Oui, le coronavirus a été découvert en 1965 et peu de gens le savent

Publié le 14 avril 2020

Il est quasiment sur toutes les langues à l’heure où vous lisez ces lignes : Le coronavirus. Depuis son apparition, notre mode de vie a basculé du tout au tout jusqu’aux habitudes quotidiennes qui impliquent désormais un confinement pour une majeure partie de la population mondiale. La pandémie mobilise tout un pan du corps médical et scientifique international contre le SARS-CoV-2, le «dernier représentant de la famille des coronavirus». Retraçons l’histoire de ces virus en couronne grâce à un article relayé par nos confrères du journal Le Monde.

Le SARS-CoV-2 appartient à la famille des coronavirus dont l’enveloppe renferme ce que l’on appelle des protéines de surface S (pour spicule). Ces dernières confèrent aux particules virales un aspect de couronne (corona en latin), ce qui leur vaut l’appellation que nous leur connaissons aujourd’hui.

Les coronavirus dans l’histoire

Dans les année 30, le premier coronavirus à être découvert portait le sigle de IBV pour : Virus de la Bronchite Infectieuse aviaire. En effet, ce dernier était d’origine animale et aurait causé une maladie respiratoire aigüe chez les volailles.

1965, découverte du premier coronavirus humain

Nommé HCoV par les chercheurs britanniques David Tyrrell et ML Bynoe, ce virus a pu être isolé via les prélèvements respiratoires d’un élève souffrant d’un simple rhume. Cette expérience a mis en avant la résistance de l’agent pathogène aux antibiotiques ainsi que sa sensibilité à l’éther. C’est ce qui aurait démontré que c’était un virus et non une bactérie.

1966, découverte du HCoV-229E

La culture d’un virus humain baptisé HCoV-229E a été effectuée par des chercheurs de l’université de Chicago portant le nom de Hamre et Procknow et ce, grâce aux prélèvement respiratoires d’étudiants en médecine souffrant d’un rhume. Ce dernier se serait également avéré sensible à l’éther et aurait présenté des similitudes morphologiques avec le Virus de la Bronchite Infectieuse aviaire (IBV).

1967, découverte du HCoV-OC43

C’est aux Etats-Unis qu’est découverte une autre souche par des chercheurs des Instituts nationaux de la santé. Cette dernière a été baptisée HCoV-OC43. Le virus, cultivé sur des cellules issues de la trachée humaine, démontre encore une fois une réaction similaire à celle observée dans les recherches précédentes quant à la sensibilité des virus face à l’éther.

Fin des année 60, officialisation du terme “coronavirus”

Le terme « coronavirus » devient officiel et apparaît dans la revue scientifique Nature. Les virus suscités sont alors définis à partir de critères majoritairement morphologiques.

2003, le SARS-CoV

Au début des années 2000, les pathologies du coronavirus n’ont pas été jugées dignes d’un intérêt manifeste par les chercheurs.
C’est en 2003 que le SARS-CoV est identifié comme agent infectieux responsable du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SARS). Ce dernier favorise alors l’intérêt de la communauté médicale et scientifique.

2012, le MERS-CoV

C’est une décennie après le SARS-CoV qu’un autre virus apparaît au Moyen-Orient, en septembre 2012. Plus précisément, c’est à Jeddah en Arabie Saoudite qu’est observé un cas sévère d’infection. Il s’agissait d’un patient de 60 ans mort d’une pneumonie suivie d’une insuffisance rénale.

2019, le SARS-CoV-2

Vous le connaissez tous désormais et c’est le septième coronavirus humain identifié à ce jour, à l’origine de la maladie connue sous le nom de Covid-19. Au coeur de l’actualité, ce dernier a entraîné la contamination de plus d’un million de personnes et plus de 89 000 décès dans le monde.
Les symptômes variés du coronavirus
En raison du caractère fluctuant, voire imprévisible du virus, le journal Le Figaro informe que les médecins généralistes assistent souvent à l’hypocondrie rationnelle de leurs patients. Plusieurs cas pourraient passer inaperçus comme le montre une étude de l’université de Columbia et de l’Imperial College de Londres, relayée par le quotidien. En effet, la majeure partie ne se seraient pas rendus compte de leurs symptômes dans le Hubei, en Chine.
Aujourd’hui, l’OMS a identifié les signes suivants en cas de contamination:

Toux sèche
– Douleurs
– Fièvre
– Fatigue
– Maux de gorge
– Diarrhée
– Écoulement nasal ou congestion
– Troubles respiratoires

Des médecins évoquent également une perte de goût ou d’odorat chez certains patients.