KFC admet qu’un tiers de ses poulets est malade

Publié le 20 septembre 2020

À notre époque, de plus en plus de personnes adhèrent aux chaînes de restauration rapide. Malgré les recommandations sanitaires qui exhortent à limiter ces repas pris sur le pouce, ces établissements continuent d’accueillir de nombreux clients chaque jour. Les géants du fast-food continuent de faire de nombreux adeptes. Dans une logique de transparence, KFC a décidé de lever le voile sur un phénomène inquiétant. Comme le rapporte The Guardian, le géant de la restauration rapide a révélé qu’un tiers de ses poulets souffrait d’une inflammation douloureuse connue sous le nom de dermatite du pied. 

Le bien-être animal est devenu un sujet de plus en plus évoqué par la presse. Dernièrement, le géant de la restauration rapide a expliqué que plus d’un tiers de ses poulets souffrait d’une sévère inflammation qui pouvait, dans les cas les plus sévères, les empêcher de marcher. Les conditions de bien-être auprès des fournisseurs semblent ne pas avoir été respectés, indique The Guardian.

Plus d’un tiers des oiseaux touché par une inflammation plantaire

Après le scandale qui révélait la présence de bactéries fécales dans des glaçons de KFC, une nouvelle réalité voit le jour. Les poulets de l’établissement de restauration seraient victimes d’une inflammation sévère. La dermatite du coussin plantaire se caractérise par des lésions aux pieds qui peuvent être plus ou moins douloureuses. Généralement, cette inflammation est due à une mauvaise ventilation et à une mauvaise gestion de leur litière.

D’après le géant de la restauration rapide, la majorité de leurs poulets sont des races à croissance rapide qui atteignent en seulement 30 jours leur poids d’abattage. Malheureusement, cette croissance importante requise dans un temps record cause souvent des problèmes de santé comme une incapacité à se déplacer ou encore une insuffisance hépatique et cardiaque. Par ailleurs, un poulet su 10 souffrirait de brûlures du jarret à cause de l’ammoniac qui provient des déchets des autres oiseaux.

Généralement, cette condition survient lorsque les oiseaux restent inactifs pendant longtemps. En sus, alors que le nombre total d’oiseaux qui décèdent ou qui sont abattus suite à des maladies, des blessures ou des boiteries est en déclin, le taux de mortalité dans les fermes de KFC reste de 4%.

Une volonté de rendre publique certaines données

En sachant que plusieurs animaux sont emprisonnés dans des cages pour servir de nourriture aux Hommes, une prise de conscience collective est de mise pour lutter contre la maltraitance animale. Malgré ces données quelque peu affligeantes, KFC a été félicité par les militants du bien-être animal pour sa volonté de devenir transparent en publiant un premier rapport sur le bien-être animal.

Lindsay Duncan, directrice de campagne chez World Animal Protection, a considéré que la chaîne de restauration rapide avait “beaucoup de progrès à faire”, avant de déclarer “nous sommes très heureux qu’ils aient publié ce niveau de données publics et de transparence dont ils peuvent désormais être tenus responsables”.

Par ailleurs, KFC a déclaré vouloir faire évoluer ses fournisseurs en optant pour des races à croissance plus lente, moins confrontées aux maladies et aux blessures. Le but étant de fournir des poulets de bonne qualité aux consommateurs, et non des poulets bombardés d’antibiotiques. L’entreprise a également déclaré vouloir réduire la densité de stockage dans ses fermes, afin de prévenir les problèmes de santé qui peuvent survenir, comme la dermatite des coussinets plantaires.

“La réduction de la densité d’élevage est un facteur important dans la dermatite de la patte car moins de poulets signifie plus d’espace pour que les oiseaux puissent se déplacer, moins de litière et une meilleure ventilation”, a précisé Duncan. En sus, KFC a adhéré au Better Chicken Commitment, dirigé par une ONG qui défend le bien-être animal pour les oiseaux et le respect des normes de production.