Mort de faim après la suspension de ses aides sociales, un homme écrit une lettre bouleversante

Publié le 3 mars 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Parfois, le sort des personnes touchées par la précarité est tellement tragique qu’il peut conduire inéluctablement à la mort. C’est le cas pour cet homme à qui l’on a retiré le seul pécule qui lui servait à vivre. Affamé, il décide de publier une lettre bouleversante pour éveiller les consciences quant à son quotidien. Cette personne dépendante des aides sociales pour manger est finalement morte de faim et a été accablée par la dépression. Ce témoignage navrant nous est relayé par nos confrères du site britannique The Mirror.

Inéluctablement, la pauvreté peut conduire à la mort. Cet homme dont les aides sociales ont été suspendues a cédé aux affres de la faim. Avant son décès, il publie une lettre tragique qui réveille au sort de ceux qui sont touchés par la précarité extrême. Il y exhorte les autorités à ne pas juger sa condition.

Une lettre bouleversante

Quelques jours avant de mourir de faim, Errol Graham a pris la décision d’écrire une lettre qui brise le cœur. « Je suis une bonne personne mais je suis ébranlée par la dépression » écrit l’homme, accablé par la pauvreté. Cette missive en appelle à la justice des services sociaux qui lui ont suspendu des aides capitales pour sa survie. Elle n’a d’ailleurs pas pu être envoyé avant son décès soudain. Errol est mort cadavérique et complétement émacié par le manque de nourriture. A ce moment, il avait manqué le rendez-vous donné pour négocier ce maigre pécule qui lui servait à vivre.

Mort de faim

Errol a été retrouvé mort dans un état de maigreur sévère. Dans son placard, trônaient simplement quelques conserves de poisson. Sur la lettre on pouvait lire : « La plupart du temps, je me couche affamé. » Sa belle-fille a sangloté en lisant ces mots à la radio qui évoquait son triste décès. Cette dernière a intenté une action en justice contre le Ministère du Travail et des Pensions. Une plainte qui résulte du sort de l’homme laissé pour compte par le gouvernement, sourd à sa condition.
Mort de faim après la suspension de ses aides sociales

Le gouvernement responsable

Si le sort de l’homme accablé par la pauvreté est terrible, c’est essentiellement en raison de l’attentisme des responsables. Sa belle-fille affirme que les enquêtes secrètes menées par l’institution doivent être reformées. Cette affaire a été renvoyée au dossier des cas graves et le comité ne se réunit que tous les trois mois. Au micro du média radiophonique, cette proche parente a déclaré : « Le gouvernement est redevable d’Errol, à sa famille et au pays. L’organisme de pensions a échoué à maintes reprises à tirer les leçons nécessaires de ces tragédies. » Une déclaration qui précède la lettre de son beau-père.
lettre 2

Des mots tragiques

Son écriture soignée révélait une véritable détresse.  « J’aimerais pouvoir fonctionner normalement comme n’importe qui d’autre mais je trouve cela très difficile » confie Errol par le truchement de sa plume. Puis d’ajouter : « Je me lève le plus tard possible pour que la journée ne semble pas trop longue. Mes rideaux restent tout le temps fermé. » Cette lettre était adressée aux responsables du versement de la pension puisqu’il y évoquait également un rendez-vous. Errol écrivait également pour expliquer qu’il ne pouvait s’adresser à qui que ce soit car il se sentait incompris.

Une humilité importante

Si l’homme au sort tragique n’a pas demandé d’aide, c’est essentiellement car il ne souhaite pas susciter de la pitié. Sa missive traduit sa volonté de ne pas se confier puisque demander une pension est déjà « une grande épreuve pour lui ».  Le décès de Graham a provoqué une vive polémique quant au sujet des prestations sociales.

Précarité : une intervention nécessaire

Le sort des personnes touchées par la précarité n’est pas une affaire à prendre à la légère. Pour soulager les souffrances de ces dernières, il est important de faire montre de sollicitude à leur égard avec une main tendue. Nourriture, aide, sympathie sont tout autant de ressources à déployer pour soulager la peine d’autrui, et ce, surtout lorsqu’il s’agit d’individus qui sont en proie à la détresse matérielle et affective. Il est également capital de veiller à se montrer humble en donnant de l’aide et en faisant preuve de compassion.