Pédophilie : La cyberpolice demande aux parents de ne pas mettre de photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux
Daniel Huerta, inspecteur adjoint de la section Protection de l’enfance de l’Unité centrale de cybercriminalité lance l’alerte en Espagne. Désormais, certaines pratiques sur Internet sont proscrites. Découvrez sa mise en garde sur les photos des enfants publiées par les parents sur les réseaux sociaux.
L’agent a compilé depuis des années des milliers de dossiers pédophiles et a visionné des « scènes exécrables ». Aujourd’hui, il met en garde les parents contre ces publications sur les réseaux sociaux. Cette tribune relayée par nos confrères espagnols de ABC, lance l’alerte.
« Les pédophiles n’ont plus de sentiment de culpabilité »
Le spécialiste en cybercriminalité explique le comportement lié à la pédophilie. Il explique qu’un pédophile est opportuniste et qu’il n’est pas facile de l’identifier. « Les pédophiles sont conscients de leur situation et ils n’ont plus de sentiment de culpabilité » affirme-t-il. L’un d’entre eux a d’ailleurs déclaré que si un enfant est en âge de parler alors il peut avoir des relations sexuelles.
Désormais, Daniel Huerta doit composer avec les nouvelles technologiques qui peuvent faciliter ce crime. « Avant, ils se cachaient, ils vivaient leur perversion comme un fardeau, un péché. Maintenant, ces déviants gagnent de l’argent avec le trafic d’images » informe-t-il pour éveiller les consciences face à ce fléau. Le policier explique que les pédophiles se sentent approuvés par leur communauté qui devient forte à cause d’Internet.
Une cyberguérilla de la police
D’après l’expérience de Daniel Huerta, les méthodes les plus récentes de diffusion de contenus pédocriminels sont le streaming, des vidéos qui sont diffusées en direct. L’agent de police constate que les spectateurs sont au rendez-vous. Avec la collaboration de la Police Nationale, ils mettent la base de données à jour et des fichiers numériques pour chaque dossier. Des protocoles qui les aident à mettre la main sur ces criminels.
C’est pour cette raison que l’agent a publié sur les réseaux sociaux un message à la destination des parents. « Si vous envisagez de prendre des photos de vos enfants cet été sur la plage … Ne les envoyez pas ! Des agents de l’Unité Centrale de notre unité expliquent les dangers de ce geste quotidien » écrit le policier. Avant d’ajouter : « Merci de ne pas le faire sur Facebook ni ailleurs. Elles peuvent ensuite être utilisées dans des réseaux pédophiles et attirer leur attention sur les enfants. » Des recommandations indispensables pour les parents qui publient souvent des photos de famille sur leur profil.
Des liens étroits sur Internet
Les réseaux sociaux ne sont pas le seul repaire des pédocriminels. Ces derniers sévissent également sur les jeux vidéo en ligne où ils peuvent discuter avec les joueurs sans distinction d’âge. « Il s’agit du moyen idéal pour les pédophiles de converser avec les enfants. Ils peuvent les contraindre ou leur offrir des récompenses » avertissent les policiers qui invitent les parents à mieux contrôler cet usage d’Internet.
Des mises en garde qu’ils publient dans un rapport détaillé à destination des journalistes d’ABC. Les autorités informent qu’ils ne sont plus dans le dark web mais aussi sur des réseaux sociaux courants comme Facebook, Instagram, Whatsapp ou encore Tiktok. Cette dernière application est d’ailleurs considérée comme la préférée des prédateurs sexuels. Des raisons suffisantes d’être alerte d’autant plus que ces plateformes sont fréquemment utilisées par les enfants.
« Je ne dis pas à ma femme ce que nous voyons tous les jours »
Egalement affecté par ces contenus d’autant plus que l’agent Huerta est père de famille, il avoue ne pas parler à sa femme de ses expériences. « Je ne lui dis pas ce que nous voyons tous les jours depuis qu’elle est mère ». « Vous subissez un véritable choc les premières fois » confie un des membres de l’équipe. Puis d’ajouter : « Tout se mélange et on s’en remet ». Dans les médias, il y’a à ce sujet des histoires qui font froid dans le dos comme le cas de cet homme qui viole sa belle-fille et lui fait deux enfants.