« Je suis une maman et j’aime avoir des relations sexuelles occasionnelles »
Cette maman célibataire souhaite briser les injonctions selon lesquelles les mères ne doivent pas être épanouies sexuellement. Pour déculpabiliser les femmes, elle avoue haut et fort aimer avoir des relations sexuelles sans engagement. Découvrez l’histoire de Latifah qui concilie sa vie de femme et sa maternité, relayée par le magazine Romper.
La tribune de cette maman est inspirante pour celles qui réclament de disposer de leur corps comme elles l’entendent. Et pour cause, elle casse les tabous en disant qu’elle aime avoir des relations sexuelles occasionnelles sans lendemain.
« Je me sens revigorée »
Cette maman n’a que faire du regard des autres pourvu que ce qu’elle fait lui fasse plaisir, écrit-elle sur Romper. Elle raconte dans ce témoignage ses ébats avec un dénommé Greg chez qui elle passe la nuit. Pour elle, ses collègues qui remarquent qu’elle porte la même tenue que la veille et qu’elle a les cheveux ébouriffés n’est pas un problème. « Une nuit de sexe occasionnel m’avait revigorée pour le reste de la semaine de travail. C’était la semaine où mon ex gardait mon fils et j’ai eu le temps de voir mon aventure pour un rendez-vous sur un coup de tête » s’enthousiasme la mère mais avant tout la femme qui compte bien ne pas bannir ses envies à cause de sa maternité et des injonctions qu’on lui impose.
« Il m’est possible de profiter du sexe sans chercher le bon »
Si Latifah s’assume pleinement, pas question d’en faire part à ses collègues au bureau même si bien souvent, ils lui posent des questions sur son aspect négligé. « Je ne pourrais pas leur dire la vérité. […] Je ne pouvais pas leur dire que Greg n’est en aucun cas mon nouveau petit ami, mon futur mari ou un beau-père potentiel pour mon enfant » se défend-elle. Elle explique que malgré le fait que son fils lui prenne beaucoup de son temps car il est assez turbulent, sa grande libido est restée intacte. « Il m’est possible de profiter du sexe sans chercher le bon. Les deux sont complètement séparés. » assure la femme épanouie. Pour avoir un désir sexuel aussi fort que Latifah, il existe 15 méthodes.
Casser les stéréotypes
Du risque d’être jugée, Latifah en est bien consciente. C’est pour cette raison qu’elle ne préfère pas raconter ses histoires avec ses amants d’un soir au risque d’être clouée au piloris. « Quand elles aiment le sexe, les femmes sont appelées traînées et notre rôle de mère est remis en cause pour avoir utilisé notre vagin pour autre chose que pour procréer » déplore-t-elle. Elle ajoute que le désir est normal et qu’il ne concerne pas que les hommes. La mère célibataire raconte qu’un ami lui a demandé si elle n’avait pas peur de contracter une maladie sexuellement transmissible(MST) ou de tomber enceinte d’un homme inconnu. Elle s’est alors interrogée : « Pourquoi les relations sexuelles occasionnelles en tant que parents sont associées à des comportements à haut risque et à un manque de responsabilité ? » Le risque de MST lors de rapports non protégés n’est pas l’apanage des femmes. De nombreux hommes négligent le port du préservatif.
« Je ne suis pas sûre de vouloir présenter mon fils »
Pour l’heure, Latifah est heureuse de mener ce mode de vie et n’est pas près d’en changer. Et pour cause, ses six ans de relation avec son mari l’ont « épuisée émotionnellement ». Conséquence : elle ne se sent pas prête à être en couple pour le moment. « Je ne suis pas prête à faire tout le travail nécessaire pour être avec quelqu’un. Et je ne suis pas sûre de vouloir présenter mon fils à de nouveaux partenaires potentiels » justifie-t-elle. Elle explique qu’au-delà de ces raisons elle n’est simplement pas séduite par l’idée d’abandonner sa vie sexuelle ponctuée de nouveaux partenaires.
Pour Latifah, sa sexualité est distincte de sa vie de mère et c’est une partie essentielle de qui elle est. « Ma sexualité me donne confiance, ça me donne et ça me rend le contrôle. Ce serait comme me débarrasser de ce qui je suis si je ne suis pas prête à m’engager » analyse la mère célibataire et fière de l’être. Puis d’ajouter : « Je n’ai pas honte d’être une femme de 20 ans qui s’occupe de son enfant […] mais qui prend aussi soin de ses propres besoins sexuels. »
Qu’est-ce que le slut-shaming ?
Latifah a peur, et à raison quelquefois, d’être victime du slut-shaming. Quid de cet anglicisme et néologisme ? Il s’agit simplement de la contraction de « slut » (fille facile) et « shaming » (faire honte). Ce phénomène social désigne la tendance qu’on a plus souvent propension à percevoir un homme qui accumule beaucoup de conquêtes comme un séducteur, à contrario de la femme que l’on condamne pour ce comportement. Un stéréotype que celles qui défendent la liberté de disposer de leur corps et de leur apparence condamnent et illustrent au quotidien. Cette femme, par exemple a été victime du slutshaming puisqu’elle a été chassée d’une piscine a cause de son maillot.