Les bébés qui naissent par césarienne développent plus d’allergies d’après une étude

Publié le 17 octobre 2018
MAJ le 19 novembre 2024

En France, près de 20% des bébés naissent par césarienne, soit environ un bébé sur 5. Ce chiffre est d’autant plus préoccupant que les scientifiques ont récemment fait des découvertes étonnantes. Certains chercheurs ont en effet découvert un lien entre le fait d’être né par césarienne et les risques de développer différentes allergies.

Des chercheurs montrent un lien entre césarienne et allergie

Selon une étude publiée dans le Journal of Allergy & Clinical Immunology, les enfants nés par césarienne présenteraient un risque plus élevé de développer des allergies alimentaires au cours de leur vie que ceux nés par voie naturelle.

Cette étude portant sur près d’un million d’enfants suédois nés entre 2001 et 2012, montre que 2.5% de ces enfants ont développé une allergie alimentaire depuis leur naissance. Or, parmi ces enfants, la majorité est née par césarienne.

D’après les conclusions des chercheurs, naître par césarienne augmenterait de 18% les risques d’avoir une allergie alimentaire plus tard.

Parce que nous savons que les allergies sont causées par une faiblesse du système immunitaire, ces résultats indiquent clairement que la façon dont un enfant vient au monde a une influence sur son immunité.

Pour les auteurs de l’étude, « l’accouchement par césarienne semble retarder et modifier le développement du système immunitaire de la progéniture, augmentant dès lors le risque des maladies [allergiques] ».

D’autres problèmes de santé chroniques avaient déjà été associés auparavant à la naissance par césarienne, parmi lesquels l’obésité, l’asthme et le diabète. Le professeur Jan Blustein, de la Wagner School de l’Université de New York soutient cette thèse et déclare au sujet d’une étude qu’il a menée sur l’accouchement par césarienne : « Selon moi, cette preuve indique qu’il est raisonnable de croire que la césarienne peut avoir des conséquences néfastes à long terme sur la santé des enfants ».

Garantir une bonne santé à ses enfant

Parce que tous les parents souhaitent que leurs enfants naissent et vivent en bonne santé, voici comment offrir à votre enfant la meilleure santé possible.

∙ Une alimentation saine avant la grossesse

D’après une étude publiée dans le Journal of Nutrition, les femmes qui, avant même de tomber enceintes, avaient une alimentation riche en sucres et en céréales raffinées et en graisses saturées (gâteaux, plats préparés, chips…) présentaient un risque accru de 50% de donner naissance à leur futur enfant prématurément, par rapport aux femmes dont l’alimentation était composée essentiellement de fruits, de légumes et de protéines (grains entiers, poisson, poulet…). Or, la prématurité est associée à un risque plus important de complications, de maladies et de mortalité infantiles.

∙ Une alimentation saine pendant la grossesse

L’alimentation de la mère durant la grossesse est un des facteurs les plus importants influant sur la santé et le développement de l’enfant à naitre. D’après une étude parue dans la revue en ligne EBioMedicine, les bébés nés de mères ayant eu une alimentation riche en fruits durant leur grossesse présentaient un meilleur développement et de meilleures performances cognitives que les autres. Les auteurs de l’étude déclarent : « Nous avons constaté que l’un des plus grands prédicteurs du développement cognitif était la quantité de fruits consommée par les mères pendant la grossesse. Plus elles consommaient de fruits, meilleur était le développement cognitif de leur enfant. »

∙ Un accouchement par voie basse

Comme nous venons de le voir, accoucher par voie naturelle diminue grandement les risques de votre bébé de souffrir d’allergies, dont les allergies alimentaires, et de problèmes de santé tels que le diabète et l’obésité, par rapport au fait d’accoucher par césarienne.

∙ L’allaitement

D’après une étude de l’université de Caroline du Nord, les bébés allaités sont moins enclins à souffrir de maladies infectieuses telles que l’otite, la pneumonie ou la gastro-entérite mais aussi d’obésité, de leucémie, de diabète de types 1 et 2, et d’être victimes du syndrome de mort subite du nourrisson que les bébés nourris au biberon de laits infantiles industriels. D’autre part, d’après une étude de l’Universidade Católica de Pelotas au Brésil, l’allaitement est associé à une plus grande intelligence, un meilleur niveau d’instruction et un meilleur revenu plus tard dans la vie, comparativement aux personnes ayant été nourries au biberon.