« Oui, je l’ai tué » Ce garçon de 14 ans s’effondre en avouant les raisons pour lesquelles il a poignardé son beau-père à mort
S’il est évident que les violences domestiques ont des répercussions psychologiques néfastes sur les enfants, ces derniers ne sont pas à l’abri de scénarios funestes. C’est ce que révèle le témoignage bouleversant d’un adolescent qui a poignardé son beau-père pour avoir battu sa mère. Ce récit tragique a été relayé par la chaîne 7 News.
Cet adolescent de 14 ans a cédé à une impulsivité qui a coûté la vie à son beau-père, Ghenady Beloborodov. Celui-ci a été fatalement poignardé par Alexei Tolstikhina, 14 ans, avec un couteau. L’écolier a par ailleurs admis en pleurs, la raison pour laquelle il a commis le crime.
Ghenady avait commencé à devenir violent
Ce jour-là, Ghenady Beloborodov a attisé l’impulsivité de l’adolescent, ce qui a mené droit à son décès. 7 News rapporte que l’homme et la mère de l’adolescent, Vera Tolstikhina, s’étaient rendus chez des amis mais qu’en rentrant après la soirée, l’homme a commencé à manifester des comportements violents.
Sous l’emprise de l’alcool, il aurait demandé à sa femme de lui donner une bouteille de vodka. Cette dernière aurait refusé, avant de s’enfermer dans une chambre avec sa fille âgée d’un an.
C’est à ce moment que Ghenady aurait laissé éclater sa colère en forçant la porte puis en agressant sa femme. Face à la scène, le jeune garçon se serait emparé d’un couteau avant de se précipiter vers l’homme pour le poignarder à plusieurs reprises.
L’adolescent a admis avoir tué son beau-père
En proie à l’émotion, Alexei a raconté l’événement plus en détails en finissant par avouer la raison de son acte. « J’étais assis sur un fauteuil avec mon téléphone lorsque j’ai entendu une dispute. Quand je me suis levé pour regarder, j’ai vu que la porte était cassée. Ghenady a pénétré dans la chambre, s’est assis sur le lit puis a commencé à demander une bouteille d’alcool à ma mère ».
D’après la déclaration de l’adolescent, Ghenday l’aurait saisie par les cheveux car elle avait refusé de céder à sa demande. Suite à quoi il l’a violemment secouée alors qu’elle tenait toujours sa fille Dasha dans ses bras.
Ne pouvant tolérer la situation, le garçon s’était jeté sur son beau-père pour lui asséner des coups mortels. « Oui, je l’ai tué » a-t-il avoué en larmes.
Pour autant, Alexei a déclaré que sa relation avec son beau-père était « bonne » et qu’il l’aidait également dans ses devoirs d’école. Seulement, l’homme serait devenu agressif avec l’ensemble des membres de la famille après avoir perdu son travail.
Alexei n’ira pas en prison
En ce qui concerne le jugement du garçon, les procureurs ont décidé qu’il ne subirait pas de peine de prison car ils ont jugé que ce dernier avait agi sous la contrainte. Ainsi, il ne serait pénalement pas responsable de ses actes. Selon Bair Ilyunov, l’avocat de la famille, les meurtres commis en état de crise émotionnelle suite à un traumatisme mental ne responsabilisent pas leur auteur. Du moins, pas avant l’âge de 16 ans.
Le cycle de violence semble toujours aussi vicieux et c’est ce que nous constatons chaque jour à travers des scénarios divers. C’est le cas de de cet homme qui a battu sa petite amie en la traînant par les cheveux.
Impact de la violence domestique sur la santé mentale de l’enfant
Il n’est pas toujours facile de cerner l’exposition des enfants aux violences domestiques. Comme le précise un article de la Revue médicale suisse sur la thématique de la pédiatrie, c’est une forme de violence difficile à identifier en raison de sa complexité. Par ailleurs, elle peut entraîner des conséquences potentiellement graves dont la source n’est souvent rien d’autre que les racines de la famille. Le cas le plus courant étant celui du père qui commet des maltraitances sur la mère.
En outre, les conséquences de ce type de violences sur l’enfant se répercutent directement sur sa santé mentale et ses comportements dans le futur. Parmi elles, on note un certain nombre de caractéristiques qui peuvent varier en fonction de l’enfant. Celles qui surviennent à l’adolescence impliquent :
- La manifestation de comportements violents
- Une tendance à commettre des délits
- La consommation d’alcool ou d’autres produits toxiques
- L’adolescent sera plus enclin à commettre un suicide
- Au sein d’une atmosphère conflictuelle entre le père et la mère, l’enfant désirera protéger la mère qu’il perçoit comme victime
- Dans d’autres cas en revanche, et surtout à l’âge de l’adolescence, les garçons auront tendance à se ranger du côté de leur père contre une mère qu’ils perçoivent comme inadéquate
L’article souligne également que les filles en particulier, peuvent à l’avenir cultiver une attitude de victimisation de l’autre. Ainsi, elles influenceront les garçons à répéter les mêmes « schémas » de violence envers leur partenaire, ce qui est susceptible d’altérer l’équilibre des relations conjugales et autres relations amoureuses.
D’autre part, des dommages collatéraux peuvent être subis par les enfants et adolescents qui ont grandi dans une telle atmosphère. Cela signifie par exemple, qu’ils s’exposent davantage au risque de développer des troubles du comportement à l’avenir ou encore de faire face à d’autres types de violences soient-elles sexuelles ou physiques. Il est également à noter que les troubles anxieux peuvent être causés par l’exposition aux violences psychologiques.