drame inattendu. D’après CNN, un père et une mère ont fait face au décès de leurs enfants, infectés par le Sars-CoV-2.
La Covid-19 a emporté un frère et une soeur, à un jour d’intervalle
Gerald Jones, 51 ans, travaillait en tant qu’ambulancier paramédical depuis longtemps dans le comté de Volusia en Floride. Sa soeur, Shyla Pennington, avait dix ans de moins que lui et était assistante d’éducation dans les écoles du comté. Lors de cette pandémie catastrophique qui a ravagé le monde, Gerald et Shyla risquaient leur vie tous les jours.
Leur père, Greg Jones, a exprimé sa détresse sur les réseaux sociaux alors que ses enfants étaient diagnostiqués positifs au coronavirus. “Quand il pleut, il pleut. Notre fils Gerald Jones a été admis à l’hôpital à cause de la Covid-19, alors s’il vous plaît, envoyez vos prières pour lui ainsi que pour notre fille Shyla Pennington”, a-t-il publié sur Facebook.
Malheureusement, les prières ne semblent pas avoir été suffisantes ? puisque les victimes ont succombé à la maladie. La femme est décédée le samedi 19 septembre, et son frère le lendemain. Cette tragédie montre bien que la maladie peut toucher n’importe qui et être fatale.
Des fonctionnaires dévoués à leur communauté
Le deuil est un processus complexe et fastidieux. Souvent, un sentiment de vide et d’injustice saisit les parents après la perte de leur enfant. Ainsi, le comté de Volusia a demandé aux médias “de respecter la vie privée de la famille et de s’abstenir de les contacter en cette période difficile alors qu’ils continuent de faire face à leur perte”.
D’après un communiqué, Gerald Jones était ambulancier paramédical depuis 1999 et aidait de nombreuses familles durant cette crise. Quant à sa soeur, elle travaillait en tant qu’assistante éducatrice dans trois écoles différentes de la région. “Elle prenait son travail très au sérieux et faisait tout ce qu’elle pouvait pour aider les élèves”, a déclaré Susan Persis, ancienne directrice d’une école où la défunte travaillait.
Selon le shérif du comté de Volusia, Mike Chitwood, le frère et la soeur était “deux fonctionnaires” qui servaient la communauté. “Le bilan humain de la Covid-19 est réel, et ce sont les premiers intervenants et les travailleurs de première ligne qui risquent leur propre santé et sécurité pour que notre société fonctionne”, a-t-il martelé. “Personne n’a toutes les réponses face à cette crise sanitaire, mais je prie pour que nous en fassions assez pour protéger des gens comme Gerald et Shyla”, a déclaré le shérif.
Comment faire le deuil après la perte d’un enfant ?
Il est communément admis que la perte d’un enfant laisse les parents dans un état de choc inéluctable. L’impression d’avoir perdu une partie de soi, de faire face à un manque permanent et à une injustice dévastatrice peut contraindre les parents à s’isoler et à souffrir en silence.
Selon Christophe Fauré, psychiatre et auteur de plusieurs livres à succès, “la perte d’un enfant transforme un parent à tout jamais”. Toutefois, même si cette blessure peut être douloureuse, il est possible de se relever et de reprendre sa vie en main après ce drame. Pour le psychiatre, être bien entouré est capital pour panser cette plaie.
Les parents endeuillés ont souvent l’impression d’avoir été amputés d’une partie d’eux-mêmes et de ne plus avoir de raison d’exister. Parfois, ils culpabilisent et se demandent si les choses auraient pu être autrement s’ils avaient réagi différemment. “Faire le deuil d’un enfant prend des années”, affirme le psychiatre.
Pour les parents, exprimer leurs ressentis et trouver du réconfort sont nécessaires pour s’alléger de ce lourd fardeau psychologique et réinvestir leur vie. Ainsi, ils peuvent se tourner vers un réseau de soutien pour partager cette expérience douloureuse et trouver une écoute bienveillante à même de les apaiser.