Un vaccin à sa première phase d’essai aurait soigné une patiente atteinte d’un cancer du sein
Avec près de 59 000 cas recensés en France et 17 millions de nouveaux cas dans le monde en 2018, le cancer du sein ne cesse d’intriguer les scientifiques qui exploitent continuellement de nouvelles pistes de traitement. Aux Etats-Unis, c’est à la Mayo Clinic que des chercheurs annoncent avoir établi une avancée majeure: un vaccin susceptible de combattre les cellules cancéreuses. Dans le cadre d’un traitement expérimental, ces derniers auraient obtenu des résultats favorables sur une femme atteinte du cancer du sein. Cet essai clinique a été relayé par de nombreux médias dans le monde, notamment First Coast News, Fox News, le New York Post ainsi que le magazine Forbes.
En Floride, Lee Mercker, une femme atteinte du cancer du sein, a été la première à participer à un essai de ce type. Les cellules cancéreuses ne s’étaient pas encore propagées dans son corps. Ainsi, son cancer était encore au stade 0.
Un vaccin pour combattre le cancer du sein
Dans un reportage de la chaîne First Coast News et sur le journal télévisé de FOX 35, Lee explique le déroulement et les résultats de cette expérience. Les médecins auraient proposé à la femme trois options : une tumorectomie, consistant à enlever une partie du sein où se situe la tumeur, une mastectomie, consistant à retirer la totalité du sein ou encore un essai clinique. Lee Mercker a alors choisi de participer à l’expérience en espérant que le vaccin puisse être efficace, mais elle devait tout de même subir une mastectomie par la suite pour que les scientifiques puissent s’assurer des résultats.
« C’est la seule façon que nous avons de savoir que tout a été retiré correctement », déclare le docteur Saranya Chumsri, chercheur oncologue, en ajoutant que le vaccin “est censé stimuler la réponse immunitaire du patient afin que ses anticorps agissent pour combattre la maladie”.
Dans le cas de Lee Mercker, cette procédure aurait produit des résultats positifs. Le Dr Chumsri ajoute même que des résultats encourageant auraient été observés sur des patients à des stades plus avancés de la maladie.
Des essais au stade embryonnaire
Selon Keith Knutson, chercheur à la Mayo Clinic, “il y a des chances que ce vaccin soit disponible dans environ 8 ans”, de quoi redonner de l’espoir à toutes celles qui souffrent du cancer du sein. Néanmoins, l’expert rappelle tout de même à Forbes que les essais cliniques sont encore au stade préliminaire et que le vaccin est toujours en cours de développement. En effet, la prudence reste de mise et des recherches plus approfondies sont nécessaires pour valider l’efficacité de ce traitement.
Selon le Dr Knutson, il faudrait au moins 3 années de plus avant d’atteindre la phase 3 de cet essai, un stade plus avancé de la recherche pour tester son efficacité sur un nombre plus important de patients. S’il se montre optimiste quant aux résultats déjà obtenus, il n’en est pas moins conscient du travail qui les attend. Pour convaincre la FDA, l’administration américaine chargée des mandats pour autoriser la commercialisation de nouveaux médicaments, “des essais rigoureux et solides doivent encore être menés pour confirmer la validité de ces résultats”.
Le cancer du sein : les symptômes à identifier
À l’instar des autres cancers, celui du sein peut se développer sournoisement sans qu’aucun symptôme ne se manifeste. Néanmoins, certains signaux d’alerte doivent être pris au sérieux et inciter à consulter au plus vite :
- Une grosseur semblable à une boule qui apparaît au niveau du sein ou de l’aisselle
- Un changement de la forme du sein
- Des écoulements inhabituels qui se manifestent au niveau du mamelon
- Un changement de la texture ou de la couleur de la peau au niveau du sein ou de l’aréole.
Lorsque le cancer se développe ou se propage dans le corps, d’autres symptômes peuvent se manifester :
- Une douleur aux os
- Une perte de poids inexpliquée
- Un manque d’appétit
- Des nausées
- Un essoufflement
- Une toux
- Un jaunissement de la peau
- Des maux de tête
- Des troubles de la vision
- Une faiblesse musculaire
Par ailleurs, une détection précoce maximise les chances de guérison. De ce fait, l’Institut National du Cancer conseille de mettre en place certaines actions :
- Effectuer un examen clinique des seins tous les ans pour les femmes de plus de 25 ans
- Consulter un médecin si des changements apparaissent au niveau des seins
- Faire une mammographie tous les deux ans pour les femmes âgées entre 50 et 74 ans.
- Si une femme a des antécédents médicaux ou familiaux qui augmentent les risques de cancer du sein, un suivi médical peut lui être nécessaire.