Le pape suggère la psychiatrie pour les homosexuels

Publié le 30 août 2018

La reconnaissance de l’homosexualité comme une préférence sexuelle et non une maladie est devenue le combat de tous. C’est notamment pour cela que le maire de Vancouver a tenu à défiler avec sa famille lors de la dernière Gay Pride. Loin du dogme que le Pape François a récemment prononcé sur la nécessité d’enfermer les jeunes homosexuels en hôpital psychiatrique.

Le Pape étant un représentant religieux, il a conseillé « premièrement de prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille ». Il a ensuite ajouté « Quand cela se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C’est autre chose quand cela se manifeste après vingt ans ». Le vatican à par la suite essayer de minimiser les propos du souverain pontife, le mal était fait…

Les mythes autour de l’homosexualité

L’ignorance quant aux pratiques homosexuelles est telle qu’elle s’apparente à une maladie (comme pour le Pape et sa solution psychiatrique) ou à des pratiques sexuelles déviantes.
On entend souvent à tord que les pratiques sexuelles homosexuelles sont dégradantes. En présentant le fait qu’un enfant d’homosexuel deviendrait forcément homosexuel certains y ajoutent une notion d’héréditaire. Pire encore, Jean-Marie Le Pen en tête de file, propose une idée selon laquelle la pédophilie et l’homosexualité serait liés.
Cary, homosexuel, a répondu à notre rédaction. Il a indiqué que le plus important était « l’amour que vivent les couples homosexuels tout comme les couples hétérosexuels ».

La pensée commune

Les images transmises par les médias lors des différents conflits sociaux comme lors du mariage pour tous encourage à créer des différences entre hétérosexuels et homosexuels.
Aujourd’hui, encore 13 pays punissent l’homosexualité par la peine de mort et 74 pays considèrent que cela reste illégal. Ils sont principalement situés sur le continent Africain et asiatique. L’homosexualité est entièrement légalisée en Europe.
Rejetés par les grandes instances religieuses (Christianisme, Judaïsme et Islam), l’homosexualité est considérée comme un pêché de la chair puisqu’il ne permet pas la procréation. La religion hindouiste a une interprétation inverse poussant à dire que les relations charnelles « Eros » sont pures. Elles ne sont ainsi pas destinées à donner naissance à un enfant dont la place n’est pas déterminée sur Terre.
Contrairement à ce que pense le Pape François, l’Organisation Mondiale de la Santé a retiré en 1990 l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Cary quant à lui regrette ce genre d’attitude. Il rappelle que « la plupart d’entre nous sommes très fâchés d’avoir votre point de vue qui s’immisce dans notre vie paisible. »

Eduquer nos enfants

La chose sur laquelle l’église et les homosexuels s’accordent est bien le dialogue. Le pape disait dimanche dernier : « Je ne dirai jamais que le silence est un remède. Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité ».
Il faut donc en parler dès le plus jeune âge pour que les enfants comprennent. Rappelons que les enfants n’ont que les aprioris de leurs parents ou véhiculés par les médias. Ainsi à prime abord, un enfant voyant deux hommes se tenir la main ne seront pas interloqués. Par contre, il le sera si ses parents le sont faisant de cette réaction, la réaction normale à ce type de situation. Le mimétisme est une réaction sine qua none au développement de l’enfant et à son apprentissage. Pour Cary, il est nécessaire d’en parler car « montrer du dégoût envers les hommes homosexuels ne fait que deux choses. Cela augmentera la probabilité que votre enfant impressionnable soit poursuivi un jour pour un crime de haine. Dans un autre type de cas, votre fils homosexuel sera piégé dans un sentiment de honte. »

Les notions de respect et d’amour

Cary vous conseille de simplement faire de nos futures générations des enfants respectueux. « Si vous avez déjà parlé de l’amour à vos enfants, tout ce que vous avez à dire est: «Ils sont amoureux.» Si votre enfant demande «Comment deux hommes peuvent-ils être amoureux ?», alors c’est quelqu’un les a déjà entachés d’une perception négative des hommes homosexuels. Vous devez être un parent et leur faire savoir que quiconque leur a dit que deux hommes ne peuvent pas être amoureux est faux. C’est tout. ». Ce que nous appelons communément un couple normal ne l’est qu’à nos yeux. Les enfants ne doivent pas avoir une vision biaisée par notre prisme.

Nina Baraoui disait très justement : « Si on est homosexuel, ce n’est pas pour mimer les autres! L’homosexualité n’est pas une alternative à l’hétérosexualité. C’est autre chose, une autre forme d’amour. »