« J’ai failli mourir car les médecins n’ont pas voulu me faire avorter »

Publié le 5 avril 2019

Attendre un bébé est la chose la plus importante pour une maman mais lorsque des difficultés surviennent et entrainent la mort du bébé in utero, c’est un deuil difficile à supporter, d’autant plus lorsque le personnel soignant n’apporte pas son soutien. Malheureusement, c’est ce qu’a vécu une jeune maman. Elle a raconté son histoire sur sa page Facebook, elle explique la souffrance physique et émotionnelle qu’elle a subi à cause de l’hôpital catholique qui a refusé de l’avorter pour des convictions religieuses.

Kate Kampen est une jeune femme accomplie qui formait un trio heureux avec son mari et son petit garçon. Son bonheur a été intensifié à l’annonce de sa deuxième grossesse. Les préparatifs pour accueillir le nouveau-né étaient en cours et le prénom du futur bébé était déjà choisi, lorsque des complications ont commencé à apparaitre.

Le début d’une grande souffrance

Kate a commencé à avoir des saignements récurrents et après avoir fait une échographie et plusieurs analyses, il s’est avéré que le bébé qu’elle attendait était, hélas, mort. D’après les médecins, son utérus était plein de débris. Au vu de cette mauvaise nouvelle, la douleur émotionnelle de Kate était telle qu’elle n’a pu réprimer un hurlement qui résumait sa souffrance et sa colère après la perte de ce bébé auquel elle tenait.

Mais le pire était à venir car l’hôpital refusait de l’avorter pour des convictions religieuses, à moins que sa vie ne soit en danger. Le médecin lui a alors conseillé de rentrer chez elle et de laisser la nature faire les choses puisqu’il s’agissait de la volonté de Dieu.

Kate devait non seulement supporter l’idée de la mort de son bébé mais aussi de savoir qu’il était toujours dans son ventre. Et même après plusieurs tentatives pour convaincre l’hôpital de lui pratiquer un avortement, la réponse était toujours négative.

Jusqu’au jour où son état de santé s’est compliqué et qu’elle eut été obligée d’être transférée d’urgence à l’hôpital car son pronostic vital était en danger. La décision de l’avortement a enfin été prise.

Après cette grande souffrance, le calvaire de la jeune femme a pris fin ; elle a pu reprendre le cours de sa vie même si au fond d’elle, elle sait qu’elle ne se remettra jamais de cette perte et ne pardonnera jamais à cet hôpital, responsable de beaucoup de peine.

Fausse couche et avortement

Selon infos ivg, l’avortement est réglementé en France depuis 1975 par la loi Veil et doit être pratiqué avant la fin de la douzième semaine de grossesse, notamment à la demande de la femme enceinte.

Par ailleurs, selon American Pregnancy, la fausse couche est l’une des causes principales de la perte d’une grossesse. Lorsque la grossesse n’est qu’à sa 10ème semaine, le corps pourra éventuellement expulser le tissu fœtal mais dans le cas contraire, et si la fausse couche demeure incomplète, un avortement, aussi appelé IVG, s’avère nécessaire.

Cette procédure consiste en un curetage de l’utérus, en enlevant son contenu soit par un grattage de la paroi utérine à l’aide d’un instrument, soit par le biais d’une aspiration.

Mais pour la plupart des femmes, l’attente de l’expulsion du fœtus par voie naturelle reste douloureuse émotionnellement et souvent, elles ont recours à l’avortement pour entamer le processus de guérison.

L’avortement peut être réalisé sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale paracervicale selon les cas. Généralement, un antibiotique et des analgésiques sont prescrits pour éviter une infection et soulager la douleur après l’opération.

Les risques et complications de l’avortement

Il existe des risques qui peuvent être liés à :

· L’anesthésie, notamment lorsqu’elle est générale

· Un saignement abondant

· Une pestilence de l’utérus

· Un perçage de l’utérus

· Un curetage incomplet

Toutefois lorsque des complications persistent après l’avortement, tels que des vertiges, évanouissements, douleurs prolongées, saignements abondants et prolongés, fièvre ou encore des frissons, il est urgent de consulter un professionnel de la santé dans les plus brefs délais.