Des traces de caca avaient été découvertes dans les glaçons de McDonald’s, Burger King et KFC
A une époque où manger sur le pouce est devenu une norme, les établissements de restauration rapide font florès. Les géants du fast-food McDonald’s, KFC et Burger King se partagent le monopole de ce marché qui pèse près de 10 milliards d’euros en France. Pourtant, si ces habitudes alimentaires semblent pratiques, elles ne sont pas sans risques pour la santé. Au-delà des nombreuses maladies liées à la consommation de ce type d’aliments, les mesures d’hygiènes de ces restaurants sont également pointées du doigt. A l’origine de cette polémique ? Des traces de matières fécales avaient été retrouvées dans des glaçons de ces mêmes enseignes. The Independent, le New York Post et USA Today font le point sur une affaire qui avait fait beaucoup de bruit en 2017.
C’est le programme Watchdog de la BBC qui avait révélé l’information. Des bactéries fécales ont été retrouvées dans les glaçons de plusieurs grandes chaines de restauration rapide. Pour cela, des échantillons de 10 restaurants de ces enseignes, choisis de façon aléatoire, ont été testés dans un laboratoire indépendant. Les résultats ont été sans appel : trois échantillons de McDonald’s, six de Burger King et cinq échantillons de KFC contenaient des niveaux « significatifs » de coliformes fécaux. Des entérobactéries présentes dans les intestins des animaux homéothermes, qui lorsqu’elles sont présentes dans l’eau ou les aliments, supposent une pollution fécale.
Une expertise britannique
Au Royaume-Uni, les magnats de la restauration rapide ont été sur la sellette. Et pour cause, des traces de bactéries fécales retrouvées dans leurs glaçons représenteraient un danger pour la santé. Selon le gouvernement britannique, ces dernières ne devraient en aucun être présentes dans l’eau utilisée pour la consommation humaine.
The Independent rapporte que lors de son intervention dans le programme télévisuel Watchdog, Tony Lewis, directeur des politiques et de l’éducation au Charted Institute of Environmental Health affirme que cette découverte est « extrêmement inquiétante ». Puis d’ajouter : « Lorsque nous sommes en présence d’un taux aussi important [ndlr : coliformes fécaux], il est important de vérifier que les normes d’hygiène ont été respectées. Il faut être en mesure de contrôler les habitudes des personnes qui manipulent les glaçons et les servent ensuite aux clients. Il faut également être au fait du processus de nettoyage des machines à glaçons et de s’assurer que ces dernières ont été désinfectées correctement. »
En guise de réponse McDonald’s, Burger King et KFC se défendent en affirmant que l’hygiène est l’une de leurs principales priorités, indique le New York Post. « Ces bactéries sont largement présentes dans le milieu naturel et elles ne représentent en aucun cas des indicateurs fiables d’un quelconque risque potentiel pour la santé », confirme Tom Humphrey, professeur indépendant de bactériologie et de sécurité sanitaire des aliments, à la décharge du restaurant au clown. Un porte-parole de KFC a quant à lui déclaré que le géant du poulet frit mettait en place des « procédure d’hygiène strictes », y compris des inspections régulières des machines à glace. L’entreprise s’est dit également « choquée et extrêmement déçue » par ces résultats.
McDonald’s, au cœur de la polémique
Ce n’est pas la première fois que l’entreprise de Ronald est pointée du doigt. En 2011, un jeune homme de 22 ans a perdu la vie suite à un œdème pulmonaire une semaine après avoir mangé au McDonald’s, comme relayé sur BFMTV. Si l’autopsie n’a pas permis d’affirmer avec précision un lien avéré entre le décès de la victime et une intoxication alimentaire, cette affaire a ébranlé l’opinion quant aux mesures d’hygiène pratiquées par l’enseigne.
Bien qu’aucun incident relayé n’ait mis en péril la vie de ses consommateurs, il est à rappeler que ce type d’alimentation est à l’origine de nombreux risques de santé. Diabète, hypertension, cholestérol, troubles cardiovasculaires, autant de maladies qui peuvent être entrainées par une régime alimentaire riche en graisses et en sucres.