« J’ai le virus, vous allez être contaminé ! » une femme crache sur la police lors d’un contrôle routier
Il suffit parfois d’un geste pour faire basculer sa vie. C’est ce qu’une femme a pu expérimenter devant la sanction exemplaire qui lui a été réservée. Le lundi 23 mars, lors d’un contrôle de police, la jeune originaire de Longjumeau dans l’Essonne se rebelle face à la police alors qu’elle n’avait pas d’attestation de déplacement, compte tenu des mesures sanitaires qui ont été prises pour répondre à la pandémie du coronavirus. Sa rébellion va encore plus loin : ses insultes et ses crachats lui ont valu une peine de 7 mois de prison ferme et 350 euros d’amende selon Le Parisien.
Jugée en comparution immédiate, la jeune femme de 24 ans n’était pas à son premier passage devant un tribunal, et possède un lourd casier judiciaire. Alors qu’en France, l’attestation de déplacement est obligatoire pour sortir de chez soi, cette rebelle qui n’en avait pas, a décidé de ne pas obtempérer aux consignes des forces de l’ordre. Elle s’est mise alors à insulter tout le monde et a craché au visage d’un des policiers. Arrêtée immédiatement, ce n’est que le lendemain qu’elle a été jugée et condamnée à la prison ferme pendant sept mois.
Un contrôle qui dégénère
Lundi, la femme pensait pouvoir sortir, même sans autorisation de déplacement. Lorsqu’elle a été interpellée par les policiers, personne ne se doutait que cela pourrait dégénérer. Alors qu’elle n’a pas le papier d’autorisation, elle a insulté les agents et eu des propos racistes envers eux : « sales blancs », « fils de p… ». Nos confrères du parisien rapportent qu’elle leur aurait souhaité de “crever du Covid” avant de tenter de prendre la fuite.
La brigade anticriminalité du commissariat de Longjumeau est alors arrivée en renfort afin de la maîtriser et la menotter. A ce moment-là, elle aurait griffé et craché sur le visage d’un fonctionnaire de cette brigade en disant avoir le coronavirus.
Depuis mardi, cette femme déjà connue des services de police, est en détention depuis qu’elle a été jugée par le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes.
Ce que le tribunal en dit
Caroline Nisand qui est procureure de la République d’Evry-Couronnes déclare à nos confrères du Parisien, que la mise en cause « a un profil lourd », du fait qu’elle soit en récidive légale et qu’elle possède déjà un casier judiciaire.
Poursuivie par le tribunal pour outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique avec circonstance aggravante compte tenu des insultes racistes à l’encontre des policiers, son jugement est considéré comme exemplaire surtout lorsque deux policiers victimes de sa violence et “particulièrement choqués” selon la procureure” seront en incapacité totale de travail pendant 3 et 4 jours.
D’autres actes similaires
Ce n’est pas la première fois depuis que l’état d’urgence est déclarée en france, qu’un citoyen se montre agressif vis à vis des forces de l’ordre qui tentent de faire respecter les mesures de confinement. David Leyraud secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance Police Occitanie déclare à France Bleu que « Depuis le confinement et les mesures restrictives, on assiste à des individus qui n’acceptent pas le contrôle, qui se rebellent et qui crachent sur les policiers en disant avoir le coronavirus”.
Il dénonce d’autres cas similaires partout en France : “On a eu le cas à Millau, avec huit policiers qui maintenant sont à domicile, confinés. On a des exemples dans certains quartiers à Toulouse, à Perpignan” expliquant par là qu’il ne faut montrer aucun laxisme qui permette à ces actes de se multiplier, d’autant plus que la gravité des faits engage la sécurité d’autres citoyens étant donné que les policiers doivent rester confinés longtemps avant de s’assurer qu’ils ne sont pas positifs.