La théorie selon laquelle le coronavirus est provoqué par la 5G est sans fondements

Publié le 8 avril 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Depuis la déferlante coronavirus, un bon nombre d’informations fausses viennent ponctuer nos fils d’actualités. Il est donc de rigueur de se montrer prudent quant aux fake-news plus que jamais au goût du jour. C’est notamment le cas pour cette information qui évoque le rôle de la 5G dans l’apparition du Covid-19.  Cette dernière nous est relayée par nos confrères de la chaîne BFM TV. Explication d’une de ces nombreuses théories du complot.

En temps de crise, de nombreuses théories complotistes émergent. C’est le cas pour cette fake-news qui a émergé sur de nombreux sites qu’il est indispensable de démonter. Selon ces porteurs d’informations erronées, ce serait la 5G qui serait responsable de la pandémie. Une information pourtant fausse qui est réfutée par de nombreux arguments.

tour 5g en feu

De nombreuses théories

Des pylônes touchés par des incendies. Telle est l’image que l’on pouvait voir en Angleterre. Suite à cela, de nombreuses théories du complot ont émergé. Parmi elles, celle selon laquelle le réseau 5G serait étroitement lié au Covid-19. D’après nos confrères du journal Le Monde, des variantes de cette hypothèse impliquent que l’épidémie aurait été “inventée” pour “couvrir” les conséquences sur la santé de la 5G, ou encore que les ondes de cette dernière “chassent” l’air des poumons et auraient “facilité ou provoqué les contaminations de Covid-19”.

Une croyance qui mettrait les salariés des opérateurs dans la tourmente.  Et cela va même plus loin lorsqu’une internaute accuse :“Vous savez que quand vous mettrez ça en route, ça va tuer tout le monde”. Tels sont les propos d’une utilisatrice britannique qui s’adresse directement à l’opérateur Community Fibre. Une publication largement relayée sur le réseau à l’oiseau bleu. Dans sa vidéo, nous pouvons voir le Royaume-Uni en pleine période de confinement. Selon l’autrice, cette étape serait une façon de mettre à l’écart les citoyens pour installer des antennes 5G. Une accusation grave qui est pourtant infondée lorsque de nombreuses informations erronées ponctuent les actualités.

Des incendies prétendument criminels

Depuis l’émergence du coronavirus, de nombreuses théories complotistes vont croissant. Et celle du lien entre la 5G et le Covid-19 énonce que la province de Wuhan a déjà vu le déploiement de ce réseau successeur à la 4G que nous connaissons. Toutefois, le lien entre la pandémie et les ondes électromagnétiques est aujourd’hui inexistant. Pourtant, les internautes continuent de les pointer du doigt. Au Royaume-Uni, plusieurs de ces pylônes ont été incendiés et les enquêtes sont en cours pour déterminer un mobile criminel.

Panique sur les réseaux sociaux

La piste du lien entre le virus et la 5G n’inquiète pas seulement le Royaume-Uni mais a également rejoint la France sur les réseaux sociaux, dont le plus populaire, Facebook. De nombreux groupes ont émergé accusant les réseaux de téléphonie d’être à l’origine de la pandémie. A cela, Stephen Powis, directeur du National Health Service s’inscrit en faux. “Je suis indigné et écœuré que des gens s’attaquent à une infrastructure essentielle en période d’urgence” a-t-il déclaré. Et le site de Mark Zuckerberg a supprimé ces espaces de discussion au sein desquelles les internautes étaient sollicités à se filmer en train de détruire les équipements téléphoniques pour éviter la propagation du Covid-19. Des sujets de discussions qui animent toujours plusieurs abonnés, préoccupés par cette crise sanitaire d’envergure mondiale.

Une obsession francophone

Dans l’hexagone, cette préoccupation a rejoint d’autres régions du monde francophone. La Belgique par exemple, avec des groupes comptant quelques milliers de suiveurs qui partagent des théories établissant le lien entre réseau 5G et propagation du coronavirus. Google Trends voit également apparaître une tendance selon laquelle le mot désignant la maladie est souvent associé au mot-clé « 5G » cette année. Cette propension a également augmenté au début du mois de mars.