Forcées de porter des sacs poubelles en guise d’équipement de protection individuelle, des infirmières contractent le coronavirus
En raison de l’augmentation sans cesse croissante du nombre de patients, le personnel médical et soignant de certains établissements manque cruellement de matériel médical adapté pour faire face à l’épidémie. Le cas ici de trois infirmières travaillant à l’hôpital Northwick Park à Harrow qui ont été forcées de porter des sacs poubelle en raison d’un manque d’équipement de protection individuelle. Elles ont malheureusement toutes contracté le coronavirus selon un article du Telegraph.
C’est une réalisation effarante qui prouve à quel point la pandémie du Coronavirus sévit de la plus grave des manières. Trois infirmières à l’hôpital Northwick Park dans le Grand Londres, souffrant des pénuries d’équipement médical approprié, ont enfilé des sacs poubelle pour se protéger. Hélas, cela n’a pas été suffisant pour les empêcher de contracter le Coronavirus.
Une pénurie de matériel médical compromettante
Le chef de file responsable des soins infirmiers a pourtant déposé plusieurs réclamations à l’hôpital stipulant le manque pressant de fournitures médicales (masques, casquettes et tabliers appropriés…). Ce qui pouvait compromettre sérieusement le personnel soignant, particulièrement exposé puisque cet établissement est l’un des premiers à avoir été inondé de nombreux patients pour la plupart positifs au COVID-19.
Des moyens limités pour faire face à la pandémie
Sur la photo, on peut apercevoir les trois infirmières posant avec des sacs poubelles en guise de blouse.
Le personnel soignant a été averti de ne pas partager l’information quant à la pénurie persistante, et le comité de direction de l’hôpital a déclaré mettre tout en œuvre pour un déploiement effectif de mesures afin contrer la pénurie de matériel adéquat et d’équipements de protection adaptés lors de cette crise sanitaire du COVID-19.
Un porte-parole de la London North West University Healthcare NHS Trust, qui dirige l’hôpital de Northwick Park, a déclaré : « Nos membres sont confrontés à des décisions impossibles entre leur propre santé ou celle de leur famille et leur sens du devoir. Nous pouvons confirmer que plusieurs membres du personnel travaillant dans nos zones à risque pour le Covid-19 ont été testés positifs.
C’est malheureux mais pas inattendu, car cela correspond à l’expérience des travailleurs de la santé à travers le monde. Nous fournissons un soutien complet à nos employés qui se sentent mal et leur souhaitons un prompt rétablissement. »
Coronavirus : le personnel soignant manque de matériel de protection
Cette affaire n’est pas un cas isolé puisque la majorité des hôpitaux de l’Hexagone se retrouvent submergés par l’augmentation sans cesse croissante de nouveaux cas et se retrouvent en besoin pressant de matériel médical. Après la pénurie des masques vient à présent celle des équipements de protection individuelle et des blouses.
Le Dr Patrick Lalizel, exerçant au pôle de santé de Saint-Georges-des-Groseillers déclare après avoir lancé un appel au don : « Il y a des confrères qui pratiquent des prélèvements sans blouse ni surblouses. Je ne sais pas si vous vous rendez compte… ils font ça en tenue de ville ! Nous avons sollicité des entreprises mais ils conservent les masques pour leurs salariés.
Les particuliers peuvent au choix faire donation des articles suivants : blouses, surblouses, tuniques, surlunettes, charlottes, masques » au pôle santé. Les donations seront ensuite distribuées entre les médecins, infirmiers, et personnel des Ehpad.
Des appels aux dons ont aussi été lancés pour remédier à la situation et un site Internet baptisé faisuneblouse.com relaie en permanence les demandes d’aide relatives au matériel médical. Certaines pharmacies s’organisent également pour prioriser les livraisons au personnel médical.
Le cas de Frédéric Loup, un pharmacien basé sur Paris dont l’intention est de délivrer 6 boites contenant 50 masques chacune, il explique que les particuliers devront attendre pour s’en procurer : « Ils sont bien entendu à délivrer en priorité aux professionnels de santé, il y a même une priorité là-dessus. On donne d’abord aux médecins généralistes et spécialistes, puis aux infirmiers… «