Les psychologues affirment qu’il faut faire l’amour le premier soir

Publié le 20 février 2019

Avoir des relations sexuelles le premier soir ou attendre d’apprendre à connaître votre partenaire ? Voici un dilemme auquel nombreux d’entre vous ont certainement déjà été confrontés. Le « feeling » passe tellement bien, vous avez envie de passer le cap, mais quelque chose vous retient. Vous n’avez pas envie de céder trop facilement, par peur d’être jugé ou de brûler les étapes. Pourtant, une étude relayée par nos confrères de MensHealth affirme que vous ne devriez pas vous mettre autant de pression, au contraire !

On vous a souvent répété que le fait d’avoir des rapports sexuels le premier soir était mal vu. Que vous ne devriez pas céder à la tentation et qu’il serait plus judicieux de le laisser languir afin d’attiser son désir. C’est toute la dichotomie femme respectable / femme facile qui vous endigue dans un sempiternel paradoxe entre ce que vous aimeriez faire, et ce que vous devez faire. Oubliez les préjugés ! Zoom sur une étude qui changera probablementvotre vision des choses.

Le sexe renforce les liens émotionnels

Selon une étude récente, dirigée par une équipe de psychologues du Centre interdisciplinaire de Herzliya en Israël en partenariat avec le département de sciences cliniques et sociales de l’Université de Rochester, et publiée dans la revue Social and Personnal Relationships, une intimité précoce pourrait en réalité aider à renforcer les liens d’attachement dans une relation naissante.

En effet, selon Gurit Birnbaum, psychologue social et professeur agrégé de psychologie à l’IDC Herzliya : « Le sexe pourrait ouvrir la voie à l’approfondissement du lien émotionnel entre étrangers. Cela est vrai tant pour les hommes que pour les femmes. En fait, c’est le magnétisme qui maintient les partenaires ensemble assez longtemps pour qu’un lien d’attachement se forme. »

Lors de l’expérience, des hommes et des femmes ont été répartis dans quatre études interdépendantes, où leurs réactions et leur comportement ont été analysés par les psychologues.

Dans la première étude, il a été demandé à 36 femmes et 22 hommes de synchroniser leurs lèvres au rythme d’une musique préenregistrée, pour évaluer ensuite leur désir pour leur partenaire.

Pour la seconde étude, 38 femmes et 42 hommes ont été invités à danser lentement avec un partenaire attrayant, de sexe opposé.

Le but des deux premières études ayant été de trouver une corrélation entre la « synchronisation » et le désir ressenti envers l’autre.

Dans les deux autres études, portant respectivement sur 42 femmes et 42 hommes, puis sur 50 femmes et 50 hommes, les scientifiques ont testé les comportements du groupe de façon subliminale en projetant une image érotique non pornographique pendant 30 millisecondes sur un écran. Ceux qui ont été excités par les images étaient de ce fait, plus attentionnés et plus engagés dans leurs tâches.

Mais pourquoi ? Selon les chercheurs, il s’agirait d’une évolution au niveau du subconscient pour assurer la reproduction : « Tout au long de l’histoire de l’humanité, la cohésion des parents a considérablement accru les chances de survie des enfants », a expliqué Birnhaum.

Ocytocine, sexe et attachement

On l’appelle l’hormone de l’amour, et croyez nous, elle mérite bien son nom ! Combinée à la dopamine lors de la relation sexuelle, c’est le cocktail parfait pour atteindre le summum du bonheur  mais aussi pour créer ce lien émotionnel qui vous accompagne tout au long de la relation. En fait, l’ocytocine est produite dans l’hypothalamus (une partie du cerveau qui joue un rôle majeur dans la régulation des fonctions vitales) et libérée pendant les rapports sexuels, l’accouchement et l’allaitement afin de faciliter les fonctions de reproduction.

Des études ont révélé que l’activité sexuelle stimulait la libération de cette hormone qui jouerait un rôle capital dans l’érection et l’orgasme. En outre, elle aurait un impact sur les comportements émotionnels, cognitifs et sociaux.