Ma bataille contre le coronavirus : 7 semaines et un combat terrible

Publié le 1 décembre 2020
MAJ le 17 novembre 2024

On le sait maintenant, les symptômes de la Covid-19 varient d’une personne à l’autre. Alors que certains sont asymptomatiques, d’autres souffrent de maux épouvantables. C’est le cas de Mike Rutledge, un journaliste américain qui a décidé de raconter son combat contre le coronavirus. 

Plus d’un an après l’apparition du coronavirus en Chine, le nombre de contaminations continue d’augmenter. En attendant le vaccin qui tient en haleine le monde entier, plusieurs pays ont décidé de reconfiner leurs populations. Bien que le confinement est une mesure parfois jugée insuffisante, elle permet néanmoins de limiter les risques de contamination. Et pour cause, le virus se propage et se manifeste sous différentes formes, parfois légères, d’autres beaucoup plus graves. Alors que certaines personnes malades ne présentent quasi ou pas de symptômes, d’autres patients souffrent de signes cliniques plus inquiétants, d’autres encore y laissent leur vie. Pour Mike Rutledge, journaliste au Journal-News, l’expérience n’a pas été des plus agréables. Dans une tribune accordée au régional américain dans lequel il travaille, le cinquantenaire raconte sa bataille contre la maladie infectieuse.

« J’ai toujours raconté les histoires des autres, cette fois j’ai voulu raconter la mienne »

Etre journaliste, c’est retranscrire des faits, de la façon la plus neutre est objective qui soit. Mais lorsque l’humain est personnellement touché, il devient alors difficile de traiter ces mêmes faits avec autant d’impartialité. C’est ce qui est arrivé à Mike Rutledge. Et il a décidé d’utiliser sa plume pour raconter sa propre histoire. Pour lui, le plus important était de faire passer un seul et unique message : « le coronavirus est grave, protégez-vous ».

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Mike Ruledge a voulu partager son combat contre le coronavirus Source : Journal-News

Mike Ruledge a présenté des symptômes inhabituels

« Tout à coup, j’ai eu la nausée », c’est avec cette phrase que Mike Ruledge commence son récit. Le journaliste raconte qu’il était en route pour une mission lorsqu’il s’est soudainement senti très faible.

Nous sommes en pleine pandémie, Mike Ruledge est donc allé faire un test de coronavirus l’après-midi même. Mais les symptômes qu’il présente sont différents de ceux communément connus. « Les médecins ont dit qu’ils étaient pratiquement certains que je ne l’avais pas » raconte le cinquantenaire. Mais c’était sans compter sur l’imprévisibilité du virus du siècle. Quelques jours plus tard, Mike Ruledge reçoit les résultats de son test : il est positif au Covid-19.

Mike Ruledge s’est battu contre la maladie pendant plus de sept semaines

Parfois, le combat contre la maladie peut être très long, c’est ce qu’on appelle le « Covid longue durée ». Pendant sept semaines, Mike Ruledge ne pouvait plus travailler ni vivre normalement. Il écrit : « Je souffrais de délires la nuit. Il y a même des jours où j’avais l’impression d’être à l’agonie. Pendant une semaine je ne pouvais rien boire ni manger sans avoir l’estomac retourné ». Tout ce qu’il pouvait boire, c’était de l’eau, la plus froide possible, dit-il. Ce n’est que quelques semaines plus tard que l’homme de 57 ans a pu manger de nouveau normalement. Mais il n’était toujours pas tiré d’affaire.

Si Mike Ruledge reprenait doucement goût à la vie, ses médecins n’étaient pour autant pas rassurés. « Après avoir recommencé à manger normalement, j’ai compris que les médecins et les infirmières étaient préoccupés par l’état de mes poumons. Pourtant ma respiration me paraissait normale. » Mis sous respirateurs, l’homme a passé plusieurs jours à l’hôpital avant que son état ne se stabilise. Il est aujourd’hui chez lui, toujours en rémission, et espère sensibiliser les gens afin que tout le monde puisse prendre conscience de la nécessité de se protéger.

Covid-19, pourquoi les symptômes varient-ils d’une personne à l’autre ?

On estime de 30% à 40% la proportion des cas Covid-19 asymptomatiques. Ces derniers sont en général jeunes et en bonnes santé. Pourtant, asymptomatique ne signifie pas risque 0. Il y aurait d’ailleurs eu plusieurs cas d’AVC chez des personnes affectées et n’ayant pas présenté de symptômes de la maladie. Même chez les personnes dites vulnérables à la maladie, le virus provoque des symptômes d’une intensité variable. La question que tout le monde se pose est : Pourquoi ? Qu’est ce qui expliquerait que deux personnes atteintes d’un même virus puissent réagir d’une façon aussi différente ? Il n’y a à ce jour malheureusement aucune réponse à cette question, ont répondu les auteurs d’une revue de la documentation exhaustive, publiée dans Annals of Internal Medecine, sur la question des patients asymptomatiques.  Ils présentent cependant un début de réponse en expliquant que certaines personnes pourraient disposer d’une protection partielle contre le virus. Selon cette même étude, la génétique pourrait également potentiellement expliquer cette différence de réactions.