Le coronavirus aurait des gènes « semblables à ceux du VIH » qui lui permettraient d’attaquer les cellules humaines d’après des scientifiques

Publié le 29 février 2020

Sujet d’inquiétudes, le coronavirus a déclenché un véritable torrent. Avec plus de 2800 décès dans le monde et 50 pays touchés, l’épidémie sème la panique. Transmissible par contact avec des gouttelettes respiratoires, le COVID-19 se distingue par la rapidité de sa transmissibilité et sa capacité à passer inaperçu, car quelques fois asymptomatique. Si toutes les mesures sanitaires doivent être mises en place afin de limiter sa propagation, les scientifiques tentent toujours d’approfondir leurs connaissances sur la façon dont le virus affecte les individus. Dernière découverte en date ? Celui-ci aurait, selon une étude relayée par le South China Morning Post, puis reprise par Metro, une « mutation semblable au VIH ».

Anciennement appelé 2019-nCoV, le nouveau coronavirus est, depuis le 11 février, baptisé Covid-19, pour simplifier sa prononciation, explique Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Apparu fin décembre 2019 dans la province de Wuhan en Chine, il appartient à la famille des coronavirus à l’origine de pathologies allant des plus bénignes comme le rhume, aux plus graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras).

Avec plus de 83 700 personnes infectées dans le monde, le virus continue de gagner du terrain. La France compte désormais 41 personnes contaminées, trois nouveaux cas ayant été confirmés ce vendredi 28 février dont un à Nice et deux en Haute-Savoie.

Particulièrement contagieux, le Covid-19 a fait l’objet de plus d’un millier d’études en seulement deux mois, informe le Figaro. Ces dernières permettent de livrer des enseignements indispensables pour mieux appréhender cette nouvelle forme de coronavirus jusque-là inconnue de la communauté scientifique. Parmi elles, une recherche qui suggère que celle-ci contiendrait des gènes identiques au VIH et à Ebola.

Une mutation « similaire au VIH » 

Si une étude a récemment révélé que le Covid-19 partageait près de 80% de son ADN avec le Sars, une nouvelle recherche menée par l’Université de Nankai en Chine est venue ajouter une information à ces résultats. Des conclusions qui suggèrent que la raison pour laquelle le nouveau coronavirus est plus virulent que son prédécesseur, est que celui-ci aurait une section de gènes que l’on ne retrouve pas dans le génome de Sars. Selon le South China Morning Post, ces derniers seraient similaires aux gènes identifiés dans le génome du VIH et Ebola.

Suite aux résultats obtenus, les scientifiques suggèrent que le Covid-19 utiliserait un mécanisme d’infection différent du Sars et qui se rapprocherait plus d’autres virus. Il ciblerait notamment une enzyme connue sous le nom de furine, la même enzyme ciblée par le VIH et Ebola.  Cette particularité a également été avancée par une étude française publiée dans le journal Antiviral Research.

A noter que cette étude a été publiée sur Chinaxiv.org, une plateforme utilisée par l’Académie chinoise des sciences pour présenter des études avant qu’elles ne soient évaluées par des pairs. Ces conclusions sont le résultat d’études parcellaires et ne représentent en aucun cas des observations confirmées par les autorités de la santé.

Une interprétation controversée 

L’idée selon laquelle le coronavirus pourrait présenter des similitudes avec le VIH et Ebola ne fait pas l’unanimité. Et pour cause, certaines théories jugées farfelues. A titre d’exemple, une étude indienne qui est allé jusqu’à suggérer que le virus serait une création de laboratoire, composé à partir du VIH. L’article a rapidement été controversé pour la fausseté de ses résultats et ces similarités ont largement été récusées par la communauté scientifique, indique le Parisien. Les auteurs ont par la suite admis que la version initiale manquait de crédibilité, et leur article a depuis été retiré.  Le journal rappelle toutefois que cette information n’est pas à confondre avec des essais ayant pour objectif d’administrer des traitements utilisés contre la grippe et le VIH à des patients atteint du coronavirus.

Coronavirus, comment se protéger ? 

Comme pour tous les virus, l’hygiène est la première mesure à adopter pour se prémunir du Covid-19. Si beaucoup se ruent sur l’achat de masques, ces derniers ne protègent pas complètement contre une éventuelle contamination, rappelle le Figaro.  Les gestes dits « barrières » recommandées par l’OMS se résument à appliquer des règles d’hygiène de base. Se laver les mains correctement et plusieurs fois par jour avec une solution hydroalcoolique ou du savon et de l’eau, utiliser des mouchoirs jetables et éviter tout contact étroit avec des malades sont autant de conseils à suivre afin de se protéger.