Insulté de « crasseux » et de « bâtard », le pauvre petit garçon est décédé après 5 semaines de coups
Il est des histoires qui glacent le sang car elles sont les témoins des pires bassesses de l’Homme. C’est le cas pour l’affaire Tony, un garçon qui est devenu le « souffre-douleur » de son beau-père Loïc Vantal sous le silence complice de sa mère. L’enfant a subi de véritables supplices sans jamais pouvoir être défendu. Aujourd’hui, il est mort et est l’objet d’une audience en cour d’assises afin de lui rendre justice. Son calvaire a été tel qu’il a été victime de sévices corporels innommables. Aujourd’hui le couple comparaît devant la cour pour être puni de ses terribles forfait. Récit d’un cas de cruauté qui nous est relayé par nos confrères de la chaîne d’informations en continu BFM TV.
Certains faits divers peuvent nous faire douter de la bonne foi humaine. Et pour cause, le devoir parental veut que nous soyons bienveillants et précautionneux à l’égard de nos enfants. Cette affaire vient rappeler à quel point certains parents peuvent se montrer sourds au sort de leur progéniture. C’est l’histoire de Tony, un jeune garçon accablé par les coups de son beau-père avec la non-assistance de sa mère. Son quotidien infernal a été le théâtre de coups et de blessures odieux dans le silence mutique de son entourage.
Une rupture de la rate
Le petit Tony a succombé aux coups et blessures donnés quotidiennement par son beau-père, Loïc Vantal. Brimades, insultes, violences physiques, punitions sont autant de forfaits qu’a subi l’enfant tous les jours pendant plus d’un mois. Une période pendant laquelle ce dernier a subi les accès de violence de son parent, qui se plaisait à le traiter comme un véritable souffre-douleur. Cinq semaines plus tard, Tony décède des suites d’une rupture de la rate et du pancréas.
« Violences volontaires sur mineur »
Suite à ce crime, le couple a comparu devant la cour d’assises de la Marne. Le beau-père encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle pour « violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner. » Sa petite amie de 22 ans risque jusqu’à 5 ans de prison pour « non-assistance à personne en danger » et « non-dénonciation de privations et de mauvais traitements ». Des sentences qui viennent rendre justice au petit Tony qui a subi un calvaire inouï avant de s’éteindre après des jours de violence successifs.
Le calvaire quotidien du petit Tony
Caroline Létoile, la mère de l’enfant, a admis lors de son interrogation qu’elle avait averti Loïc, il y’a 3 ans de la dangerosité de ses actes. Selon elle, cette dernière lui aurait signifié que s’il continuait à battre son fils, « il le tuerait certainement ». Les coups du beau-père étaient fréquents lorsque l’enfant refusait d’obéir ou qu’il faisait des « bêtises ». Coups de poing dans l’abdomen, fessées, claques, autant de sévices corporels que son beau-père a reconnu pendant l’audience. Quelques jours précédant son décès soudain, les violences ont redoublé d’intensité. Une escalade qui vaudra au petit Tony de succomber aux coups donnés quotidiennement sous la complicité de sa mère.
Des preuves accablantes
Lors de l’audience, le beau-père a relaté précisément ses coups sur Tony. « Quatre jours avant sa mort, il a reçu trois claques, un coup de poing et il a volé dans l’armoire de sa chambre » a décrit le criminel incarcéré. Et ces violences étaient appuyées par de véritables preuves puisque du sang de Tony a été retrouvé dans toutes les pièces de l’appartement théâtre de son calvaire. Bilan de l’autopsie : une double rupture de la rate et du pancréas, des lésions traumatiques multiples sur le visage et le corps, plusieurs fractures des côtes et une lésion au frein de la lèvre supérieure. Une blessure que les experts jugent comme « particulièrement évocatrice de maltraitance. »
Quelles sont les conséquences de la maltraitance infantile ?
La maltraitance infantile n’est pas anodine et peut constituer de véritables séquelles psychologiques pour l’adulte en devenir. Parmi elles : la violence, l’abus de toxiques, un manque de confiance en soi ou encore une anxiété sévère. Maryse Vaillant, psychologue et clinicienne explique : « Beaucoup de relations familiales sont ainsi fondées sur le silence ou sur le rapport de force, les vexations continuelles ou le mépris. La souffrance qu’éprouve l’enfant est alors une réelle violence parce qu’elle l’écrase sous le poids de l’incompréhension. Faute de trouver sa place au sein de la famille et envahi par la confusion, il se détruit lui-même. L’enfant ne peut alors réagir ni organiser ses pensées. Il lui est impossible d’exister, tout simplement » Des mécanismes psychologiques qui peuvent à terme amenuiser l’équilibre de l’adulte en devenir.