Les jeunes adultes pourraient être également touchés pas la maladie de Kawasaki

Publié le 27 mai 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Les scientifiques tentent aujourd’hui d’établir un lien entre un syndrome vasculaire qui ressemble à la maladie de Kawasaki et le coronavirus. Alors que l’on pensait que cette maladie affectait uniquement les enfants, Ouest-France rapporte que celle-ci toucherait également de jeunes adultes.

Depuis l’apparition du nouveau coronavirus, de nombreux symptômes ont été associés à la maladie dont il est responsable. Parmi les manifestions les plus répandues de la covid-19 : une toux, de la fièvre, une fatigue intense, des maux de têtes et dans les cas les plus graves un essoufflement et une gêne respiratoire. D’autres, plus rares, peuvent également être liés à une infection au sars-cov-2.

En France, 152 enfants ont récemment été touché par un syndrome respiratoire proche de la maladie de Kawasaki. Et selon la direction générale de la santé, 98 d’entre eux auraient potentiellement été infectés par le nouveau coronavirus, peut-on lire sur BFM TV.
Les jeunes adultes

Si ce lien de cause à effet n’a pas encore été établi, il semblerait que cette maladie inflammatoire que l’on pensait infantile pourrait toucher des patients plus âgés. Outre-Manche, des hôpitaux ont signalé des cas similaires chez de jeunes adultes.

Un syndrome qui s’étend aux jeunes adultes 

Dans un article publié le 21 mai, le Washington Post alerte sur cette éventualité. Le journal américain rapporte qu’à San Diego, New York et Long Island, des hôpitaux ont signalé que plusieurs jeunes adultes ont contracté la maladie. Ces derniers souffriraient même de formes plus « graves » de cette inflammation.

Les symptômes les plus courants de ce qui a été baptisé en anglais PIMS, un acronyme de Pediatric Inflammatory Multisystem Syndrome, en français, syndrome inflammatoire multisystèmique pédiatrique sont une fièvre, des troubles digestifs, des éruptions cutanées et des ganglions. Néanmoins, cette maladie est majoritairement connue chez les pédiatres, les adultes seraient donc sous-diagnostiqués lorsqu’ils en sont atteints. Cela expliquerait donc pourquoi celle-ci a un impact plus important sur ces derniers, indique au Washington Post, Jane Burns, dirigeante sur Kawasaki Disease Research Centre de l’Université de Californie à San Diego.

Les jeunes adultes

S’il est impossible d’affirmer avec certitude la cause de ce syndrome type Kawasaki ni son lien avec la covid-19, c’est dans la très sérieuse revue médicale Lancet que des médecins ont évoqué une corrélation entre le PIMS et l’infection liée au coronavirus. Charles Schleien, président des services pédiatriques à Northwell Health de New York, a justifié ces soupçons à USA Today. « Nous n’avons jamais vu autant d’enfants souffrant de Kawasaki. Généralement, nous n’avons que très peu d’enfants malade de ce syndrome par an. C’est la première fois que nous voyons une douzaine d’enfants sur une période aussi courte. Ainsi, si l’on prend on compte le nombre de patients et que l’on considère le fait que ce n’est pas Kawasaki, il est alors possible qu’il s’agisse plutôt d’une maladie inflammatoire liée au covid-19 », explique le pédiatre.

En France, un enfant de 9 ans présentant les symptômes du PIMS est décédé le 8 mai dernier à Marseille, rapporte le Parisien.

Un mystère qu’il est important d’élucider  

Encore un mystère que cache la covid-19 à la communauté scientifique. Alors que la maladie n’a pas encore révélé tous ses secrets, l’OMS cherche à étudier le lien potentiel entre le syndrome inflammatoire multisystèmique pédiatrique et la maladie provoquée par le nouveau coronavirus, informe LCI. L’agence onusienne a donc appelé tous les scientifiques à travers le monde à travailler en collaboration des autorités de leurs pays et l’organisation mondiale de la santé afin de mieux comprendre ce syndrome qui peut être mortel. « Il est crucial d’identifier avec précision et en urgence ce syndrome clinique, afin de mieux comprendre sa causalité, et établir des protocoles de traitement » a martelé son directeur, Tedros Ashanom Ghebreyesus.