L’importance de la spiritualité dans la guérison des maladies est reconnue par la médecine

Publié le 21 février 2021

Le courant de la pensée positive prend de plus en plus d’essor. Il n’y a qu’à voir le nombre grandissant d’ouvrages sur le développement personnel analysant la capacité de notre cerveau à surmonter les difficultés de la vie. L’optimisme, la positivité auraient un effet probant sur la poursuite des objectifs ou encore dans l’amélioration du processus de guérison chez les malades. Démêlons le vrai du faux.

Plusieurs auteurs, en publiant des livres sur la culture de l’espoir, avaient pour but de faciliter la vie aux personnes sujettes au désespoir et au pessimisme, qui sont liés à leurs épreuves douloureuses. Il faut l’avouer, revoir sa façon de penser et cultiver les sentiments positifs aide à changer sa vision du monde et à s’améliorer dans bien des domaines. La question est de savoir comment appliquer cette méthode au quotidien. La méthode Coué, qui propose la technique d’autosuggestion, a fait ses preuves et a été adoptée par de nombreux coachs du développement personnel. Par ailleurs, certaines études ont pu démontrer les bienfaits de l’optimisme sur la santé. Il reste à savoir si la pensée positive pourrait soigner une maladie. Le magazine Madame Figaro nous éclaire à ce sujet.

Mieux gérer la maladie par un regard positif

Dans un sens, il est vrai que l’espoir fait vivre et positiver face à la maladie permet de dépasser les sentiments de la souffrance et de la tristesse déclenchés par la condition et améliorer le processus de la guérison. Ainsi, la dépression ou l’état d’anxiété peuvent être écartés par la pensée positive, tout en procurant l’envie de continuer à suivre son traitement et de mieux prendre soin de soi.

Bruce Lipton biologiste cellulaire, dans son livre Biologie des croyances, a expliqué la liaison entre les concepts de la science et l’esprit. Selon le spécialiste, l’être humain ne serait pas conditionné par ses gènes mais plutôt par ses pensées et ses croyances.

Dans ce registre, une méthode dite « Thérapie de l’espoir », a été utilisée et mise en pratique sur de nombreux malades. C’est en tout cas ce qu’explique la présente étude qui a expérimenté cette technique sur des malades diabétiques. Il en a résulté que cette thérapie aurait augmenté l’espoir chez les patients atteints de cette maladie. Chez les toxicomanes, cette méthode aurait permis selon une recherche d’augmenter l’espoir et la qualité de leur vie englobant les aspects physiques, psychologiques mais aussi sociaux. D’un autre côté, une étude publiée dans Frontiers in Psychology, atteste que l’optimisme et l’espoir auraient une influence sur le traitement des maladies chroniques. Les patients cardiaques ayant un niveau plus élevé d’optimisme auraient obtenu de meilleurs résultats quant à leur santé physique ou en tout cas auraient eu moins de changements négatifs dans leur état. Toutefois, ces résultats étaient moins probants chez les patients atteints de cancer. 

D’autre part, la dépression a également été le centre d’attention des chercheurs. Le programme de la Thérapie de l’espoir a permis d’améliorer l’humeur et réduire la dépression ; la psychologie positive serait ainsi recommandée afin d’améliorer la santé mentale.

En quoi consiste cette thérapie de l’espoir ?

Il s’agit de certaines techniques utilisées dans les thérapies cognitivo-comportementales dont le but est d’initier aux malades la manière de penser et d’agir positivement face aux difficultés rencontrées dans la vie. Ajouté à cela, des séances de yoga, de méditation et de reiki traditionnel qui permettent également de lutter contre le stress et l’angoisse permanents. Sans oublier la rigolo-thérapie qui est de plus en plus plébiscitée pour améliorer particulièrement la santé cardiaque.

Cette thérapie aurait toutefois des limites

Bien qu’elle ait enregistré des résultats satisfaisants, la méthode de thérapie de l’espoir devrait être considérée comme un « plus » agréable pour améliorer son état de santé. Elle ne pourrait en aucun cas se substituer à un traitement médical prescrit par le médecin. En l’occurrence, l’avantage de l’état d’esprit positif serait de rendre le suivi médical moins contraignant à respecter.

De plus, des experts nient totalement l’efficacité de la pensée positive sur la guérison des maladies, notamment le cancer. José Savard, professeure à l’École de psychologie et chercheuse au Centre de recherche en cancérologie de l’Université Laval, se désole de la popularité de la pensée positive et de son pouvoir sur la maladie. Elle ajoute à cet effet que les facteurs psychologiques pourraient avoir un effet sur la réponse immunitaire, sans avoir un impact sur le cancer. Dans son ouvrage Faire face au cancer avec la pensée réaliste, la spécialiste propose des outils selon les cas, pour développer un optimisme réaliste par rapport à la maladie. Son but est de contrer le mythe de la pensée positive au sujet de cette maladie et de mettre le patient en contact avec sa propre réalité.