Le gouvernement va t’il décider de reconfiner une 3ème fois ?
C’est une question au cœur des préoccupations citoyennes : La France va-t-elle à nouveau reconfiner ? Pour l’heure, aucune réponse définitive à ce sujet n’a été avancée. Mais selon nos confrères de France 24, l’option n’est pas exclue si la situation sanitaire dans le pays s’envenime. On vous en dit plus.
A l’heure où de nombreuses personnes redoutent la perspective d’un nouveau confinement qui impliquerait de plus grandes restrictions, les hypothèses se multiplient pour tenter de prédire ce qui nous attend. Mais il ne s’agit pour l’heure que de spéculations car comme l’a souligné Clément Beaune, ministre français des Affaires européennes, aucune décision n’a encore été prise.
Étudier l’impact du couvre-feu national à 18h
Relayée par France 24, l’intervention de Clément Beaune sur Radio Classique ce 25 janvier vient temporiser l’hypothèse d’un troisième reconfinement. Selon le ministre, la prudence et la rigueur sont de mise sur des sujets aussi importants. “Le ministre de la Santé a dit que nous étudions les impacts du couvre-feu (de 18 heures) qui a été étendu pendant quinze jours au territoire national depuis mi-janvier”, a-t-il révélé, indiquant que les mesures supplémentaires seront déterminées en fonction de l’impact de ce dernier sur la situation sanitaire dans le pays. De ce fait, il n’y a pour l’heure que des hypothèses, a-t-il ajouté.
Lors d’un entretien avec des lecteurs du Parisien ce dimanche 24 janvier, Olivier Véran a quant à lui assuré souhaiter attendre d’être “fixé sur les effets du couvre-feu”, ce qui devrait se produire au cours de cette semaine. “Si ça ne baisse pas, si les variants commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment. Et cela s’appelle le confinement”, poursuit le ministre de la Santé. Il explique par ailleurs que cela dépendra de la progression du virus et que le confinement mis en place en octobre avait été efficace. Pour autant, il nuance également ses propos en soulignant que pour l’instant, “il n’y a pas de plan caché, ni de scénario pré-écrit”.
Plusieurs pistes à l’étude pour éviter un reconfinement
Selon Ouest-France, éviter le reconfinement fait partie des objectifs d’Emmanuel Macron qui attend d’avoir plus d’informations sur les variants du virus et d’évaluer l’impact du couvre-feu à 18h à l’échelle nationale. Dans ce sens, plusieurs pistes sont à l’étude pour éviter de reconfiner, dont 4 possibilités mises en avant par nos confrères :
1. Des vacances scolaires aménagées
Si elles venaient à être regroupées et allongées, les vacances scolaires pourraient s’étendre du 6 février au 8 mars, avec 2 semaines supplémentaires pour tous. Il s’agirait d’une sorte de confinement pour les écoles, avec l’idée de rattraper ces vacances par la suite si la situation le permet. Le ministre de l’Education a quant à lui fait savoir sur LCI sa volonté de garder les écoles ouvertes, même si le confinement venait à être instauré. “Être privé d’école, ça peut être très grave pour les enfants sur le plan éducatif, social, psychologique et même sanitaire”, a-t-il averti.
2. La généralisation du télé-travail
D’après une étude parue en décembre menée par l’Institut Pasteur, 28,1% des contaminations qui se produisent hors du foyer sont liées à l’environnement professionnel, notamment lorsque les employés travaillent en open space ou durant la restauration. Dans ce sens, Hélène Rossinot, médecin spécialiste de santé publique a expliqué sur BFM TV qu’idéalement, le télé-travail devrait être obligatoire. “Je sais que cela ne plaît pas à toutes les entreprises, il y a des métiers pour lesquels ce n’est pas possible”, a-t-elle admis, mais elle rappelle que plusieurs métiers permettent cette option, “et là on en est péniblement à 2-3 jours de télétravail par semaine”.
3. Un confinement généralisé mais uniquement durant les week-ends
C’est une option qui permettrait de limiter les répercussions économiques sévères en n’étant appliquée que le week-end. L’objectif étant deréduire les déplacements entre les régions pour le “loisir” et de limiter les contacts entre les familles. Une étude du Parisien avait d’ailleurs révélé que pendant le confinement du printemps, les citoyens avaient passé 21% de temps en plus à la maison durant le week-end comparé à un week-end sans confinement durant le mois de février.
4. Un confinement ciblé et volontaire pour les + de 65 ans
Pour éviter d’exposer les personnes âgées fragiles et à risque, le professeur Jean-François Delfraissy les incite à s’isoler de manière volontaire lors des 2 prochains mois. Un avis rejoint par Martin Blachier, épidémiologiste qui estime que si les + de 65 ans acceptaient cette forme d’auto-isolement pendant 2 ou 3 semaines, l’impact sur les admissions à l’hôpital serait tout aussi important que pendant un confinement généralisé.