La psychose du coronavirus provoque des attaques de panique et un surmenage émotionnel

Publié le 20 mars 2020

Si désormais le coronavirus s’est hissé au rang de pandémie, ce n’est pas sans conséquences sur l’opinion publique. Questionnements, crainte voire paranoïa sont autant d’émotions qui découlent de la propagation du COVID 19. Pire encore, cette maladie mortelle est à l’origine d’une importante anxiété en raison du confinement et desrestrictions sociales. Christian Navarre en témoigne à nos confrères du site 20 minutes. Il évoque également une « sensation de vide » caractéristique aux angoissés de la pandémie mondiale. Jérôme Palazzolo, spécialiste des troubles mentaux livre quant à lui quelques conseils pour s’apaiser pendant cette période trouble et délicate aux journalistes du Huffington Post.

A l’heure où le coronavirus occupe tous les esprits, il n’est pas aisé de s’apaiser et de ne pas céder aux sirènes de la panique. Tout nous y invite d’ailleurs, nos proches, certains médias et même les hommes politiques qui parlent du COVID 19 comme d’une « guerre ». Seulement, cette panique collective est infructueuse au moment où tout le monde doit garder son calme pour contenir la contamination. Un psychiatre parle également des conséquences du confinement, qui, à cause de la solitude, peut provoquer de nombreuses névrose. Un autre médecin conseille au contraire des techniques pour s’apaiser et protéger ses proches de la panique générale.

Un confinement obligatoire

Dans l’hexagone, des mesures strictes et radicales ont été prises. Les décisions ? La fermeture de tous les commerces jugés « non essentiels » à la vie du pays  comme les cafés, les restaurants ou encore les pubs. Les autorités exhortent également à éviter les réunions de groupe et imposent la fermeture des établissements scolaires ou universitaires. L’objectif : éviter que le coronavirus prenne une ampleur exponentielle. Et pour cause, le bilan est lourd puisque l’on parle de 4500 personnes contaminées, de 300 cas graves en contamination et de 91 décès. Des chiffres alarmants qui ne sont pas sans conséquences psychologiques.

Un déni collectif

Si les Français sont dans un réel état de panique, c’est essentiellement parce que le coronavirus a un lien étroit avec la mort. Aux premiers jours de l’annonce pourtant, Christian Navarre parlait d’un état de déni dans son entretien. « Certains se disaient je vais bien et avaient une sensation de puissance face au coronavirus. Comme les médias ont énormément évoqué de cette maladie mortelle en disant que ses effets sont similaires à ceux d’une grippe, on a allégé le danger » déplore le spécialiste français. Puis d’ajouter : « Certains discours ont même été complotistes remettant ainsi en cause les propos des politiques » Un sentiment de défiance donc, qui viendra se transformer en véritable peur à l’égard du COVID 19.

Un sentiment de finitude

Après que cette menace ait été minimisée, le public a commencé à ressentir la panique ambiante. Le spécialiste explique cette peur liée à l’appréhension de la mort causée par la pandémie mondiale. « Cette crise fait effraction dans notre illusion de toute puissance. La maladie nous met face à notre état de vulnérabilité d’être humain » explique le docteur. Avant de continuer : « Cela nous fait prendre conscience de notre propre finitude, alors que la mort est taboue dans notre société ». Un sentiment d’angoisse sévère qui peut être contrebalancé par des routines afin de s’apaiser au quotidien.

Des mesures pour ne pas céder

Le médecin Jérôme Palozzolo indique qu’il existe des moyens de ne pas céder à l’angoisse spécifique au coronavirus. Parmi elles : noter ce qui nous angoisse et les affirmations alternatives pour s’apaiser. « Je vais noter peur, terreur, angoisse […] Pensées alternatives « Je suis en bonne santé » « Je fais tout ce qu’il faut pour rester en bonne santé » explique le psychiatre. Il recommande également des activités alternatives pour faire taire les ruminations liées à la peur. Jérôme Pallozo recommande également des méthodes de relaxation afin de vivre l’instant présent et de relativiser. Cette attitude permettra aux angoissés du coronavirus de focaliser leur attention sur leurs proches, les pensées positives mais également les moyens de pallier la pandémie.  Il est important de ne pas céder à la panique et de garder à l’esprit qu’il s’agit d’une période transitoire que nous arriverons à surmonter en faisant preuve de discernement.