Les gens du voyage squattent chez lui, il les prend au piège avec un bloc de béton

Publié le 3 mars 2021

Pour empêcher les gens du voyage d’occuper son terrain, ce propriétaire se venge. Découvrez l’histoire de cet homme qui a piégé des gens du voyage en bloquant son bien à l’aide d’un énorme bloc en béton. Ceux qui ont été bloqués étaient furieux.

Relayé par nos confrères du site régional Ouest-France, ce cas de squat a été sanctionné par une action personnelle du propriétaire. Pour faire cesser l’occupation de son terrain par les gens du voyage, il le bloque avec du béton.

« Il ne m’ont pas écouté, tant pis pour eux »

A Portet-sur-Garonne, une ville de Toulouse, un propriétaire de terrain fulminait. Des gens du voyage avait pour habitude d’occuper son bien illégalement et il était impuissant. C’est alors que lui vient l’idée d’employer les grands moyens pour les forcer à s’en aller. Il n’est pas rare que des propriétaires rencontrent des problèmes au sujet de leur bien.

Le propriétaire déplore la lenteur de la justice

Pour récupérer son terrain, ni une ni deux, l’homme prend une grue pour y déposer un bloc de béton de trois tonnes sur l’entrée du terrain. Ainsi, les gens du voyage qui se garaient à cet endroit ne pouvaient plus y entrer ni en sortir. Le propriétaire estime qu’il n’avait pas d’autre choix. « A chaque fois que des gens du voyage s’installent sur mon terrain, je n’ai qu’une solution : déposer un référé au tribunal, et cela prend au moins un mois pour faire appliquer la décision et leur faire quitter la place. Il ajoute que cette fois-ci, ce sont les occupants illégaux qui devront le faire pour retirer l’obstacle et circuler à nouveau. Ces derniers étaient hors d’eux lorsqu’ils se sont rendus compte de la présence de ce bloc à l’entrée. Si ce propriétaire est dans son plein droit, d’autres se montrent sans scrupules. Cet homme a expulsé une femme enceinte parce qu’elle n’a pas payé le loyer pendant la crise liée à la pandémie. 

« Comment ferons-nous ? » 

Suite à cette résolution arbitraire du propriétaire, les gens du voyage étaient partagés par l’indignation et la fureur. Un représentant témoigne de l’inconscience du propriétaire et déclare qu’il pourrait y avoir une demande d’évacuation d’urgence, notamment s’il s’agit d’un enfant malade, et se demande quoi faire dans ce cas-là. Le porte-parole explique au quotidien régional qu’ils ont essayé de communiquer avec ce propriétaire mais qu’ils ne le voyaient plus. « Nous sommes venus nous installer ici car c’était la canicule et il y’a des arbres pour être à l’ombre », justifie-t-il. Pas une excuse, pour le propriétaire qui a eu recours à une grue pour se réapproprier son terrain. Il déclare aux journalistes que pour retirer le bloc de béton de trois tonnes, ce sont les occupants qui devront payer, cette fois. Ce dernier laisse néanmoins assez d’espace pour que les voitures puissent passer. 

Comment se protéger des squatteurs ?

Nos confrères du Figaro Immobilier donnent des conseils à l’adresse de ceux qui souhaitent se protéger de cette menace. S’il est difficile de sécuriser un terrain, il arrive souvent que des résidences secondaires soient occupées illégalement voire vandalisées. Pour s’en prémunir, ce sont les mêmes mesures que celles prises pour éviter les risques de cambriolage. Les spécialistes recommandent de fermer toutes les entrées avant chaque absence prolongée mais aussi de vérifier les fixations. Il est important de ne pas garder les clés dans des endroits tels que la boîte aux lettres ou sous le paillasson mais plutôt de les confier à une personne fiable. Luc Caille, directeur du développement de la Chambre nationale des propriétaires, recommande de ne pas laisser une résidence secondaire vide pendant une longue durée, et de ne pas laisser des outils susceptibles de forcer la porte comme les marteaux à titre d’exemple.

Faut-il se faire justice soi-même ?

Si, comme le propriétaire terrien, nous pouvons être tentés de récupérer notre bien par nos propres moyens, cela peut être préjudiciable. Il est plus habile d’être consensuel en trouvant l’arrangement le plus juste possible. Prendre des actions judiciaires est la solution la plus viable tout en prévenant les risques d’être lésé dans ce qui nous appartient.