Il a tenté de violer sa fille, sa maman le tue avec 185 coups de couteau
Lorsque cette mère a vu son mari abuser de sa fille, elle l’a tué avec 185 coups de couteau. Découvrez l’histoire de cette femme qui a appelé la police elle-même pour les prévenir. Cet homicide a divisé l’opinion et a lancé un débat sur la violence domestique en Argentique.
Relayée par nos confrères du journal italien Notizie, le calvaire qu’a vécu cette femme s’est soldé par un meurtre prémédité. Le mobile ? La vengeance d’une maman qui a vu son mari tenter de violer sa fille.
Abusée et maltraitée pendant des années
C’est à Buenos Aires, en Argentine, qu’a eu lieu ce drame. Une mère de 38 ans a donné 185 coups de couteau à son époux après qu’elle l’ait surpris en train d’abuser de sa fille de 18 ans. La femme ne s’est pas cachée du meurtre et a appelé la police immédiatement pour avouer. Paola Cordoba et sa fille ont été arrêtées pour cet homicide volontaire.
La fille potentiellement complice
Le meurtre à l’arme blanche a eu lieu dans la maison familiale où le père tentait d’abuser de sa fille. Si le crime était si violent, c’est parce qu’elle a subi les violences et les maltraitances pendant de longues années. Selon la police, la fille pourrait être complice de Paola. Elles ont révélé pendant les interrogatoires avoir été des victimes de violences. L’autopsie a pu faire état que l’homme a été poignardé 185 fois dont 119 coups auraient été assénés à la poitrine. Quatre couteaux ont perforé le cœur et les poumons. Ce fait divers a soulevé une polémique en Argentine, pays où a eu lieu cette affaire qui a bouleversé la capitale. S’il est difficile de demander à l’aide lors de violences conjugales, cette femme a inventé un signe pour se faire reconnaître.
« Ma sœur et ma nièce ont vécu 21 ans d’épreuves »
La vengeance meurtrière de cette épouse a soulevé un débat : celui du fait de se faire justice soi-même. Alors que certains pensent que le meurtre n’est pas justifié, d’autres défendent Paola, qui, selon eux, a agi pour se défendre face à son époux violent. Ces derniers ont organisé une marche pour demander la libération de Paola et de sa fille, qui ont tout avoué. « Ma sœur et ma nièce ont vécu 21 ans d’épreuves » s’indigne la sœur de la femme emprisonnée. Elle raconte également que son mari les avait contraints à se prostituer.
Plusieurs plaintes de violence
Relayé par nos confrères de Lavanguardia, cet historique démontre que Paola a et sa fille a été victime de violences pendant plusieurs années. La femme a eu son premier enfant avec Alberto Elvio Naiaretti [ndlr : son époux ]. Elle a porté sa première plainte pour violence en 2003 et la seconde sept ans plus tard. S’en suivront deux autres en 2017 et 2018. Malgré la violation de l’ordonnance restrictive de l’époux, le tribunal n’a pas pris de décision à l’égard de l’époux. L’avocat de la mère et de la fille a plaidé pour leur libération et leur peine a pu être levée. Les conséquences de la violence conjugale sont désastreuses. Cette jeune femme le prouve en se montrant en photo.
« Un homicide en légitime défense »
Javier Chirino, le représentant de la défense des deux femmes demande à la cour que Paola et sa fille soient libérées en raison de ces circonstances. L’homme de loi plaide pour un homicide en légitime défense et insiste sur la violence sexiste dont les accusées ont été victimes. Les sœurs de Paola, qui gardent ses deux autres enfants la défendent. Selon elles, son époux l’aurait battue, forcée à travailler, à laver des voitures mais aussi à se prostituer. Les voisins ont également témoigné contre l’époux en racontant que les enfants sortaient rarement et que la femme avait l’air toujours triste.
Une prise de conscience nationale
Suite à cette affaire, une prise de conscience a été provoquée quant aux violences conjugales. Natalia Gherardi, membre de l’équipe latino-américaine de justice et de genre estime qu’une femme et sa fille adolescente soient en prison pour s’être défendue, c’est se moquer du système et des institutions. La représentante des forces de l’ordre invite le parquet à revoir ses efforts d’enquête et de poursuite.
Comment réagir face à un partenaire violent ?
L’histoire de Paola montre que la violence peut atteindre des proportions dramatiques. L’association Ecoutes Violences Conjugales donne des conseils pour se sortir de cet engrenage infernal. La première démarche est d’abord de s’exprimer sans attendre que la situation s’amplifie. La seconde est d’arrêter ses violences en demandant d’abord de l’écoute. Des lignes spécialisées aident à orienter les femmes et hommes en proie à la violence conjugale. Enfin, appeler la police peut être indispensable lorsqu’il y’a une sensation de danger. Pour partager les conséquences de ce phénomène, cette étudiante partage des photos bouleversantes.