Les poupées transgenres arrivent désormais dans les magasin de jouets

Publié le 8 septembre 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Qu’il s’agisse de grandes marques ou d’œuvres artistiques, les industries font aujourd’hui la part belle à toutes les orientations amoureuses, sexuelles et les diverses identités. C’est le cas pour le transgendérisme, une identité de genre différente du sexe biologique qui peut se manifester à un très jeune âge. Pour reconnaître cette différence, ce magasin de jouets a innové en commercialisant l’une des premières poupée transgenres au monde. D’apparence féminine avec un petit sexe sous sa robe, cette dernière a suscité la polémique en Russie, pays où elle est commercialisée. Ce produit a été l’objet de violentes critiques de la part des parents apeurés par ses potentielles conséquences sur les enfants. Ce témoignage d’actualité nous est relayé par nos confrères du site britannique The Sun.

Les commerces tendent aujourd’hui à plus inclure les minorités de genre et d’orientation sexuelle. Seulement, quand c’est le cas, ils peuvent être sous le feu des projecteurs. Ce magasin de jouets en est la preuve concrète puisqu’il a commencé à commercialiser l’une des premières poupées transgenres au monde.

Ce produit enfantin a été l’objet de violentes critiques et d’une vive inquiétude du public. Révoltés par ce nouveau « jouet », les indignés ont parfois émis des propos offensants pour cette identité de genre, représentée par cette poupée.

Une poupée russe

Des photos de cette poupée ont révolté la population locale. Vendue à Novosibirsk, en Sibérie, le magasin de jouets a été attaqué en raison de la commercialisation de ce nouveau produit. Les clichés montrent une petite fille aux cheveux blonds et aux traits particulièrement féminins. Sous sa robe à pois rouge, nous pouvons observer des organes génitaux masculins.

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Une innovation mondiale

La poupée est l’une des premières du genre à être vendue au monde, et c’est un magasin de jouets russe qui est à son initiative. Cette dernière est également apparue en Argentine dans le même magasin en 2018, tandis que Mattel présentait une barbie au genre neutre l’année suivante.

Ces images ont interpellé les utilisateurs de réseaux sociaux. Les commentaires publiés sur la toile ont été repris par The Sun, nous pouvons lire : « Est-ce que cela est convenable de vendre de telles choses pour les enfants ? » Une interrogation qui traduit l’indignation du public du monde entier.

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« Apprendre à amputer »

Les réactions quant à la commercialisation de ce jouet ont suscité des réactions parfois offensante pour la communauté LGBTQ+. Parmi les autres commentaires, nous pouvons voir : « Les parents doivent acheter un kit médical pour apprendre à l’enfant à amputer ce sexe de garçon » D’autres internautes étaient pour le moins sceptiques face à cette poupée d’un genre nouveau. « Je pense que ce qui doit se passer dans la tête des parents qui se procurent cela doit être terrible » « Cela peut également être un défaut de fabrication. Peut-être ont-ils mis une tête de petite fille sur un autre corps ? » Autant de réflexions que nous pouvons voir sur la toile.

Une initiative progressiste

Certains utilisateurs ont toutefois émis des commentaires positifs. Parmi eux : « Je pense que c’est une tentative de changer notre société ». En 2017, Jazz Jennings, une militante pour la cause LGBT a été filmée avec une poupée du même type. Ce jouet était de genre neutre et ne possédait pas de parties génitales.

Qu’est-ce que le transgendérisme ?

Ce terme englobe les personnes qui sont l’objet d’une identité de genre différente et qui se distingue du sexe initial. Le transgendérisme s’inscrit en opposition du mot « cisgenre » où l’orientation et l’identité sont similaires au sexe biologique.

Longtemps qualifié de trouble psychiatrique par le DSM, le transgendérisme est désormais inscrit en tant qu’identité de genre. Cette dernière peut amener à un changement de sexe ou à un traitement hormonal, bien que comme le souligne la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), « La transidentité* est davantage une question d’identité, et non de sexualité ».

L’identité de genre peut exposer à une souffrance caractéristique pendant l’enfance, où le transgendérisme peut se révéler. Culpabilité, honte, rejet, autant de sentiments qui peuvent accompagner une personne cherchant à affirmer cette identité ou une famille peinant à l’accepter.