« Le coronavirus a perdu de sa virulence et pourrait disparaître sans vaccin » affirme un médecin
En Décembre 2019, un virus est apparu en Chine. Dès lors, l’OMS a alerté sur de nombreux cas d’infections dans l’empire du milieu. Après le décès de plusieurs individus, les autorités chinoises ont alors révélé l’émergence d’un nouveau virus de la famille des coronavirus, qui pouvait provoquer de sévères complications. Très rapidement, celui que l’OMS a dénommé Sars-CoV-2 s’est propagé dans la majorité des pays du monde, faisant de plus en plus de victimes. À l’heure actuelle, le virus continue de circuler, mais semble moins meurtrier qu’à ses débuts. D’après un médecin italien cité par le New York Post, le virus serait passé d’un “tigre agressif” à un “chat sauvage”. Explications.
L’année 2020 a été marquée par l’émergence du nouveau coronavirus qui a coûté la vie à plusieurs personnes à travers le monde. Pour freiner la propagation du virus, la majorité des pays se sont cloîtrés et ont imposé un confinement obligatoire à leurs habitants. Parallèlement, les essais scientifiques se sont accélérés en vue de proposer un traitement efficace ou un vaccin contre le Sars-CoV-2.
Mais après quelques mois, alors que la mortalité semble en baisse, la plupart des gouvernements ont opté pour la reprise d’un semblant de vie normale. Depuis, plusieurs interrogations prédominent : le virus aurait-il perdu de sa virulence ? Est-ce le fruit des mesures de distanciation sociale ? Risque-t-on une deuxième vague de l’épidémie ?
Le coronavirus : moins virulent qu’à ses débuts ?
Depuis l’arrivée des beaux jours, plusieurs experts se demandent si la chaleur affaiblit le virus. Selon le Dr Matteo Basseti, chef de la clinique des maladies infectieuses de l’hôpital de San Martino, le Sars-CoV-2 serait moins puissant qu’au début de l’épidémie et pourrait disparaître de lui-même, sans vaccin.
D’après le médecin italien, la raison de cette baisse de la virulence pourrait être les diverses mutations génétiques qu’a subi le virus. “Le constat clinique que j’ai est que le virus change de gravité”, a estimé le spécialiste en expliquant “en mars et début avril, les schémas étaient complètement différents.
Les gens venaient à l’urgence avec une maladie très difficile à gérer et ils avaient besoin d’oxygène et de ventilation, certains ont développé une pneumonie.” Pour le médecin, les manifestations cliniques de l’infection étaient très sévères au début de l’épidémie et les complications étaient courantes.
“C’était comme un tigre agressif en mars et avril, mais maintenant c’est comme un chat sauvage”, révèle-t-il. D’après l’infectiologue, à l’heure actuelle, des patients âgés de plus de 80 ans sont admis à la clinique et respirent sans avoir besoin d’une machine. “Les mêmes patients seraient décédés deux ou trois jours auparavant”, allègue-t-il. Le médecin continue en expliquant que si le Sars-CoV-2 semble moins dangereux, ce serait grâce aux mesures dites “barrière” qui ont été mises en exergue par les autorités sanitaires de tous les pays du monde.
Ces gestes de prévention se seraient traduits par une modification génétique du Sars-CoV-2, donnant lieu à un virus beaucoup moins puissant. “Je pense que le virus a muté parce que notre système immunitaire réagit au virus et nous avons maintenant une charge virale inférieure en raison du confinement, du port du masque et de la distanciation sociale”, informe le médecin. Ainsi, le spécialiste estime que grâce à ces mesures, le virus pourrait s’éclipser, sans avoir besoin d’un vaccin.
Des affirmations à prendre avec précaution
Bien que les propos du Dr Matteo Basseti soient rassurants, ils sont à prendre avec des pincettes. Pour cause, ce n’est pas la première fois qu’un médecin affirme que le virus soit devenu moins pathogène. Comme le révèle Le Parisien, le Dr Alberto Zangrillo, directeur de l’hôpital San Raffaele de Milan, était allé jusqu’à affirmer que “le virus n’existe plus cliniquement en Italie”.
En réaction, le chef du programme d’intervention d’urgence à l’OMS, Michael Ryan, a pris la parole. “Nous devons être exceptionnellement attentifs à ne pas donner le sentiment que tout à coup le virus, par sa propre volonté, a décidé de devenir moins pathogène”, explique-t-il. Pour inciter chacun à rester vigilent, Michael Ryan a insisté sur le fait que le Sars-CoV-2 “reste un virus tueur” en rappelant que “des milliers de personnes continuent à mourir chaque jour”.
Ainsi, il semblerait que si le virus fait moins de victimes qu’à ses débuts, ce serait principalement grâce à une meilleure connaissance de ses caractéristiques et des gestes de précaution à appliquer. “J’espère que le virus faiblit, nous l’espérons tous, mais nous ne pouvons pas à ce stade en faire le pari”, insiste-t-il. Dans ce sens, il semble primordial de continuer à respecter les gestes barrières au quotidien pour se protéger du virus.