Hospitalisée pour une IVG, elle est amputée de 4 membres après une erreur médical
Dans un épisode de Zone Interdite diffusé le 21 février dernier, M6 plongeait ses téléspectateurs au cœur des opérations médicales miracles. On y découvre l’histoire tragique de Priscilla Dray, une mère de famille qui a été amputée des quatre membres à cause d’une erreur médicale suite à une IVG.
C’est une véritable tragédie qu’a révélé Zone Interdite dans un reportage consacré aux opérations médicales miracles. L’équipe d’Ophélie Meunier est partie à la rencontre de nombreux chirurgiens spécialisés dans la chirurgie reconstructrice. Parmi les témoignages recueillis, celui de Priscilla Gray, une maman de 45 ans qui a vu sa vie basculer après une terrible erreur médicale.
Priscilla rentre au CHU de Bordeaux en excellente santé, pour une IVG
Maman de 3 enfants, Priscilla apprend qu’elle est de nouveau enceinte alors que son petit dernier n’est âgé que de trois mois. Avec son compagnon, la mère de famille décide d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG). On est le 22 juillet 2011, Priscilla est alors âgée de 35 ans. Elle se rend au CHU de Bordeaux « en excellente santé, sans problème, pour une IVG ambulatoire » précise-t-elle aux caméras d’M6.
Le lendemain de son IVG, Priscilla est victime d’un choc septique
La jeune femme a subi une IVG sous anesthésie générale. Le lendemain, elle est victime d’un choc septique qui à l’époque, n’a pas été immédiatement diagnostiqué par les médecins. L’équipe médicale du CHU de Bordeaux refuse de lui prescrire des antibiotiques. Une décision qui a failli lui être fatale. Pour cause, Priscilla va sombrer dans le coma pendant quelques heures. A son réveil, on lui annonce qu’une bactérie, le streptocoque pyogène de type A, communément nommé la « bactérie mangeuse de chair » est entrain de s’attaquer à ses mains et ses pieds. La maman de 3 enfants doit être amputée de ses membres. Malheureusement lorsque le diagnostic des médecins est faussé, cela peut donner lieu à de véritables drames. Comme c’est le cas de Kevin Breen, un homme qui a été amputé après été renvoyé chez lui par l’hôpital.
« On vous a tirée par un cheveux »
Comme cette maman qui partage la photo de son fils mort-né à cause d’une erreur médicale, Priscilla revient sur ce moment traumatisant pour dénoncer ces inattentions qui peuvent avoir des conséquences terribles. Elle confie son désarroi : « Je leur faisais confiance et voilà dans quel état ils m’ont mise. On m’a tuée, et normalement je devrais être morte. Les médecins me l’ont dit d’ailleurs : « On vous a tiré par un cheveux » ». La journaliste d’M6 précise qu’après cela, Priscilla a dû subir plus de cinquante opérations afin que des tiges en métal soient implantées dans ses tibias pour y fixer des prothèses. Puis d’ajouter que pour les mains, les médecins ne pouvaient rien faire.
« Je n’ai pas vu mon bébé pendant trois mois »
Priscilla raconte son retour chez elle après trois mois d’hospitalisation. « Je n’ai pas vu mon bébé pendant trois mois » regrette la femme détruite. Pour elle, les médecins responsables de sa tragédie l’ont privé de tous ces moments de bonheur avec son bébé. Le CHU de Bordeaux a été condamné à verser une amende de 300 000 euros et trois personnes ont été mises en examen. Priscilla Dray est actuellement installée aux Etats-Unis où elle suit une rééducation après une greffe des mains.
Vivre avec une amputation : quelles séquelles psychologiques ?
Les amputations sont parfois nécessaires à la survie du patient. Cela a été le cas pour un garçon de 19 ans qui s’est fait amputé suite à un accident. Selon l’Association de Défense et d’Etude des Personnes Amputées (ADEPA), une personne qui a récemment subi une amputation passe par 5 phases obligatoires : Le déni, l’agressivité et la révolte, le marchandage, la dépression pour enfin arriver à l’acceptation. Si la durée de ces phases peut être plus ou moins longue dépendamment des personnes et du soutien de leur entourage, l’ADEPA précise que cette évolution doit nécessairement être prise en charge par un psychothérapeute en collaboration avec l’équipe de soins.