« J’ai perdu ma femme à cause de la dépression post-partum » : voici les symptômes que nous devons identifier pour éviter le pire
La dépression post-partum touchant de nombreuses femmes après la naissance de leur bébé, diffère du baby blues. Des causes physiologiques peuvent être à l’origine de cet état mais les changements de vie que génère la naissance d’un bébé peuvent également le déclencher. Une jeune maman en a fait les frais, dont l’histoire est relayée par Healthline Parenthood.
Steven d’Achille est bouleversé par la mort tragique de sa femme Alexis. Cette dernière avait souffert d’une dépression et psychose post-partum qui l’a menée au suicide.
Une dépression qu’il ne fallait pas prendre à la légère
Après avoir donné naissance à sa fille Adriana, Alexis avait commencé à souffrir d’une dépression post-partum et de psychose post-partum. Suite à un accouchement traumatisant alors que sa fille avait des difficultés à respirer, elle a commencé à changer. Elle semblait perdue et triste. « C’était le début de la fin « , déclare Steven son mari à Today Parents.
Après son accouchement, Alexis semblait se détacher de son bébé qu’elle laissait parfois pleurer. De ce fait, elle avait compris qu’elle souffrait d’un état plus grave que le baby blues, et avait sollicité l’aide des médecins qui lui avaient assuré que son état était passager et qu’elle se sentirait mieux, bientôt. Mais son état ne s’était pas amélioré, même après avoir suivi un traitement pour soulager son mal-être. Elle disait que son malaise s’accentuait.
Elle commençait à avoir des pensées suicidaires qui lui faisaient peur et avait même demandé à consulter un autre médecin à l’hôpital mais ce dernier tout comme les autres, lui avait assuré qu’elle se sentirait mieux. Steven se souvient encore des paroles du médecin « Elle ira bien », « je ne peux pas croire que j’étais assez stupide pour l’écouter ».
Le lendemain, Alexis a été retrouvée par son mari, inerte, gisant par terre. Elle a été emmenée d’urgence aux soins intensifs mais en vain. Elle décède deux jours plus tard, laissant un bébé de six semaines et un mari désemparé, souffrant de la perte de sa femme qu’il n’arrivait toujours pas à accepter. Il a appris plus tard que sa femme souffrait de psychose post-partum, une maladie mentale rare mais qui peut être grave, entraînant souvent des suicides.
Le décès de sa femme l’a mené à se consacrer à cette maladie post-partum
Après le décès de sa femme, Steven a fondé un organisme à but non lucratif, la Fondation Alexis Joy. Le but de cette fondation étant d’apporter l’aide et le soutien aux femmes souffrant de cette maladie post-partum. Pour ce faire, un programme thérapeutique est mis en application qui implique la rencontre de ces femmes avec un thérapeute chaque semaine, avec en sus un programme intensif comprenant l’interaction mère-bébé.
A cet effet, Steven déclare au sujet de sa défunte épouse « Elle serait vraiment fière, je pense à la vie de ces enfants, à une vie normale, grâce aux services que nous offrons ».
La dépression post-partum et la psychose post-partum
La dépression post-partum peut se déclencher à tout moment de l’année après un accouchement. Sans qu’il y ait une cause unique à cette maladie, elle peut avoir pour origine plusieurs facteurs déterminants, dont le changement de vie induit par la naissance du bébé mais aussi le sentiment de dépassement par les contraintes à titre d’exemple.
D’autre part, certains facteurs comme des événements stressants, un manque de soutien social, une faible estime de soi ou encore une insatisfaction conjugale peuvent accentuer le risque de la dépression post-partum. Une prise en charge tôt de cette dépression est nécessaire afin que le traitement soit efficace.
Il arrive que certaines femmes souffrent de psychose post-partum, qui est une forme plus sévère de la dépression post-partum et peut conduire au suicide ou à l’infanticide.
Ses symptômes se caractérisent par une fatigue intense, une confusion mentale et du délire. Une fois détectée, cette maladie nécessite des soins en urgence comme par exemple orienter la maman vers un établissement hospitalier disposant d’une unité de soins mère-bébé.