«Laissez-moi sortir!» : Le message d’un homme mort déclenche un fou rire lors d’un enterrement
Le rite funéraire est généralement destiné à rendre hommage au défunt. Pour une grande majorité, les sentiments prédominants durant ce moment de deuil sont liés au chagrin et à la tristesse d’avoir perdu un être cher. Cependant, en Irlande, les funérailles d’un militaire ont suscité un fou rire général suite à la diffusion d’un message de ce dernier. Cette histoire insolite a été relayée par BBC News.
Cette histoire s’est répandue comme une traînée de poudre sur la toile. Shay Bradley, connu pour son humour, avait une fois de plus réservé une dernière blague à ses proches, et ce, pendant ses funérailles.
La perte d’un vétéran
Shay Bradley, un vétéran des Forces de Défense Irlandaise, a reçu lors de ses funérailles en Irlande, les derniers hommages de sa famille et de ses proches. Il était caractérisé par sa bonté d’âme et sa capacité à redonner le sourire, mais aussi pour son sens de l’humour.
Quand son corps fut mis à terre et que ses proches lui faisaient leurs derniers adieux, une voix semblable à celle du défunt a résonné autour de sa tombe. Ainsi, les personnes présentes ont toutes entendu un son similaire à une personne frappant de manière frénétique contre les parois du cercueil, suivie du message suivant: « Bonjour ! Où suis-je ? Toc toc toc ! Faites-moi sortir, il fait vraiment trop noir ici ».
Il aurait ensuite poursuivi en chantant: “Bonjour, bonjour à tous. J’appelle pour vous dire au revoir”
Si cette mise en scène a d’abord suscité l’incrédulité, il n’aura fallu que quelques secondes avant qu’elle ne provoque un fou rire général durant ce triste événement, transformant l’ambiance funeste en un moment de joie extrême complètement inattendu. Enregistré de son vivant avec la complicité de son fils Jonathan, ce message audio se faisait entendre du fond de sa tombe, grâce aux haut-parleurs placés à l’intérieur.
Des funérailles marquées par la joie
Shay Bradley aimait tellement la bonne humeur qu’il a pris le soin d’orchestrer cette blague près d’un an avant sa mort. D’après les propos de son fils, Shay voulait que ses proches se remémorent la joie de vivre qu’il incarnait.
Dans une publication postée sur le réseau social Twitter, Andréa, l’une des filles du défunt confie que son père souhaitait voir sa famille et ses amis quitter le cimetière de bonne humeur. Elle ajoute, « il aurait adoré voir les réactions de tous ces gens. C’était un sacré personnage ! ».
Les émotions pendant le deuil
La perte d’un être cher fait partie des moments les plus difficiles à vivre. Entre l’assimilation de la mort du défunt, l’organisation des funérailles et le questionnement qui s’ensuit quant à la manière de faire son deuil, une personne peut facilement se retrouver les nerfs à vif, d’où les crises de larmes qui peuvent s’en suivre ou en l’occurrence les fous rires incontrôlables.
En effet, si certains voient en cet acte un manque de respect ou un geste inapproprié, il faut savoir que le rire (lorsqu’il n’est pas provoqué par choix) est un mécanisme naturel lié à nos émotions et à une perte de contrôle. La fatigue, la nervosité et le stress pouvant être des facteurs majeurs qui y contribuent.
Selon Michel Dib, neurologue à la Pitié Salpêtrière, si rire et pleurer sont deux actions considérées antinomiques, cela ne les empêche pas d’être intimement liées. Pour l’auteur également membre de la Société Française de Neurologie, les voies dont elles sont issues pourraient se confondre. Cela expliquerait alors les fou-rires qui se manifestent en situation de stress ou encore les larmes que l’on ne peut freiner en cas de bonheur intense. En effet, les émotions circulent à travers des réseaux voisins issus de centres très proches, et leur fonction est similaire: libérer le corps de la pression psychologique qu’il a pu accumuler.