Le signal de détresse pourrait sauver la vie aux personnes victimes de violence domestique
Parmi les conséquences désastreuses du coronavirus, l’accroissement des violences domestiques, particulièrement celles commises à l’égard des femmes. Alors que certaines populations sont confinées et que d’autres retrouvent graduellement un train de vie “normal”, de nombreuses personnes ont tendance à passer plus de temps chez elles, s’exposant ainsi à des risques plus élevés de violences domestiques. Dans ce sens, la Fondation canadienne des femmes a inventé ce “signal de détresse” pour permettre aux victimes de violence de demander de l’aide.
Face à l’explosion des cas de violence domestique, la Fondation canadienne des femmes a décidé d’inventer un signal de détresse silencieux permettant aux victimes de violence de signaler à leurs proches qu’elles sont en danger de manière codée. Dans cet article, nous vous parlons du signal en question et de la conduite à adopter pour venir en aide à une personne victime de violence domestique.
L’accroissement des violences domestiques pendant le confinement
La pandémie de coronavirus a forcé des populations entières à rester chez elles pendant plusieurs mois pour limiter sa propagation, entrainant des conséquences désastreuses sur de nombreux plans.
En sus des conséquences que cette pandémie sur l’économie, l’emploi, le tourisme et bien d’autres secteurs, elle a également eu un impact direct considérable sur les familles. A titre d’exemple, suite à l’instauration du confinement, le nombre de demandes de divorce a explosé dans de nombreux pays du monde après que les familles aient été confinées à leur domicile sans possibilité de sortir pendant de longs mois.
L’une des graves conséquences résultant du confinement imposé pour contenir la propagation du Covid-19 est l’accroissement des cas de violence domestique. Les familles passant beaucoup plus de temps à la maison que d’habitude, les victimes de violence domestique se retrouvent à la merci de leurs bourreaux, sans échappatoire ni moyen de demander de l’aide.
L’intervention de la Fondation canadienne des femmes
La Fondation canadienne des femmes a décidé de ne pas garder le silence face à ce fléau et de passer à l’action pour tenter de protéger les victimes de violence domestique.
Dans ce sens, la Fondation a créé une page de ressources spécialement dédiée aux nouveaux dangers auxquels sont exposées les femmes en raison de la quarantaine imposée suite à la pandémie de Covid-19. Bien qu’un certain nombre des solutions proposées par cette page s’appliquent spécifiquement au cas des femmes résidant au Canada, il existe certains types d’aide qui pourraient servir à toutes les femmes du monde, comme le signal de détresse inventé par la Fondation.
Ce signal de détresse, qui est généralement émis lors d’un appel vidéo, a pour but de permettre aux femmes de signaler à leur interlocuteur qu’elles sont victimes de violence domestique ou en danger immédiat sans avoir besoin de le dire à haute voix. Les victimes étant parfois surveillées de près par leurs bourreaux, elles n’ont pas toujours l’occasion de parler au téléphone librement. Ce geste de détresse leur permettra ainsi de signaler qu’elles sont en danger sans dire un mot.
Le “signal de détresse” consiste en un geste exécuté à l’aide d’une seule main et en silence. Il suffit de lever une main avec votre paume face à la caméra, de plier votre pouce, puis de refermer vos doigts autour de votre pouce de façon à former une sorte de poing.
Bien que cette technique ne puisse pas être appliquée par toutes les victimes de violence domestique car elles n’ont pas toutes la possibilité de passer des appels vidéos, elle pourrait réellement sauver la vie de certaines personnes. Il est donc très important de faire en sorte de partager cette information avec votre entourage pour qu’un maximum de personnes puissent reconnaître ce signal.
Comment aider une personne victime de violence domestique
Si votre interlocuteur vous envoie ce signal de détresse lors d’un appel vidéo, il est important de ne pas y réagir car il est fort probable que la personne en question soit observée.
Au lieu de cela, la Fondation canadienne des femmes recommande de trouver un moyen de lui demander ce qui se passe d’une manière à la fois subtile et sécurisée. Un bon moyen de faire cela serait d’attendre de ne plus être en haut-parleur pour lui poser des questions directes auxquelles elle pourra répondre par “oui” ou “non”, ou encore de lui poser des questions vagues comme “comment ça va ?” ou “que puis-je faire pour t’aider ?”.
Toutefois, si vous pensez que la personne court un danger imminent, il est primordial que vous préveniez les secours immédiatement.