La fibromyalgie : la maladie des émotions refoulées et inexprimées

Publié le 12 avril 2020
MAJ le 17 novembre 2024

De nombreuses innovations scientifiques viennent soulager constamment la condition des personnes malades. C’est le cas pour les personnes qui souffrent de la fibromyalgie, une maladie qui entraîne de fortes douleurs musculaires et articulaires. Selon une piste expérimentale, cette affection proviendrait des émotions réprimées. A ce titre une thérapie offrirait des résultats prometteurs. Cette innovation efficace pourrait soulager les patients de leurs nombreux symptômes. Une actualité qui nous est relayée par nos confrères du site France Info.

Méconnue, la fibromyalgie est une maladie à l’origine de symptômes très douloureux. Sous-diagnostiquée, elle est encore peu appréhendée par le grand public. Aujourd’hui, une lueur d’espoir vient illuminer l’avenir de ces malades. La piste : une thérapie pour exprimer ses émotions, qui selon les scientifiques, peuvent aggraver les symptômes de la fibromyalgie.

fibromyalgie

Qu’est-ce que la fibromyalgie ?

Caractérisée par des douleurs diffuses dans tout le corps, la fibromyalgie se traduit également par une grande fatigue accompagnée de troubles du sommeil. Même si cette maladie n’est pas pour autant accompagnée de complications graves, elle est très invalidante et empêche la personne qui en souffre d’exercer ses activités habituelles, notamment professionnelles. Malgré ces symptômes douloureux, les médecins peinent à détecter des lésions ou des inflammations inhérentes à ces manifestations physiques. La fibromyalgie a toutefois été reconnue depuis 1992 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui l’a qualifiée de « syndrome). Certains scientifiques l’imputent à certains facteurs physiologiques telles que des perturbations hormonales ou encore des anomalies du système nerveux. Cette maladie est tellement peu appréhendée que certains experts ont même questionné sur son existence. Difficile à prendre en charge, cette affection ne bénéficie pas d’un traitement suffisant pour diminuer ses douleurs. Les patients ont donc recours à de multiples thérapies telles que l’hypnose et la sophrologie pour atténuer leurs souffrances. Ce qui pousse aujourd’hui à la création d’une nouvelle panoplie de soins pour soulager la fibromyalgie, axée sur les émotions réprimées.

meditation

Des thérapies alternatives

Par ailleurs, une prise en charge psychologique est toujours nécessaire pour diminuer les douleurs chroniques inhérentes à cette maladie, avec des résultats probants.  Soigner les « émotions évitées ou inexprimées à la suite de traumatismes » est donc une piste prometteuse. C’est en tout cas ce que promet l’Emotion Awareness and Expression Therapy (EAET), une thérapie de reconnaissance des émotions et d’expression. Son objectif ? Travailler sur l’origine de ces sentiments. Mark Lumley, professeur de psychologie à la Wayne State University a dirigé cette étude. « « De nombreuses personnes atteintes de fibromyalgie ont fait face à l’adversité dans leur existence, comme la victimisation, des problèmes familiaux ou des conflits internes, qui peuvent tous créer des émotions importantes qui sont souvent supprimées ou évitées » explique l’expert. Ce soin alternatif a pour but donc de soigner leurs émotions ainsi qu’accepter la maladie et ses douleurs. Colère, culpabilité sont autant d’émotions dites négatives qui devront être exprimées pendant les séances dirigées par le praticien pour guérir les traumatismes et les conflits.

Traiter les problèmes affectifs et émotionnels

En successeur de la Thérapie Cognitive et comportementale (TCC), cette méthode n’apprend pas à appréhender la fibromyalgie mais à traiter en profondeur les troubles affectifs et émotionnels qui semblent entrainer les inconforts et les douleurs. Au début, les personnes souffrant de cette maladie continuent leur traitement mais les médecins ont assisté à des réductions significatives de la douleur qui peuvent conduire à un arrêt total des médicaments. Et les résultats sont considérables puisque 35% des patients « vont bien ou mieux avec l’EAET ». Les conclusions de cet essai clinique sont formelles puisque cette expérience a été menée sur 230 patients divisés en 3 groupes qui font partie des thérapies non médicamenteuses, l’autre faisant partie de ceux qui expérimentent l’EAET et enfin ceux qui sont soumis à des séances de TCC.  Ceux qui ont suivi cette nouvelle méthode ont estimé leur gain de bien-être supérieur à 50%. Une note d’espoir donc, pour les malades qui souffrent grandement de cette maladie encore méconnue.