Didier Raoult est inquiet sur la « nouvelle épidémie » des variants du Covid-19

Publié le 5 mars 2021

Invité de Laurence Ferrari dans la Matinale de Cnews le 15 février dernier, le professeur Didier Raoult a évoqué l’actualité du Covid. Variants, décisions gouvernementales etc. Le directeur du CHU Marseille a une fois de plus donné son avis sans langue de bois. Il est notamment revenu sur la question des nouveaux variants avec les cas de « réinfection ».

Interrogé par Laurence Ferrari, le directeur général de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille est revenu sur l’actualité de la crise sanitaire. Avec son franc-parler légendaire, Didier Raoult déplore la panique générale liée à la dynamique actuelle de l’épidémie. Face aux caméras de Cnews, le scientifique évoque l’impact des variants sur la situation sanitaire. Pour lui, ces dérivés du virus n’ont pas provoqué de rebond mais une « nouvelle épidémie ». 

« Il n’est pas plus contagieux » 

Didier Raoult estime que l’épidémie ne progresse par plus en France. Puis d’ajouter à propos du variant britannique : « Je n’ai pas l’impression, en tout cas à l’échelle du pays, qu’il soit plus dangereux ou plus contagieux ». Il en veut pour preuve les courbes de progression de la maladie qu’il n’estime pas aussi terrifiantes que ce que l’on dit. Pour lui, il est important de revenir à une situation de calme. Les propos de l’infectiologue sont clairs et sans équivoque : « Il faut arrêter les communiqués de guerre tous les jours en disant qu’on va tous mourir ».  Celui qui, il y a 18 ans, avait déjà lancé une alerte au sujet des virus mutants n’y est encore une fois pas allé de main morte. « Que chacun fasse son métier (…) Ce n’est pas sain, on va finir par avoir une surmortalité liée à des pathologies psychiatriques et psychosomatiques », s’indigne-t-il. Et d’affirmer que pour une mortalité de cette nature, on ne peut pas faire vivre les gens dans la peur pendant un an entier. 

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« Ce que nous vivons n’est pas un rebond » 

Concernant la propagation des divers variants en France, Didier Raoult pense qu’il ne s’agit pas d’un rebond mais d’une « autre épidémie ». Parmi la cinquantaine de patients qui ont eu deux épisodes d’infections avec deux variants différents, le professeur et ses équipes se sont donnés trois mois pour vérifier qu’il ne s’agissait pas de rechutes. Aujourd’hui, l’infectiologue n’en démord pas : « Il ne s’agit pas d’un rebond (…) Il s’agit d’une nouvelle épidémie ». Il surenchérit en indiquant que « C’est une histoire idiote. Ces nouveaux cas sont dus à des virus différents de ceux du début de la crise sanitaire. ». Ainsi, l’immunité que ces personnes ont développé après la première infection « n’est pas suffisante pour protéger des virus qui sont proches mais un peu différents ».

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« Il y a une espèce de fanatisme scientifique moléculaire » 

En évoquant les mesures restrictives envisagées par le gouvernement, Didier Raoult persiste et signe. Il continue de s’opposer au confinement et estime que ceux qui le réclament depuis le début de l’année « ne savent pas de quoi ils parlent ». Et d’ajouter : « Chez nous, il y a une espèce de fanatisme scientifique moléculaire qui a empêché de regarder la réalité ». 

En France, quelle est la proportion des nouveaux variants ? 

Le coronavirus n’a pas fini de mettre à mal toutes nos certitudes. Nouveaux variants, nouveaux symptômes identifiés par les scientifiques, le virus du siècle continue de susciter les inquiétudes. En France, la proportion des nouveaux variants semble augmenter. Pour cause, plus de la moitié des tests positifs au Covid serait associé à un variant. Celui qui circulerait le plus est le variant anglais, qui serait principalement observé chez les moins de 18 ans.