Une fille de 7 ans reçoit des implants mammaires comme cadeau de Noël

Publié le 28 décembre 2017

Souffrant d’une déformation, ne se sentant pas bien dans leur peau ou poursuivant un quelconque idéal physique, certaines personnes peuvent recourir à la chirurgie esthétique dans le but d’améliorer leur apparence ou de surmonter leurs complexes. Cependant, il existe des cas spécifiques et controversés où on se pose la question de la légitimité d’une telle procédure.

Un marché qui bat son plein

Suite aux innombrables polémiques suscitées par les implants mammaires dans les années 90, ceux en gel ont été interdits en France entre 1995 et 2001, année à laquelle la silicone a été réhabilitée par l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Cette réintroduction des implants en gel de silicone a bouleversé la société et le marché français. 

Durant les 10 dernières années, parmi toutes les chirurgies esthétiques existantes, l’augmentation mammaire reste des plus fréquentes. Le sondage de L’ISAPS (La société internationale de la chirurgie plastique esthétique) datant de 2010, puis mis à jour en 2013, démontre que la liposuccion est en tête de liste (18.8%) suivie de l’augmentation mammaire (17%) et de la blépharoplastie (13.5%). On trouve par la suite la rhinoplastie (9.4%) et enfin l’abdominoplastie (7.3%).

Selon un sondage réalisé par Harris Interactive en 2010, 87% des françaises avaient envie de modifier une zone spécifique de leur corps ou de leur visage, si elles en avaient la possibilité. La partie du corps la plus concernée reste le ventre (64%), suivie par les cuisses (50%), les fesses (38%) et les seins (37%).

Un cadeau pas comme les autres

Juliet Manson est une fillette de 7 ans qui, depuis 2 ans, n’arrêtait pas d’insister sur le fait qu’elle voulait obtenir des implants mammaires et de supplier ses parents pour qu’ils le lui permettent. Sa mère, Dana Manson, dit avoir tout essayé pour convaincre sa fille que ses seins allaient grandir avec le temps, mais Juliet était « complètement obsédée » par l’idée d’avoir des implants mammaires.

Madame Manson a alors emmené sa fille chez un psychiatre espérant éloigner cette dernière de son obsession. La suite était tout sauf prévisible, puisqu’après une douzaine de séances avec le psychiatre de renommée Eduardo Ramiez, celui-ci a conclu que la petite fille souffrait d’une sévère dépression et d’un manque cruel d’estime de soi, et a informé la mère que cette chirurgie pourrait lui faire beaucoup de bien.

Suivant alors le conseil du Dr. Ramirez, Dana a contacté plusieurs cliniques aux États-Unis et au Mexique, mais aucune n’a voulu effectuer une augmentation mammaire sur une fille de cet âge-là, jusqu’à ce qu’elle trouve une réponse positive auprès d’un centre clinique à Hangzhou, en Chine, où les médecins ont donné suite à sa demande. 

Son départ pour la Chine a eu lieu le 22 Décembre, et l’opération a pu être réalisée 2 jours plus tard. Selon le centre clinique, elle n’a duré que deux heures et s’est déroulée comme prévu. 

Une enfant avec un tour de poitrine de 80 centimètres

La jeune fille aujourd’hui a un tour de poitrine de 80 cm, et sa mère dit qu’elle est extrêmement contente de « ses nouveaux seins ». Mais l’histoire de Julie ne s’était pas arrêtée là. Ayant capté l’attention de beaucoup de gens à travers le monde en postant plus d’une photo sur Instagram après la chirurgie, elle a déclenché une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux.

Enormément de gens dénoncent le comportement irresponsable des Manson qui ont autorisé leur fille à subir une chirurgie plastique à un âge aussi précoce, tandis que d’autres ont pointé du doigt le psychiatre qui était à l’origine de la recommandation. Mais malgré tout le battage médiatique et les protestations, Dana affirme avoir fait le meilleur choix pour sa fille et maintient n’avoir aucun regret.

Parfois, les enfants, êtres à la fois réceptifs et influençables, peuvent tomber très facilement sous le conditionnement social et médiatique, et c’est là que le rôle des parents prend tout son sens. Ils doivent traiter l’enfant en tant quel et ne pas céder à ses caprices, comme s’il s’agissait d’un adulte tout à fait autonome et conscient des conséquences de ses actes. Cela devrait servir d’avertissement à tous les parents qui pourraient un jour, ne sachant pas quoi faire, céder aux fantaisies de leurs enfants au lieu de consulter des spécialistes.