« La perte d’un enfant est une blessure qui ne cicatrice jamais » Patrick Sebastien se confie sur la mort de son fils
Assurément, l’une des épreuves les plus ardues qu’un parent puisse endurer est la perte de son enfant. Bien qu’elle puisse être surmontable sur le long terme, la perte de l’enfant demeure particulièrement difficile et le monde semblera s’écrouler autour du parent endeuillé. Ce dernier est alors susceptible d’être livré à une profusion d’émotions aussi éreintantes les unes que les autres. Il est toutefois possible de se relever, doucement mais sûrement bien que ce ne soit pas facile pour tout le monde. Et ceci est proprement le cas du célèbre présentateur de l’émission de divertissement Le Plus Grand Cabaret du Monde et artiste aux multiples facettes, Patrick Sébastien. Bien que plus de 30 ans se soient écoulés depuis le décès de son fils, la blessure du père a toujours du mal à cicatriser comme en témoignent nos confrères de Paris Match.
Le fils de l’animateur avait 19 ans en 1990, l’année de sa disparition. Sa vie a été ôté quand il arpentait les routes de la petite Camargue en moto. Depuis ce jour funeste, la déchirure de Patrick Sébastien est sans pareil.
C’est lors d’une émission de Thierry Ardisson que le père revient sur la perte de son fils, sa douleur, son éviction de France 2 ainsi que l’intervention salvatrice de son ami, le chanteur Carlos, qui n’a pas hésité à faire preuve d’une amitié exemplaire en l’aidant à surmonter son chagrin.
Déclarations
Lors de l’émission télévisée de Thierry Ardisson, « Terriens du samedi », l’humoriste s’est confié sur certains de ses malheurs. Parmi eux, le fâcheux scénario qui s’est déroulé entre lui et la chaîne France 2. En effet, après 22 ans de bons et loyaux services, France Télévisions avait mis fin à leur collaboration.
Cependant, le présentateur minimise l’ampleur de cet épisode et déclare : « Je ne suis pas là pour pleurer sur mon sort. Je me suis fait virer mais il y a des gens tous les jours qui se font virer dans des circonstances beaucoup plus difficiles » avant de poursuivre, « Dans ma vie j’ai connu des choses bien pires, je sais relativiser. Il y a des douleurs ineffaçables et des douleurs passagères ».
La douleur du renvoi est passagère et elle « passera » comme il le souligne dans son discours, contrairement à la douleur « ineffaçable » de la perte de son fils.
« La perte d’un enfant est une blessure qui ne cicatrice jamais »
Patrick Sébastien raconte que le jour où il a appris la nouvelle de sa mort, il avait un spectacle. La sensation était suffisamment dévastatrice pour qu’il ne se sente aucunement la force de vaquer à quoi que ce soit. « J’ai appelé mon pote Carlos et je lui ai dit : « Est-ce que tu peux venir me remplacer, je n’aurais pas la force ».
Ce à quoi l’interprète de « Big Bisous » a répondu : « Je peux venir mais je ne viendrais pas parce que si tu n’y vas pas, tu ne t’en sortiras jamais. Tu vas monter sur scène, ça va être très dur, tu vas donner de l’amour aux gens, ils vont te le renvoyer et c’est ça qui va te tenir debout ».
L’intervention de son ami Carlos a eu un effet positif sur Patrick qui a confié que le conseil l’a suivi « partout ».
Vivre son deuil : Les conseils
Il est clair que les étapes d’un deuil sain prennent du temps, mais il est important d’arriver à accepter l’inéluctable. Canal Vie invite les endeuillés à ne pas s’oublier pendant cette période particulièrement sombre :
– Être indulgent avec soi-même : Le chemin vers la guérison est irrégulier car il y a des jours plus difficiles que d’autres. Ainsi, il est important de réaliser et d’accepter que certains moments seront difficiles. L’idéal est de ne pas les déplorer en prenant tout de même soin de soi.
– Exprimer ce que l’on ressent : Veillez à extérioriser vos émotions en les manifestant à travers une activité qui vous sied. Cela peut être du dessin, de l’écriture, de la musique, etc.
– Demander de l’aide à ses proches : Une oreille attentive et la disponibilité des proches sont des éléments qui constituent un support psychologique non négligeable.
– Consulter un professionnel de la santé mentale : pour ne pas sombrer dans l’isolement, il est important de recourir à une aide professionnelle. Il existe aussi des groupes de soutien aux endeuillés si cela semble leur être une alternative convenable.