La pandémie de coronavirus est entrain de s’essouffler presque partout sur la planète
Depuis son apparition en Chine, le Sars-CoV-2 suscite l’inquiétude de nombreuses populations qui se sont vues confrontées à des restrictions importantes pour endiguer sa propagation. A l’heure où de multiples pays vivent leurs premiers jours de déconfinement, les cas de contamination au virus à l’origine de la maladie du Covid-19 ont récemment franchi la barre des 5 millions. Mais selon nos confrères du journal Les Echos, la pandémie serait en train de ralentir à l’échelle globale, malgré un lourd bilan outre-Atlantique.
« La pandémie de coronavirus semble s’essouffler presque partout dans le monde ». C’est ce que le quotidien révèle ce mercredi 20 mai en se basant sur les bilans des autorités de multiples pays, ainsi que sur les données des sites de références de Worldometers et de l’université américaine Johns-Hopkins. A l’heure actuelle, la pandémie de Covid-19 a entraîné plus de 325 000 décès dans le monde, mais ces derniers “diminuent en nombre absolu dans tous les pays du monde ces derniers jours”, peut-on lire sur le site de cette même source.
Les derniers chiffres
Selon le dernier bilan communiqué mercredi soir par la Direction générale de la Santé (DGS), la France a compté 110 décès supplémentaires lors de ces dernières 24 heures. Depuis le début de l’épidémie, le nombre total de décès a atteint 28 132 sur le territoire, avec 143 845 cas avérés de contamination au nouveau coronavirus et 17 941 personnes hospitalisées. Les admissions en réanimation seraient en baisse (-100), avec pour l’heure, 1794 patients en état grave. Le nombre d’arrivées aux urgences aurait également connu une diminution, avec des chiffres qui reculent de manière générale et des systèmes de santé moins débordés que pendant les moments les plus difficiles de la crise, notamment durant les deux dernières semaines du mois de mars.
Selon Les Echos, deux tiers des morts enregistrées seraient concentrés dans les pays occidentaux. L’augmentation de ce nombre serait toutefois assez lente malgré des pics ponctuels, notamment aux Etats-Unis qui enregistraient ce mardi 19 mai plus de 1500 décès. Dans les pays de l’Union Européenne, à l’exception de l’Italie, le nombre de morts au quotidien se compterait désormais en dizaines.
L’épidémie reste “active”
Si l’épidémie semble ralentir dans le pays, les autorités maintiennent que celle-ci est toujours active et en appellent à la prudence, indiquent nos confrères du Monde. En ce 10ème jour de confinement, elle ne semble pas avoir repris mais cela ne signifie pas qu’il faut relâcher les efforts, rappelle la DGS qui déclare que nous devons “respecter toutes les mesures barrières”.
Une trentaine de foyers épidémiques ont en outre, été relevés depuis le 11 mai, mais il s’agirait d’un “bon signe” selon Geneviève Chêne. La directrice de Santé publique France explique que
“Cela veut dire que nous sommes capables de les détecter rapidement et de mettre en œuvre tout ce qui permet de casser les chaînes de transmission”.
Le directeur général de la Santé a quant à lui annoncé mardi soir que chaque jour, près de 50 000 tests PCR sont effectués en France, près de la moitié des objectifs hebdomadaires établis dans la stratégie de déconfinement du gouvernement. Pour Geneviève Chêne, “la question n’est pas de savoir combien de tests sont réalisés, mais si les patients qui en ont besoin y ont accès. Et la réponse est oui”. Par ailleurs, le taux de reproduction du Sars-CoV-2, qui permet d’évaluer sa vitesse de propagation serait passé de 0,6 à 0,7. Des chiffres encourageants mais selon la directrice, il est encore trop tôt pour se rassurer.
Où en est le déconfinement ?
A l’heure où les restrictions se lèvent progressivement pour les habitants, il est encore difficile de se prononcer sur l’impact du déconfinement. A l’issue du conseil des ministres ce mercredi, Olivier Véran a fait savoir qu’il est encore “trop tôt pour tirer des conclusions”, indiquant qu’il faut “au moins 10 à 15 jours pour qu’on puisse savoir s’il y a un impact sur l’épidémie”. Le ministre de la Santé confirme toutefois que le nombre quotidien de patients en réanimation et d’admissions nouvelles connaît une baisse, “Donc on n’assiste pas à une re-croissance de la circulation du virus, mais ce qui ne veut pas dire que le virus ne circule pas”, a-t-il nuancé. Un constat justifié par de nombreuses craintes à la veille du week-end de l’Ascension, notamment de la part des maires qui s‘inquiètent d’un relâchement des mesures barrières et d’une trop grande affluence sur leurs territoires.