Il y a deux ans, son ex-petit ami l’a aspergée d’essence et l’a incendiée. Aujourd’hui, elle est décédée après de grosses souffrances
La société a beau prôner l’évolution et le changement salutaire, certaines vilénies demeurent ancrées en certains individus dont la violence ne semble pas diminuer d’un iota. Dans le contexte conjugal, les femmes sont les principales victimes du fléau de la violence au point qu’une dispute avec le conjoint peut virer au plus grand des drames. Découvrez l’histoire d’une jeune maman qui a été brûlée par son ex-compagnon suite à une violente dispute. Un récit relayé par nos confrères du journal britannique Independent.
Judy Malinowski avait 31 ans quand elle a pris feu à cause de son ex-petit ami. Deux ans après, elle a succombé à ses brûlures.
Une conséquence atroce
La femme a été incendiée par son assaillant, Michael Slager dans une station-service après ce qui paraît être une violente dispute. Résultat, 80% de son corps a subi des brûlures dont l’étendue a dépassé la barre du troisième degré.
Judy a perdu ses oreilles et quelques-uns de ses doigts et comme elle a subi de sérieux dégâts au niveau de sa trachée, sa voix n’est plus que sons inintelligibles.
L’état des plaies ouvertes était tel, que les médecins n’ont pas pu réussir l’opération de restauration de la peau au niveau du dos et des fesses malgré 56 interventions chirurgicales. Il était tout bonnement ardu pour les spécialistes d’effectuer cela car il aurait fallu que Judy s’allonge sur le ventre pendant l’opération. Or, elle était bien trop faible pour que cela soit possible.
Le responsable de sa souffrance
« Cet enfant a souffert pendant deux ans pour raconter sa propre histoire. Qui a la force de le faire ? » a déclaré sa mère Bonnie Bowes qui, par la même occasion a confirmé la mort de sa fille aux médias.
Son assaillant, aurait affirmé qu’il n’avait pas pour intention de l’incendier et qu’il avait accidentellement provoqué l’embrasement en allumant une cigarette. La première décision fut de le condamner à 11 ans de prison. Mais après une seconde étude de son cas, le procureur Ron O’Brien a déclaré que son bureau poursuivrait des accusations de meurtres contre lui.
Par ailleurs, la sentence originale qui concernait la décision des 11 ans de prison a déclenché l’indignation de plusieurs résidents américains. Dans ce registre-ci, les avocats ont décidé de mettre en vigueur une loi qui augmenterait les peines dans les cas de victimes similaires à ceux de la jeune femme.
L’appel au soutien
Un témoignage devant un comité de sénat a été effectué au sujet de cette loi et c’est la fille de la regrettée qui prend la parole.
« Alors que Slager est condamné à 11 ans de prison, ma mère, ma sœur et moi avons tous été condamnés à perpétuité. Pendant que nous sommes ici aujourd’hui, ma mère est alitée à l’hôpital depuis 689 jours ».
Une initiative a été créée au nom de Mme Bowes par le biais d’une page de financement GoFundMe qui avait pour but de collecter des frais alors que sa fille était toujours en vie. L’un des donateurs a déclaré : « C’était un crime si horrible que j’aimerais voir l’homme qui lui a fait ça être calciné pour qu’il puisse ressentir la douleur qu’elle a subie ».
Les signes du danger d’homicide conjugal envers la femme
L’institut national de santé publique du Québec recense certains signes qui peuvent témoigner d’un danger imminent :
- Rupture avec le conjoint, et le risque est plus grand dans les trois mois suivant la rupture
- Retour de la conjointe au domicile pour récupérer ses effets personnels suite à la rupture
- L’intensité des violences durant la dernière année
- L’accès du conjoint aux armes à feu
- Menace de meurtre de la part du conjoint à l’égard de ses enfants ou de sa conjointe
- Le recours à une arme pour menacer sa partenaire
- Harcèlement de la partenaire au cours de la relation ou après la rupture. Par exemple, suivre la partenaire, l’espionner, etc.
- Abus d’alcool ou consommation de drogues
- Contrôle du conjoint de la vie de sa partenaire
- Menace de suicide ou tentation de le faire.