Le cœur d’une petite fille s’est arrêté après avoir développé une maladie cardiaque liée au Covid-19 : voici les symptômes
A ce stade de la pandémie, le nouveau coronavirus déconcerte les scientifiques. Des symptômes nouveaux ne cessent de voir le jour au fur et à mesure de la propagation du virus et l’on assiste aussi à son impact sur les plus jeunes. Une adolescente n’a pas échappé à l’emprise du virus Covid-19 et a failli perdre la vie. Récit relayé par nos confrères de abcNEWS.
Alors que le Covid-19 ne cesse de faire des ravages avec un nombre de 3 388 665 cas de contaminations et de 243 312 décès dans le monde, l’inquiétude est à son comble. Mais cette appréhension ne semble pas toucher les plus jeunes qui se croient invincibles face à la maladie, même si les nouvelles données semblent démontrer le contraire. Juliet Daly en est la preuve.
Elle a frôlé la mort
Elle est passée d’un parfait état de santé à une mort imminente. Cette adolescente de 12 ans a frôlé la mort en raison d’une maladie cardiaque déclenchée par le virus Covid-19. Après avoir ressenti un malaise cardiaque, la jeune fille a été transportée par avion au centre médical de la Nouvelle-Orléans. Une fois arrivée à l’hôpital, elle a été placée dans l’unité des soins intensifs sous ventilateur pendant quatre jours.
« Je suis morte pendant deux minutes « a-t-elle déclaré dans une interview accordée à Good Morning America.
« Mon estomac me faisait mal, je ne voulais pas bouger, je ne voulais pas vivre, Je voulais que tout s’arrête » a déclaré Juliet.
La maladie cardiaque rare de Juliet a été déclenchée par le virus Covid-19 qui lui a causé une inflammation, d’après son médecin, le docteur Jake Kleinmahon, cardiologue pédiatrique. Il a rajouté que Covid-19 peut infecter le cœur et provoquer des malaises dans les cellules du cœur et même commencer à mourir.
Les symptômes que la jeune fille éprouvait étaient relatifs à des douleurs abdominales sévères mais ne ressentait en aucun cas des symptômes typiques du nouveau coronavirus, tels que la fièvre, la toux ou les difficultés respiratoires.
Sa maman qui a vécu un moment de peur et de détresse déclare « Je pense qu’il est vraiment important de faire passer le message. Je veux dire que nous l’avions presque perdue. Si nous ne l’avions pas emmenée à l’hôpital à temps, je ne pense pas que les choses se seraient bien passées ».
Juliet est actuellement en train de se rétablir et sa maman remercie les médecins qui ont pu diagnostiquer la maladie et la soigner à temps.
Les médecins du monde entier tirent la sonnette d’alarme
Plusieurs médecins, notamment au Royaume-Uni et en Italie ont pu observer des enfants atteints du syndrome inflammatoire et d’une défaillance multi-organes, identiques à ceux vécus par la petite fille Juliet.
En France, une vingtaine d’adolescents en Ile-de-France ont été touchés par une maladie inflammatoire grave ; ils ont de ce fait été en contact avec le nouveau coronavirus. Selon le docteur sylvain Renolleau, chef du service de réanimation de l’hôpital Necker, ce nombre de cas a été observé depuis le 15 avril, alors qu’en temps normal, il y a moins d’un cas de ce type par mois.
Lors d’une conférence de presse téléphonique organisée par l’AP-HP, le docteur Renolleau a déclaré que ces enfants ont tous été en contact avec le virus. Il a précisé que le contact a été prouvé soit par un test virologique positif faible et donc en fin d’infection, soit par un test sérologique positif (présence d’anticorps).
Toutefois, le docteur Damien Bonnet, chef du service de cardiologie médicale pédiatrique a ajouté : « on n’a pas tous les arguments de certitude pour dire qu’il y a un lien de causalité directe en le nouveau coronavirus et ces cas inhabituels ».
Les médecins ont toutefois estimé que l’apparition de cette maladie inflammatoire s’apparente à une exagération de la réaction immunitaire, causant ainsi des cas respiratoires graves. Les enfants touchés ont présenté des symptômes tels que de la fièvre, des douleurs abdominales et dans certains cas, des éruptions cutanées avant de manifester un malaise cardiaque.
Ces enfants hospitalisés en Ile-de-France ont pu se rétablir après quelques jours en réanimation comme ce fut le cas pour ceux observés dans d’autres parties de l’Hexagone comme Nancy, Reims, Chambéry, Lyon ou encore Marseille.